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La pire crise depuis la grande dépression

La pire crise depuis la grande dépression

 

Il y a deux ans de cela, je me suis mise à écouter le bulletin des nouvelles à la suite de ma journée de travail.  Le téléjournal, nous apprenait que la banque d’affaires américaines Lehman Brother était en faillite. Le commentateur annonçait que le marché financier nous entrainerait dans la pire crise économique depuis la grande dépression.   Cette nouvelle fracassante a mis le feu aux poudres et a entrainé une grande vague de panique chez les investisseurs à travers le monde leur  créant ainsi une perte de confiance envers les grandes institutions financières. Qui aurait pu s’imaginer que des banques pouvaient faire faillite?  Pendant un temps, les chefs d’état et les gouverneurs des grandes banques centrales ont bien pensé que le monde allait basculer dans le même cauchemar que celui qui a débuté en 1929.

Les yeux du monde entier étaient rivés sur les institutions bancaires des États-Unis. Quelle serait la prochaine banque à s’écrouler comme un château de cartes à la suite de Bear Stearns le  18 juillet 2007, Lehman Brothers le 15 septembre 2008 et Fannie Mae et Freddie Mac le 13 juillet 2008? Ces institutions avaient toutes en commun des obligations fondées sur des prêts hypothécaires à hauts risques telles que des « subprimes ».  Le crédit hypothécaire a profité à des millions d'Américains pendant plusieurs années.  À peu près n'importe qui pouvait faire un emprunt bancaire à la banque pour l'achat d'une maison.
Les institutions bancaires se sont rendues à l'évidence que leurs dirigeants avaient plutôt agi dans leurs propres intérêts et non dans celui de leurs employeurs en accordant des prêts excessifs de crédits hypothécaires à des clients considérés très à risques.
La crise du crédit hypothécaire qui s’est transformée en crise économique mondiale est en grande partie liée aux actions déloyales qu'ont commis ces dirigeants de banques. Ceux-ci étaient poussés à prêter davantage qu'ils ne l'auraient dû afin d'obtenir d'appréciables commissions.  Depuis octobre 2008, un plan de relance de 700 milliards a été mis en place afin de faire le rachat de crédits hypothécaires à risques élevés. Une erreur que les institutions bancaires ont commise devra être payée par le citoyen moyen.  Nous parlons ici de capitalisation du profit du crédit hypothécaire ''versus'' socialisation du risque du crédit hypothécaire.  Professeur de théorie macroéconomique à l’Université à Montréal, Steve Ambler n’en revient tout simplement pas de voir avec quel degré d’impunité s’en tirent les bonzes de Wall Street à l’origine de tout ce gâchis.  Il y avait pourtant eu des enquêtes et des condamnations criminelles au lendemain de la dernière crise financière aux États-Unis, celle des Saving abd Loans au début des années 1990 :  « Je crois que l’on peut parler de gros soupçons de fraude dans le cas d’institutions comme Lehman Brothers ou Golman Sachs qui vendaient des produits dérivés d’un côté et qui pariaient contre eux de l’autre. »

Il est inquiétant de constater que personne ne pouvait en aucune mesure détecter les irrégularités de ces transactions douteuses et catastrophiques pour la santé économique mondiale. Comment se fait-il que l’état américain n’a pu intervenir avant que ce problème prenne une telle ampleur?  Est-ce que les institutions financières peuvent faire tout ce qu’elles veulent à leur guise en s’enrichissant au détriment de la population? Actuellement, nous constatons la gravité des dégâts. Les dirigeants de ces institutions ont obtenu en plus de leur gigantesque salaire, de juteuses commissions et primes de toutes sortes.  Ils ont quitté leur poste en emportant d’importantes primes de départ, tandis que présentement, la population américaine s’est significativement appauvrie puisqu’elle  doit en payer la facture.  De plus, elle a entrainé dans sa chute la population mondiale.  Maintenant, tous les pays en paient le prix.  Je me demande s’il existe une réglementation.  Où sont les lois?  Les responsables de cette crise économique semblent les grands gagnants puisqu’ils se sont bien remplis les poches?  Ce que je constate, c’est que la population mondiale semble s’appauvrir tandis que les banques font de belles commissions.  Quelles sont les responsabilités de tous les états du monde vis-à-vis les institutions financières?  Depuis le début de la crise, les médias et les journaux ont dénoncé la mondialisation de cette injustice.  Je constate que la population mondiale semble être la proie du libre marché.  Louis Pauly, professeur en économie politique internationale au Munk School of Affairs de l’Université de Toronto cite les paroles suivantes : « Mais il faut faire quelque chose, sans quoi les marchés prendront la prochaine fois des risques encore plus élevés en disant qu’on continuera à privatiser les profits et nationaliser les pertes! » Je crois qu’il veut dire qu’une minorité de riches et des entreprises privées qui sont favorisés par le libre marché cumuleront les profits et que les désastres financiers seront prélevés directement des poches des contribuables de la population mondiale.  Cependant, je me rends compte que les états des différents pays s’entraident pour sauver l’économie par des plans de relance.  Le 18 janvier 2008, le président Bush annonce un premier plan de relance économique de 145 milliards.  Le secrétaire américain du Trésor, Henry Paulson, obtient du Congrès la mise en place d’un plan de sauvetage de Wall Street de 700 Milliards le 3 octobre 2008.  Le 15 novembre 2008, le G20 tient sa première réunion au sommet à Washington.  Ses participants s’engagent à unir leurs efforts pour éviter une répétition des erreurs commises durant la Grande Dépression et jettent les bases d’une réforme des règles de la finance internationale.  Le 17 février 2009, Barack Obama promulgue un plan de relance de 787 milliards. Il avait entre autres été précédé par le Royaume-Uni (50 milliards), le Japon (112 milliards), la Chine (586 milliards), l’Allemagne (67 milliards) et le Canada (65 milliards).  Le 9 mai, 27 pays de l’Union européenne créent un fond d’urgence de 975 milliards pour venir en aide à l’Espagne, l’Irlande et le Portugal.  Le 21 juillet 2010, le président Obama promulgue la plus vaste réforme de la régulation financière aux États-Unis depuis les années 1930.

Selon l’article de M. Éric Desrosiers dans le Devoir du 19 septembre 2010, les grandes réformes promises durant les jours les plus sombres de la crise se font attendre.  L’économiste Rodrigue Tremblay n’est pas impressionné par la réforme qui a été adoptée par le Congrès américain cet été sur les nouvelles conduites sur le niveau de capitalisation des banques recommandées à l’ensemble des pays par le Comité de Bâle. : « Il s’agit tout au plus de réformettes cosmétiques. Les grandes banques vont pouvoir faire les choses comme elles le faisaient auparavant. »

Actuellement, je constate que le libre marché peut être très volatile et qu’il est difficile  pour l’état des différents pays de protéger leur population. Ce sont majoritairement les entreprises privées avec leurs actionnaires qui transigent sur le marché  ainsi que les contribuables qui essaient de faire fructifier leur  argent par de multiples produits financiers qui leur sont offerts par les banques.   Cependant, il est beaucoup plus aisé pour les dirigeants et les actionnaires des multinationales ou des grandes entreprises de rapporter des profits.  Ils peuvent engager des spécialistes du marché pour les conseiller dans l’ensemble de leurs transactions à la bourse. Tandis que les citoyens  essaient, de peine et de misère, d’obtenir quelques gains pour s’assurer avec leur réer d’une retraite confortable.  La plupart des contribuables n’ont pas les moyens de se payer un courtier pour les aider à prendre des décisions lorsque la bourse est très volatile.  De plus, de nos jours, il est difficile de faire confiance aux conseillers des banques puisqu’ils ne peuvent être impartiaux lorsqu’ils nous proposent leurs produits: ils reçoivent des commissions lorsqu’ils en vendent. 

En conclusion, le libre marché semble favoriser les riches (grandes entreprises, banques, etc.) qui sont déjà bien nanties tandis qu’il est difficile pour les contribuables de faire des gains importants : ils risquent de perdre l’argent qu’ils ont amassé pendant de longues années à la sueur de leur front. Ce que je nous souhaite, c’est une meilleure équité et distribution des richesses.  Il y a seulement les états de droit de plusieurs pays du monde qui puissent réussir un jour à rendre le libre marché accessible aux moins fortunés tout en rendant ce système plus sécuritaire.  Actuellement, il existe une certaine volonté à réglementer les institutions financières mais les réformes sont encore trop timides et plus ou moins définies.  Je pense que la redistribution des richesses ne peut se faire que par une meilleure réglementation des entreprises (multinationales, etc…) et des institutions financières sur le plan mondial.  Lorsque les états de droit de plusieurs pays se lèveront ensemble pour faire valoir leurs principes par leurs règlementations, il y aura plus de justice.  La réglementation permettra une meilleure distribution des richesses : l’accessibilité à toutes les populations dans tous les pays, une transférabilité d’une protection financière des citoyens d’un pays à l’autre, une universalité puisque toutes personnes ayant une nationalité différente aura les mêmes avantages, l’intégralité d’offrir le régime de protection à tous les pays afin d’y empêcher l’appauvrissement et les désastres économiques.

Et pour terminer, que pourrait offrir la gestion publique? Celle-ci permettrait aux gouvernements de tous les pays d’obtenir un meilleur contrôle de leur économie interne  et de pouvoir protéger les contribuables contre les grands empires financiers puisqu’ils devront respecter le droit international.  Par exemple, les lois seront votées dans tous les parlements de la planète et tout devra être approuvé pour que les compagnies puissent vendre leurs produits aux différentes populations du monde. Ces entreprises devront rendre des comptes pour pouvoir utiliser un territoire dans chaque pays pour y développer leurs produits et elles devront  se plier à la loi de l’information. De plus, le commerce international pourra prendre racine dans une constitution mondiale. Présentement, tous les pays sont reliés à l’influence commerciale internationale.  Je crois que dans ce système financier, que les populations du monde ne doivent pas être les perdantes puisque nous allons tous nous diriger vers une faillite mondiale.  Que voulons-nous? Une planète dirigée, par exemple, par 20% de riches provenant des plus grands empires financiers qui appauvrissent de jours en jours  la population mondiale ou des états de droit qui protègent par leurs lois et leurs réglementations les contribuables du monde entier. L’avenir nous le dira. Je souhaite que les gouvernements de tous les pays réussissent à trouver ensemble des solutions et à relever ce grand défi. Je pense que c’est le défi mondial du XXI ème  siècle.  Je me permets de croire que peut-être qu’un jour existera une certaine équité des ressources financières à travers le monde.  D’ici là, bâtissons ensemble un monde plus équitable pour tous les humains de la planète.

 

L. Trottier

 

 

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