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Les logiciels libres

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Pour la septième année, on souligne, un peu partout dans le monde, les logiciels libres qui, contrairement aux logiciels dits propriétaires, font référence à la liberté pour les utilisateurs de les exécuter, les copier, les distribuer, les étudier, les modifier et les améliorer.

Le logiciel libre s'impose maintenant comme une solution de remplacement moins coûteuse de logiciels propriétaires. Il devient un produit mis en avant par des revendeurs pour sa fiabilité et pour son coût de licence nul, une économie qui permet au client d’investir la différence dans des services associés.

« Le logiciel libre devrait avoir sa place au Québec, comme dans les autres pays », pense Daniel Pascot, professeur à l'Université Laval, directeur du département des systèmes d'information organisationnels et aussi directeur du Centre de recherche et de transfert en architecture d'entreprise (CERTAE), à la faculté des sciences de l'administration de Laval. «Dans les conditions actuelles, si un fonctionnaire achète autre chose que Microsoft et rencontre des problèmes, il risque d'être mis à l'écart.»

Selon Le Devoir, l'idée du logiciel libre fait de plus en plus son chemin dans les instances gouvernementales, surtout depuis un jugement rendu contre la Régie des rentes du Québec, rabrouée par le tribunal pour n'avoir pas considéré cette possibilité dans un récent appel d'offres visant à changer des suites bureautiques dans plusieurs de ses ordinateurs.

Plus récemment, et toujours selon Le Devoir, en raison de fortes critiques, la Société de transport de Montréal a dû suspendre un appel d'offres qui favorisait les produits de la multinationale Microsoft, et ce, afin de voir quelle place le transporteur public pourrait faire au logiciel libre dans son environnement informatique.

Les logiciels libres et le Gouvernement du Québec

Le Parti québécois a récemment dévoilé un « document de réflexion» sur cette question. Le Conseil du trésor se prive de millions de dollars d'économies en tournant le dos au logiciel libre, au moment où il veut donner un coup de barre dans les dépenses informatiques. « Le logiciel libre est une façon de réduire les dépenses de l'État », dit Mme Malavoy.

Selon La Presse, Marie-Ève Doyon, porte-parole de la ministre responsable des services gouvernementaux, convenait que, chaque année, Québec dépense en tout environ 1,2 milliard $ en technologie sous forme de contrats d'entretien, de développement ou de «hardware».

La parution de ces données arrive alors que, depuis quelques années, le Vérificateur général du Québec, M. Renaud Lachance, critique la gestion des contrats d'informatique par le gouvernement, À cette critique s'ajoute un document de référence de 71 pages intitulé « Les logiciels libres et ouverts pour le gouvernement du Québec » daté du 30 juillet 2007 qui conclu en faveur des logiciels libres.

Les logiciels libres et la Ville de Montréal

La Presse a appris que les irrégularités décelées en mai 2008 à la Direction des services informatiques (DSI) de la ville de Montréal ont mené, en septembre dernier, au congédiement de Gilles Parent, un cadre qui fait l'objet d'une enquête de la SQ d'au moins 8 millions $. Peu après les fusions municipales de 2001, M. Parent a pris part à l'uniformisation des logiciels et des équipements qui découlaient de la formation de la nouvelle Ville de Montréal. Il a participé à l'harmonisation des pratiques informatiques qui a abouti à la création d'une unité centrale pour gérer le parc informatique de l'ensemble des arrondissements de la métropole.

« Le système informatique de la Ville de Montréal est dépassé ». C'est l'un des constats faits par le vérificateur général, M. Jacques Bergeron, dans son rapport annuel déposé au conseil municipal. « Et ça fait perdre des millions de dollars à la Ville ». On apprend dans ce rapport que le système de gestion des ordinateurs de la Ville est un vrai capharnaüm. Certains ordinateurs sont tellement vieux que les fonctionnaires n'en connaissent même plus le mode de fonctionnement.

La Ville possède un parc de 12 000 ordinateurs personnels, 850 serveurs répartis dans 350 bâtiments et 12 centres de traitement. Pour réaliser sa mission, la Direction des technologies de l'information (DTI) dispose de plus de 1 500 personnes par année et est dotée d’un budget de fonctionnement de 57 millions $, dont 30 millions $ sont consacrés aux ententes inter-services et 10 millions $ aux arrondissements. À cela s'ajoute un budget dédié uniquement au Service de police de la ville de Montréal (SPVM) qui possède un réseau informatique distinct de celui de la Ville ainsi qu’une équipe de sécurité informatique qui lui est propre.

Les logiciels libres et les finances publiques

Au Canada, les gouvernements administrent les deniers publics en fonction d'un ensemble de principes fondamentaux de répartition et d'équilibre des pouvoirs financiers qui se réalisent par l'application de règles formelles. L'un de ces principes est celui qui contraint l'exécutif à rendre compte de ses décisions par un recours systématique aux contrôles et à la vérification. À cette contrainte, s'ajoute celle, tout aussi importante, de la présence quotidienne des médias, la classe politique étant tout le temps et depuis toujours sous les feux de la rampe.

La politique d'achat du Gouvernement du Québec révèle plusieurs mesures préférentielles. Elle tente explicitement de maximiser l'utilisation de produits québécois, la saine préoccupation des citoyens du Québec étant d'obtenir le plus de retombées économiques et, tout particulièrement, des emplois grâce aux investissements publics. Cette politique d'achat préférentielle a d'ailleurs été récemment raffermie et ce, malgré le mouvement international de plus en plus vigoureux visant l'élimination des obstacles à la libre circulation des biens et services.

Quant à la Ville de Montréal, l’ensemble de ses gestionnaires doit accorder une place prépondérante à la saine gestion financière des affaires de la Ville. Cette préoccupation doit être particulièrement présente en ce qui a trait à la gestion des dépenses. Un énoncé précise que les dépenses qui résultent des transactions que la Ville réalise dans divers marchés doivent être effectuées et gérées avec un souci constant d'efficacité, d'efficience et d'économie.

La logique est la suivante : les opérations sur deniers publics donnent lieu à l'établissement de comptes. Ces comptes donnent une représentation chiffrée des mouvements de deniers publics. Établis suivant les règles de la comptabilité publique, ils ont pour objet de décrire les opérations financières afin d'en permettre le contrôle. Ils en permettent aussi l'observation.

Cependant, si la transparence est un aspect essentiel de la gestion publique, la pluridisciplinarité l'est également. Il est important d'avoir une vision globale qui permet de mieux saisir les tenants et les aboutissants d'une situation donnée. Les hommes et les femmes politiques doivent faire la part de la vérité et, à l'instar de Claude Ryan, « il faut dire aux gens ce qu'ils veulent pas entendre parce que « petit à petit » la goutte finit par percer le rocher ». En d'autres termes, il faut continuer de dire aux gens que les logiciels libres s'imposent de plus en plus comme une solution de remplacement plus efficace, plus efficiente et moins coûteuse de logiciels propriétaires.

Louise Barry

Blogue # 1 – Louise Barry – Automne 2010 - Groupe 21 (lundi soir)

 

 

Commentaires

  • À lire avec grand intérêt Louise. Proftrudel

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