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Blogue #2 :Immigration et la fonction publique :

Karim Marzouki : Groupe de Jeudi soir(Montréal) :

Alors que la concurrence entre les nations à la recherche de travailleurs étrangers pour combler leur déficit en main d’œuvre se fait de plus en plus forte, des clauses bien spécifiques  dans la constitution de 1867 accordaient aux gouvernements provinciaux des pouvoirs très larges dans le domaine de l’éducation, de la santé, de la gestion du territoire et de l’immigration. Une entente formelle a été signée entre le Québec et le canada en 1991 qui a avalisé et systématisé les pratiques existantes, et accordé au ministère québécois chargé de l’immigration un rayon d’action considérable en accord avec les attentes de la majorité francophone. En plus, le Québec accepte des immigrants dans sa province  pour contrarier le ralentissement de la croissance démographique et le vieillissement de la population.

En effet, dès que les immigrants touchent le sol québécois, ils apprennent le français voir même l’anglais et suivent d’autres formation en plus de celles qu’ils avaient dans leur pays d’origine. Ils ont même un niveau d’éducation supérieure à la moyenne de la population. Cela fait, ils devaient donc être bien placés pour décrocher des meilleurs emplois ce qui n’est pas le cas malheureusement.

L'administration québécoise constitue un vaste secteur d'activité qui offre une grande variété d'emplois et qui obéit à des conditions de recrutement particulières. Les employeurs de la fonction publique sont à la recherche de main d’œuvre qualifiée pour combler les postes vacants « Dans le but de consolider sa politique de sélection des immigrants, depuis quelques années le Québec vise à favoriser une immigration correspondant aux besoins du marché du travail et aux caractéristiques spécifiques du Québec en Amérique du Nord ».

Le gouvernement a mis ainsi en place des mesures pour faciliter la relève dans la fonction publique :

·        adapter les outils de recrutement

·        expliquer la notion de contrat

·        suppléer aux entrevues en région

·        financer les déménagements

·        prévoir de l’accompagnement/du coaching/des maillages.

·        formation de mise à jour pour les immigrants professionnels.

Dans la fonction publique québécoise, on trouve une faible présence d’employés immigrants environ 8% alors que les immigrants constituent plus que 20% de la population totale du Québec. Cela veut dire que même avec les programmes qu’offrent le gouvernement, les difficultés persistent. Par contre, on remarque une concentration de ses immigrants qualifiés dans les secteurs souvent précaires et moins gratifiants tels que le textile et la manufacture. Les immigrants ont du mal à reconnaitre leurs compétences. Le parcours individuel des immigrants reste difficile dans la société québecoise et le plus souvent parsemé d’embuches, en raison de la résistance de certains corps professionnels constitués à s’ouvrir aux candidats nés et formés à l’extérieur et des fois même en raison des pratiques discriminatoires et des mesures d’accès à l’égalité plus ou moins fructueuses.

Quand les immigrants professionnels décident de venir au Québec, c’est dans l’objectif de trouver des conditions de travail plus attrayantes que leur pays d’origine. Ce qui les  motive le plus en travaillant dans la fonction publique c’est d’avoir une sécurité d’emploi, des salaires motivants et un régime de retraite.

Il faut dire que la province du Québec intègre mal ses immigrants. Elle le fait beaucoup moins bien que les autres provinces, révèle une étude du Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations (CIRANO) intitulée Immigration au Québec: politiques et intégration au marché du travail. En 2006, le taux d'emploi des immigrants au Québec était inférieur de 11,4 points à celui des Québécois nés ici, soit un écart deux fois plus grand que celui observé dans les deux autres provinces, l'Ontario (5 points) et la Colombie-Britannique (5,1 points).Le gouvernement devrait être plus vigilant et sensible pour garder cette masse de professionnelle, car si ces gens ne trouvent pas les conditions favorables pour les retenir, il y aura de forte chance qu’ils retournent à leur pays d’origine ou qu’ils partent vers d’autres provinces. A ce moment là, on  va se questionner sur la pratique du gouvernement à les intégrer dans la fonction publique, dans d’autres secteurs et dans la société même.

Il faut faire de la place aux immigrants dans la fonction publique comme ça ils seront à l’abri des récessions et des crises financières. Il faut assurer une bonne intégration et une meilleure représentation de la population immigrante au sein de la fonction publique comme partout au Québec.  Les immigrants qualifiés et compétents sont en mesure de contribuer efficacement et rapidement au développement socioéconomique de la Belle Province. Ne pas agir pour favoriser cet apport de main-d'œuvre qualifiée fera subir au gouvernement, et à la société dans son ensemble, les conséquences de l'intégration non réussie des immigrants.

 

http://www.fccq.ca/pdf/publications/memoires_etudes/2007/Consultation_generale_du_MICC.pdf

http://www.igfquebec.com/fileadmin/docu/publ/text_conf/2009-2010/03_fev_2010/20100203-cote.pdf

http://www.accommodements.qc.ca/documentation/memoires/Montreal/fortin-louise-la-vraie-realite-des-immigrants-montreal.pdf

Dupuis, Jean-Pierre ; Sociologie de l’entreprise, Canada, Les éditions de la Chenelière

http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/286708/le-paradoxe-de-l-immigration

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