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École privé ou public

  

L’avenir du système éducatif au Québec est un enjeu social de taille. La province de Québec gagnant de la médaille d’or du décrochage scolaire avec 29%.  Une étude du Conseil canadien sur l’apprentissage, évalue le coût du décrochage scolaire à 37 milliard de dollars par année. Au Québec, le décrochage entraîne des coûts annuels de 1,9 milliards de dollars. Chaque hausse de 1% du taux de diplômés soulagerait de 7 milliards par an ce fardeau financier.  Malgré diverses initiatives gouvernementales et l’injection d’environ 840 millions par année, la société n’arrive pas à contrer ce fléau et le décrochage continue d’augmenter.

 

Au Québec, ils sont presque 400 000 étudiants à fréquenter l’école publique. Dans la métropole, près d’un jeune sur trois fréquente l’école privée au secondaire, alors que pour l'ensemble de la province, ce pourcentage se situe plutôt autour de 12 % représentant 125 128 étudiants. Pourquoi l’école privée est-elle plus en demande?

 

Le Québec souffre d’un grave problème de valorisation de la réussite de l’école. La désaffection de l’école doit être combattue dans le milieu familial afin que les élèves puisent leur motivation à l’ endroit ou l’éducation commence. Le défi de l’État est de voir la famille comme un partenaire et d’arriver à les intéresser. Le décrochage scolaire est encore plus élevé dans les milieux défavorisés surtout qu’en général, ils ne favorisent pas l’éducation.

 

Un décrocheur a davantage de risque de vivre au crochet de la société par le biais de l’aide sociale, d’avoir des problèmes de santé et d’occuper des emplois précaires. D’ailleurs, nous remarquons que ce fléau a un impact sur la main-d’œuvre qualifiée, sur la croissance économique, augmentation des coûts des programmes sociaux, diminution des recettes fiscales et augmentation des coûts du système de santé. 

 

En tant que parent et en tant que contribuable au sein de la société, nous avons deux choix qui se proposent : l’école publique ou l’école privée.

 

L’école publique, école de tout le monde, c’est aussi l’école des moins doués, des enfants avec des troubles de comportements et des enfants qui proviennent de toutes les classes sociales. Parfois, nous retrouvons des professeurs désabusés et qui ne sont plus motivés.   Maintenant, essayer de remercier un professeur dans le public, vous êtres mieux de vous levez tôt, car les syndicats vous attendent de pied ferme.

 

Avec des subventions à la hauteur de 60%, sans compter les crédits d'impôt, l’école privée constitue un choix judicieux pour les  parents de classe moyenne et supérieure. La discipline sévère, politesse, vouvoiement obligatoire et succès académique représente ce choix! L’argent est géré plus efficacement et le ratio des enseignants et élèves est plus équilibré. La promotion du sentiment d’appartenance à l’école est importante pour le personnel, les étudiants et les gestionnaires. Nous sommes un client plutôt qu’un contribuable!

 

La mise en œuvre des changements du système de l’éducation entraînera la prise en charge par l’État Québécois de la gouvernance de l’éducation. Le système de l’éducation public doit tirer des leçons du succès de l’école privée. Les enseignants des écoles privés sont imputables et s’ils n’atteignent pas les standards demandés, ils sont congédiés.

 

Comment faire de l’école un milieu égalitaire pour tout le monde, ne serait-il pas le vrai enjeu? Chaque enfant n’arrive pas à l’école avec le même bagage de connaissances et de compétences. Il peut arriver d’une famille provenant d’un milieu aisé,  de classe moyenne ou pauvre. Il faut éliminer la concurrence entre les établissements scolaires, autant publics que privés, qui entraîne une course les unes contre les autres pour finir parmi les meilleurs. A mon sens, la concurrence ruine l’image de l’école publique.

 

Depuis plusieurs années, l’école publique s’est adaptée à leurs clientèles. Plus d’un quart des écoles offre maintenant des programmes spéciaux tels que l’école Internationale, le sport étude, école spécialisée en musique. L’école doit être adaptée aux besoins des étudiants afin de les intéresser. L’entrée à l’école Internationale se fait par des examens d’admission et des résultats solaires élevés. Je crois que ce choix est judicieux et souhaitable car il serait utopique de croire que chacun de nos enfants seront des médecins. Les programmes scolaires enrichis sont nécessaires aux développements des étudiants qui ont davantage de facilités à l’école afin de continuer à les motiver. Selon moi,  ces programmes entraînent une amélioration de la qualité de l’éducation.

 

La société nécessite des ouvriers, des techniciens et des professionnels. Il faut favoriser la réussite scolaire et encourager les étudiants selon leurs potentiels et leurs goûts que plutôt comparer les étudiants entre eux. Le défi est de responsabiliser les jeunes a l’importance d’obtenir un diplôme afin qu’il puisse devenir des travailleurs plutôt que des gens au crochet de la société.

 

Je crois à l’existence de l’école privé financé faisant parti de notre système d’éducation et de l’accessibilité par la classe moyenne. L’école entièrement privé sans subvention du gouvernement aurait pour effet d’entraîner un groupe d’élite plus restreint que maintenant. L’écart entre les riches et les pauvres seraient plus grands et les victimes de cette décision seraient sans aucun doute la classe moyenne qui n’aurait pas accès au système d’éducation privé.

 

Les problèmes du système de l’éducation du public n’ont rien à voir avec le financement du privé. Or, depuis plusieurs années nous remarquons que les enseignants sont blasés par leurs conditions de travail, par le nombre d’étudiants dans leurs classes et des troubles de comportements qui s’y retrouvent. L’envahissement des commissions scolaires laisse peu de place à la créativité et l’innovation car les écoles sont figées dans une structure bureaucratique très rigide. Nous retrouvons une grande majorité des parents qui refusent de s’engager dans le système d’éducation et la peur de certaines directions d’école d’entrer en conflit avec les parents lorsque les principes de leur école ne sont pas respecter.  

Maintenant, devons-nous blâmer le privé ou plutôt  commencer par rehausser le système d’éducation public?

Catherine H. groupe jeudi AM

 

Commentaires

  • Je suis également contre la concurrence entre les écoles - qui existe aussi entre les écoles publiques. Mais, il faut bien avouer que l'apprentissage de la vie en société passe aussi par l'apprentissage de ce qu'est la concurrence et de la valeur de l'argent, entre le public et le privé. Moi, je choisirai toujours la liberté de choix, mais avec le moi de gaspillage possible. Je suis contre le choix d'une valeur ajoutée qu'on me marchande.

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  • Par où commencer...d'abord par dire que j'ai enseigné dans des écoles publiques, privées, internationales et alternatives et que je trouve votre blogue très intéressant.

    Toutefois, je crois que le milieu socio-économique influence davantage le parcours d'un jeune que le statut privé-public de l'école qu'il fréquente. De plus, mon expérience me permet d'affirmer que peu importe l'école, les enfants dont les parents sont présents et s'impliquent dans le parcours scolaire de leur enfant réussissent mieux. C'est une question de valeurs.

    VM cours du mardi soir

  • Commentaire du blogue de l`étudiante Catherine. H, relatif au cours « Principes et enjeux de l’administration publique », dispensé par Professeur Rémy Trudel et présenté par l’étudiant Luc Hibrahim, groupe du lundi soir, ENP-7505, automne 2009

    Le système éducatif québécois, quels recours managériaux ?

    Le système éducatif québécois laisse à désirer malgré de nombreux efforts et réformes.

    Plus exactement au niveau secondaire et du rattachement de la formation professionnelle, le québec de par son système éducatif donne aux élèves des alternatives depuis la quatrième et la troisième secondaire ou ils ont le choix de continuer ou d'arrêter l'école.

    Cette question présente une ploblématique qui augmente non seulement les taux d'analphabétisme et de décrochage scolaire au québéc, mais aussi le taux des québécois qui lisent et comprennent à peine leur lecture. En effet, selon statistique Canada la moitié des Québécois âgés de 16 ans et plus ont des difficultés de lecture et 800 000 (québécois) d’entre eux sont analphabètes.

    La loi exige que les jeunes doivent fréquenter l'école jusqu'à l'age de 16 ans, alors qu'est ce qui pousse les gens à laisser la lecture et l'écriture à cet age et même après. Il y a plusieurs paramètres à envisager. Est-ce des problèmes sociaux, économiques et ou culturels ?

    Depuis la grande réforme des années 60, les méthodes d’enseignement ont changé progressivement et les parents ont eu de plus en plus de tâches à accomplir dans l’éducation de leurs enfants. En effet, ils doivent maintenant apporter un support beaucoup plus important à la maison afin que leurs enfants puissent réussir à mieux maîtriser la lecture et l’écriture. Pourtant, 4 parents sur 10 sont incapables d’apporter ce support à leurs enfants. Malgré ces nombreuses constatations, les nombreuses réformes de l’éducation depuis leur nouvelle entrée en vigueur, surtout à partir de 2001, comptent toujours autant sur l’implication des parents.

    Cependant le québec est une nation d'une perpétuelle immigration et souvent les immigrants (ayant fait leurs études surtout au québec) se tournent vers des écoles privées en proie aux difficultés des lois 101 et 104 au québec dans l'enseignement en langue française. Bien qu'on pourrait ne pas entièrement associer la question d'immigration avec l'analphabétisme, mais on peut très bien le faire avec la pauvreté. Nombreuses sont les personnes analphabètes qui vivent avec un revenu de moins de 10 000 dollars par année au Québec et les immigrants ne sont pas les seuls. Selon des statistiques, les enfants de classes populaires profitent moins du système scolaire que les autres. En effet, ils aboutissent plus souvent à des programmes spéciaux ou allégés, qui les préparent à évacuer le système scolaire plus rapidement, par exemple : la formation professionnelle.

    Si les parents ont des déficiences où n'ont pas assez de disponibilité de temps pour faire un tel travail, je crois qu'on devrait voir le personnel enseignant dans le cadre d'une gestion de qualité. On doit non seulement envisager une réforme basée sur les dimensions techniques de statistiques, d'informations, d'évaluations, de vérifications, de réductions des écarts et prises systématiques des décisions, mais aussi celles qui touchent les facteurs humains d'excellence, et de rôles actifs, de leadership et satisfaction d client. Cela pourrait être dans une certaine mesure prendre en compte l'aspect subjectif de la question. S'améliorer pour relever les défis, non seulement pour le travail qu'on fait, mais aussi pour répondre à ses besoins de la vie de chaque jour. Donc plus on a d'intérêts plus on accompli son travail. C'est à juste titre que le personnel enseignant peut aider au rôle des parents dans le décrochage. L'enseignant ou le parent qui manifeste moins d'intérêt à l’éducation, à l’enseignement encourage le décrochage scolaire.

    Si ça se trouve, dans les écoles privées si on est mieux payé et mieux honoré on est mieux encouragé. Aussi, que l'on puisse accorder des subventions aux écoles privées, cela ne résout pas les faiblesses du système éducatif québécois qui doit, à contrario, adopter une politique nationale d'éducation basée sur ce type de gestion et sur une culture à l'éducation et à l'enseignement, à la réussite et d’éviter l’adoption d’une multiplication de lois et de programmes au niveau du système éducatif.

    Somme toute, on peut aussi considérer la question dans ses aspects environnementaux, globaux et complexes. L’environnement social et politique institutionnel (la question de l’immigration). En effet, cela permettrait d’identifier, de reconnaître des synergies, des liens d’horizontaux au delà de programmes éparses et de simples initiatives propres et particulières, et parfois, pas même à courts termes, voir à moyens ou à longs termes, de certains établissements scolaires, sans les intégrer ou les considérer dans le cadre des programmes des commissions scolaires. Alors l’état providence envisagé dans ce système éducatif québécois assurerait mieux son rôle de bon père de famille.

    Sources
    http://www.radio-canada.ca/regions/est-quebec/2009:04/08/009-alphabétisation.asp
    http://fr.wikypedia.org/wiki/charte de la langue française
    http://fr.wikipedia.org/wiki/systemeeducatifduquebec
    Lozeau Daniel : Recueil de textes, Management des organisations publiques, ENP-7303 ; 2009

  • Que l'éducation se fasse dans le milieu privé ou public le jeune sera toujours influencé par son milieu familial.Il pourra aussi bien réussir à faire de bonnes études dans un milieu public.On ne doit pas penser que tous les jeunes qui sont dans le secteur privé réussissent et font de grandes études.J'ai été moi-même à l'école privé par choix. Il ne faut pas penser qu'il n'y a pas de problèmes chez les jeunes dans le secteur privé, il y en a peut-être plus en raison de la classe sociale car il y a plus d'argent et les problèmes sont souvent dissimulés.Donc, si les parents soutiennent leur enfant , qu'il soit au privé ou public le résultat sera le même.

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