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Pour l'avenir du Québec

Les prochaines années pourraient être déterminantes pour l’avenir du Québec.  Par-delà le conflit qui perdure et les affrontements qui divisent la population sur le plan constitutionnel, le Québec fait face à un problème nouveau qui menace la stabilité du fonctionnement de toutes les organisations de la province : le vieillissement de la population et sa conséquence, la diminution de la main-d’œuvre active sur le marché du travail.

         L’Institut de la statistique du Québec nous révèle des données fort significatives, relativement à cette problématique : en 1961, 6% de la population était âgé de plus de 65 ans, le double en 1991, et on prévoit que près d’un citoyen sur quatre sera âgé de plus de 65 ans en 2015.  Or, ces vieux sont plus en santé, et vivent plus longtemps.  La pression sera alors forte sur les finances publiques, en regard notamment de l’offre de services à proposer à cette catégorie de population.  Les répercussions seront importantes, allant même jusqu’à surpasser les difficultés les plus sérieuses que le Québec ait connues à ce jour.

         L’enjeu démographique se pose dorénavant avec plus d’acuité que jamais auparavant : déjà les besoins des employeurs sont criants, et la rareté de la main-d’œuvre qualifiée se fait sentir dans tous les champs d’activités, et dans toutes les régions du Québec.  Conséquemment, des villages de la province luttent pour leur viabilité.  Les entreprises de ces milieux sont menacées de fermeture, ne pouvant combler leurs besoins croissants de main-d’œuvre. 

         Indubitablement, on reconnaît que l’immigration devient le levier stratégique le plus approprié pour le maintien et la survie de la société québécoise.  Bien plus, alors que l’immigration représentait environ 60% de la croissance de la population active du Québec au tournant du siècle, on projette qu’elle représentera la totalité de la croissance dès les prochaines années.

         Aujourd’hui, l’économie du Québec, malgré les soubresauts de la récession, est diversifiée, avec une classe moyenne grandissante, dotée d’un bon pouvoir d’achat, et ouverte sur le monde.

         Pour assurer sa croissance ou simplement maintenir la qualité de vie de ses citoyens, la société québécoise doit pouvoir compter sur des industries compétitives et un personnel spécialisé. Ceci étant dit, il apparaît évident que la survie démographique de la société québécoise et sa vitalité financière sont directement dépendantes de l’immigration.

          Cette affirmation est criante de vérité!  Jusqu’à quel point en est-on conscient?  Les enjeux d’une telle réalité sont-ils validés?

         Avec un taux de fécondité de 1,6%, soit bien en-dessous du taux de remplacement de 2,1%, des efforts colossaux doivent dès lors être entrepris pour renforcer l’action des instances gouvernementales et des organismes affiliés pour recruter davantage de personnes immigrantes. 

         Dans le cas contraire, le Québec aurait un poids politique de moins en moins lourd dans la confédération canadienne, et sa population, de plus en plus vieille, diminuerait au point de rendre les finances publiques ingérables.  Selon Statistique Canada, la population du Québec pourrait représenter 21% de la population du Canada en 2014, comparativement à 24% en 2006, et à 28% en 1971. 

         Le Québec a accueilli 217,043 personnes immigrantes entre 2003 et 2007, comparativement à 163,391 entre 1998 et 2002. (1)  La volonté gouvernementale est d’augmenter les nombre de personnes à être admises chaque année : l’objectif est de dépasser les 60,000 nouvelles venues.  Là se posent les vraies questions : quelles personnes accepter? Quelles procédures adopter?  L’avenir du Québec en dépend. 

         Les immigrants qui venaient jadis d’Europe ou d’Amérique latine provenaient de pays dont les coutumes avaient beaucoup en commun avec celles du Québec.  Ces bassins de recrutement se sont taris maintenant que ces pays offrent à leurs citoyens des conditions de vie fort acceptables, les enjoignant à demeurer dans leurs pays d’origine.

 

         De plus en plus, le Québec reçoit des gens qui viennent de pays où les valeurs et les croyances religieuses sont très éloignées de celles des Québécois.  Les récentes consultations publiques ont fait ressortir certaines inquiétudes, relativement à l’intégration de cette nouvelle clientèle immigrante. 

         L’incompréhension et la frustration montent chez les Québécois : voile islamique, kirpan à l’école, piscines réservées aux jeunes filles musulmanes, locaux de prière, etc.…  Il apparaît évident que plusieurs communautés d’arrivée plus récente revendiquent le droit de recréer intégralement ici le mode de vie de leur pays d’origine.

         Le Québec représente une terre d’accueil prometteuse, encore faut-il que les personnes immigrantes acceptent de s’approprier les valeurs communes de la société québécoise. 

         Le Québec n’est pas une province comme les autres.  En raison de la langue et de la culture de la grande majorité de sa population, le Québec se perçoit comme une société distincte.  Le poids démographique du Québec reste faible, et la crainte de l’assimilation linguistique et culturelle reste présente.  Sachant qu’un peu moins de 60% des immigrants connaissent le français en arrivant ici, et que près de 85% de ces personnes s’établissent dans la région métropolitaine de Montréal, il y a fort à parier que, si des mesures urgentes ne sont pas mises en place, la menace de l’anglicisation à moyen terme est tout à fait réelle.

         Une analyse sommaire de la situation suggère qu’il faut envisager d’adopter des procédures de sélection et d’intégration beaucoup plus contraignantes.  Au minimum, le Québec serait en droit d’exiger que les immigrants respectent ses politiques linguistiques et culturelles.  Il devrait être clair que les immigrants doivent souscrire à nos lois fondamentales, notamment celles portant sur le principe de l’égalité des hommes et des femmes, sur l’obligation d’envoyer leurs enfants dans les écoles publiques françaises, et sur l’adhésion au principe de la laïcité voulant que toute pratique religieuse soit réservée à des lieux privés.

         Sur le plan linguistique, dans plusieurs pays d’Europe, l’intégration est obligatoire et le nouvel arrivant doit rapidement s’assurer d’une connaissance acceptable de la langue du pays, sous peine d’être reconduit à la frontière. 

         Sur le plan culturel, les personnes provenant de certaines régions du monde semblent poser davantage de problèmes.  Certaines communautés sont infiltrées par des activistes fondamentalistes animés par la haine de l’Occident.  D’autres comptent dans leurs rangs des membres qui prônent une vision puritaine de l’Islam. Dans ce contexte, la vigilance est de mise : les demandes provenant de citoyens de certains pays pourraient être refusées d’emblée.

          Le Québec constitue la seule société en Amérique du Nord où les francophones sont majoritaires.  Plus qu’un symbole culturel, la langue française au Québec est l’essence même de sa spécificité.  Aussi l’immigration au Québec doit imposer l’obligation de parler le français. 

         Ce même Québec, après des années de grande noirceur, s’est affranchi des oppressions religieuses : on a laïcisé la vie publique pour la libérer de son carcan catholique.  On ne saurait tolérer la reprise d’un nouvel encadrement religieux, cette fois imposé par les diverses communautés ethniques qui arrivent chez nous. 

         Après la Charte des droits de la personne et la Charte de la langue, le moment est venu pour le Québec de se doter d’une Charte de la laïcité, à l’exemple de la France. 

         S’ouvrir au monde en accueillant chez nous plus de citoyens étrangers est une nécessité.  Faciliter l’accès et l’implantation de ces nouveaux-venus est impératif.  Faciliter les francophones est obligatoire, dans ce contexte.  Il faut que le Québec précise ses paramètres de sélection, afin de conserver sa culture, son histoire et ses racines françaises. 

         Cette identité québécoise doit être préservée à tout prix. 

            

VM cours du mardi soir

 (1) Québec, Ministère de l’Immigration, Tableau sur l’Immigration au Québec, 2003-2007.

Commentaires

  • Cet article met en relief l'évolution de notre société québécoise et des enjeux auxquels elle devra faire face à court terme. Le veillissement de notre population est effectivement très préoccupant, et commande des actions et une vision de l'évolution de notre société pour y faire face.
    Je suis en accord avec le fait que devant favoriser l'immigration, cela ne doit pas se faire à n'importe quelle condition. Notre province a sa spécificité propre en Amérique du Nord, et c'est là-dessus que nous devrions compter afin d'attirer des immigrants. En effet, notre spécificité n'est pas seulement la langue, mais également notre culture et nos valeurs.
    Cela devrait être proposé comme des éléments attractifs pour les immigrants qui désirent s'établir chez nous.
    Un charte de la laïcité, pourquoi pas?
    Je pense que cela clarifierait les choses de façon non équivoque car effectivement, les dernières consultations concernant les accomodements raisonnables ont mis en lumière une resurgescence de pratiques religieuses diverses qui empiétaient sur la vie publique.
    Cet état de fait n'a plus sa place dans un Québec moderne.
    Soyons fiers de notre différence, et sachons nous en servir comme d'un levier pour attirer chez nous des immigrants qui partageront nos valeurs fondamentales, et qui nous apporteront en contre partie des éléments positifs de leur culture pour notre plus grand enrichissement.

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