Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • L’apprentissage par-delà la théorie et les diplômes

    Tant de matière, d’expériences, de réflexions et de belles rencontres ne sauraient tenir dans un court texte. Donc, par où commencer, si ce n’est que par le début.

    Et bien le début, c’est il y a plus de 13 ans. Après avoir complété un certificat en gestion à l’UQAM et être entré dans le merveilleux monde de la gestion policière (en étant promu sergent), j’ai eu l’opportunité de commencer à côtoyer des gestionnaires de plusieurs niveaux et d’anciennetés variées. Un discours récurrent concernant le perfectionnement en gestion était à quel point certain avaient apprécié leur passage à l’ÉNAP. En effet, plusieurs exprimaient l’apport de la formation dispensée ainsi que les outils pratiques acquis et le réseau qu’ils y ont développé. L’idée a à ce moment germé tranquillement en moi de retourner un jour à l’université, mais pour y acquérir un savoir plus poussé tout en étant plus adapté à la réalité des gestionnaires. L’idée s’est éventuellement fortement ancrée en moi et il était rendu certain pour moi qu’un jour je ferais une maîtrise en administration publique.

    Éventuellement, pour toute sorte de raison, je reportais toujours le moment où je pourrais m’inscrire à l’ÉNAP. Le déclic eut vraiment lieu pour deux raisons principales : La première, ma promotion au grade de lieutenant à titre d’adjoint au commandant de poste m’incitant à vouloir acquérir des savoirs adaptés à mes nouvelles fonctions, des outils pour me faciliter le travail. La deuxième, l’évaluation, après quelques mois dans mes nouvelles fonctions, d’où mes capacités et aspirations professionnelles pourraient m’amener. Le tout dans un contexte que le commandant que je secondais était lui-même inscrit à la maîtrise à l’ÉNAP. Et bien, en 2015 j’ai fait le grand saut et me suis également inscrit et j’ai débuté ce parcours transformateur à l’automne 2015.

    Sachant que le temps disponible, tant ma vie professionnelle que personnelle, n’irait pas en augmentant, j’ai décidé de mettre les bouchées doubles à raison de 2 cours par session. Pour reprendre le concept de bilan de mitan (mi-vie/mi-carrière) du cours de compétence de gestion et développement de carrière, le «timing» était parfait pour l’intégration de ce l’ÉNAP m’apportait en termes de réflexion, d’outils et d’échange avec d’autres collègues d’administrations publiques variées. En effet, j’en étais à un moment où ma conjointe était enceinte de notre premier enfant et où l’opportunité d’être cadre gestionnaire se présentait à moi via un concours de promotion. La réflexion s’est avérée porteuse et j’ai su à ce moment que le choix de chaque cours, chaque professeur et l’intégration de ce qu’ils m’offriraient m’aiderait à cheminer dans les 2 sphères de ma vie, soit professionnelle et personnelle.

    Autant par chance que par choix, chaque cours a su m’offrir ce qui m’était requis à ce moment dans ma vie. Est-ce là de la perception sélective…. Je vous laisse juger du fait d’être en train de suivre le cours de gestion de crise alors qu’éclate la crise au SPVM, d’être au cours de gestion du changement pour la présentation du rapport SPVM et présentation des nouvelles orientations, et même de présenter mon projet d’intervention dans le cadre de nouvelles fonctions professionnelles où j’ai d’importantes responsabilités de mener à terme des chantiers structurants pour mon organisation.

    Comme mentionné en introduction, ce que je retiendrai de l’ÉNAP, c’est plusieurs choses. Tout d’abord l’engagement et la volonté de partager des professeurs. Certains sont même allés au-delà de l’enseignement traditionnel en nous amenant une vision différente de la vie, de la relativité des choses et de l’importance que nous avons sur les autres et les autres sur nous. Aussi, la compréhension de ce que veulent dire des études de 2e cycle, soit la démonstration de la compréhension de la matière par le projection dans des actions de gestion concrètes. Comme abordé, en plus des cursus, il y aura eu de belles réflexions et intériorisations de concepts, des belles rencontres et un réseau de contact dans des milieux variés. Tant de matière qui m’accompagne présentement sur une base régulière et qui continuera de la faire, ayant religieusement archivé tous les contenus de cours. L’activité de révision de notre parcours de maîtrise m’a d’ailleurs amené a revisiter avec une vision différente certains cours.

    En résumé, c’est bien plus qu’un objectif, qu’un item sur ma «bucket list» que je réalise aujourd’hui, c’est la réalisation du constat qu’on gagne à toujours apprendre, à aller vers les autres et à entretenir notre goût et notre curiosité à acquérir de nouvelles compétences. Ces constats m’aideront sûrement à être un atout pour mon organisation tout en étant plus confiant en mes moyens. Pour le reste, il va sans dire que je serai dorénavant un disciple et un ambassadeur supplémentaires de la grande famille des «maîtrises» ÉNAP de la prestigieuse École nationale d’administration publique!


    François Harrisson-Gaudreau
    Finissant à la maîtrise en administration publique

  • Une praxie un peu plus réfléchie

    Apprendre, comprendre, intégrer et appliquer des connaissances en administration publique. C’est ce que j’ai fait à temps partiel pendant 8 ans alors qu’aujourd’hui, je termine ma formation à l’ENAP. J’ai eu le privilège d’y rencontrer des personnes formidables, professeurs et étudiants. J’ai noué des amitiés, j’ai annoté des numéros de téléphone. Et ce qui compte le plus : j’ai eu plaisir à apprendre dans un milieu qui ressemble aux Nations Unies (www.enap.ca), des gens de tous les horizons.

    On me dit parfois que je suis courageuse parce que j’étudie encore. Moi, je crois que cela n’a rien à avoir avec le courage mais plutôt avec le désir inépuisable de vouloir comprendre et influencer le monde dans lequel je vis et le monde dans lequel je travaille : le milieu de la santé. Un milieu qui change de structure organisationnelle à chaque dix ans, ou presque! Passant d’un CLSC, à un CSSS et ensuite à un CIUSSS. J’ai connu ces établissements, leurs organigrammes parfois simples et souvent complexes, leurs mécanismes de coordination fluides et compliqués. J’ai connu les jeux de pouvoir, les groupes de pression, les alliances, les multiples redditions des comptes, les processus d’agréments et autres. Ma formation de l’ENAP m’a aidé à exercer du leadership et a contribué à rendre plus clair la structure des organisations de ces établissements devenus au fur et à mesure hautement complexes et éminemment politiques.

    Dans ma carrière, j’ai eu l’opportunité de travailler avec des gestionnaires chevronnés, exceptionnels et dévoués capables de mobiliser et d’engager le personnel dans des projets novateurs. La mission, la vision et le plan stratégique faisaient partie des outils essentiels de gestion. À l’ENAP, j’apprenais des concepts et je les appliquais dans des contextes organisationnels favorisant la participation active et considérant les opinions des cadres supérieurs et intermédiaires. Le changement n’était pas seulement « top-down ». La gestion du changement se faisait avec la contribution active des différentes parties prenantes -internes et externes- à l’établissement. J’ai une énorme admiration et respect pour les gestionnaires, des hommes et des femmes motivés et engagés dans l’amélioration des services publics.

    Influencer, exercer du pouvoir et changer le monde.

    Certains professeurs de l’ÉNAP m’ont enseigné des théories, d’autres m’ont expliqué des modèles et d’autres encore m’ont partagé des outils de gestion. Je ne sais pas à quel moment le processus d’intégration de ces multiples savoirs a commencé à exercer son influence sur moi. Au fur et à mesure, ces différents apprentissages me sont apparus comme faisant partie de ma personne. Je devenais petit à petit une gestionnaire un peu plus avisée, un peu plus réfléchie et un peu mieux outillée.

    J’ai entendu dire à plusieurs reprises que « gérer est un art » et que « tous les gestionnaires ne sont pas de bons leaders » et « tous les leaders ne sont pas de bons gestionnaires ». Le gestionnaire n’est plus considéré comme un électron libre qui se promène seul dans une organisation à gérer ce qu’on lui dit de gérer. Il est la clé sine qua non qui exerce son pouvoir pour atteindre les cibles de performance clinique et organisationnelle. Pour moi, tous les gestionnaires, supérieurs et intermédiaires, sont des leaders stratégiques ayant un rôle collaboratif, complémentaire et imbriqué permettant à l’organisation de se centrer sur sa mission : l’amélioration de la qualité et la sécurité des soins et des services offerts à la population du Québec.

    Assumer une fonction de gestionnaire dans une approche renouvelée en administration publique comporte le développement continue de compétences et d’habiletés, une grande rigueur éthique, une pensée analytique et critique, des connaissances avancées en gestion et en management, un savoir et un agir politique. Gérer signifie prendre position sur des enjeux contemporains. Gérer nécessite que l’on hausse la voix pour défendre la pertinence des services aux populations vulnérables. Gérer requiert une compréhension fine des déterminants sociaux dans la distribution équitable des soins et des services à la population québécoise.

    Finalement, je quitte l’ÉNAP avec le sentiment d’avoir appris un peu plus sur moi. De fait, je crois que pour gérer il faut : une vision stratégique des enjeux politiques, une compréhension approfondie du contexte et des environnements socio-économiques-culturels, de l’intelligence sociale et émotionnelle, un savoir-être intègre et éthique, de la confiance, des connaissances, des habiletés politiques, de l’entraide et de la collaboration, une grande dose d’humilité et de la bonne humeur. J’ai la ferme conviction que nous pouvons toujours faire mieux. Bonne continuation à vous tous ! Merci, ProfTrudel et à tous les profs de l'ENAP!
    Marcela Ferrada-Videla

  • 5 ans d’efforts bientôt récompensés

    J’ai intégré le marché du travail il y a près de 7 ans dans un milieu très stimulant. Par un heureux concours de circonstances j’ai orienté ma pratique d’avocate au sein d’une municipalité. Le comble est que j’ai eu la chance d’y avoir des supérieurs qui ont cru en moi et qui m’ont suggéré de m’inscrire à la maîtrise en administration publique à l’ENAP, ce que je fis, évidemment.

    Dans le cadre de ma formation à l’ENAP, j’ai apprécié côtoyer des étudiants de toutes les sphères de l’administration publique. Cela m’a permis de réaliser que malgré le pallier de gouvernement ou l’organisme public pour lequel on travaille, les enjeux sont souvent les mêmes. Mon passage à la maîtrise a été tellement enrichissant. J’y ai beaucoup appris en raison de la qualité des professeurs, certes, mais aussi en raison de la qualité des étudiants. Les expériences de chacun ajoutent à la formation pour la rendre si concrète et collée sur la réalité. J’ai aussi apprécié le large éventail de cours offerts qui m’ont permis de suivre une formation sur mesure en fonction de mes intérêts et des besoins de mon organisation.

    Cette formation m’a menée au cours ENP7931 – Séminaire d’intégration pour gestionnaires avec le professeur Rémy Trudel. Dans ce cours, plusieurs activités « parascolaires » étaient organisées. Je n’ai malheureusement pas eu la chance de faire partie du voyage à l’Assemblée nationale. J’ai toutefois assisté à la portion du colloque AEENAP portant sur la « Participation citoyenne et l’administration publique ». Les interventions de monsieur Pierre Lessard-Blais, maire de Mercier-Hochelega-Maisonneuve et de madame Diane De Courcy m’ont particulièrement marquée. Madame De Courcy nous a d’ailleurs parlé de « saine délinquance ». Ce concept m’a beaucoup interpellée puisqu’il s’agissait de mettre des mots sur une notion qui me fait beaucoup réfléchir depuis le début de mon parcours professionnel et encore plus depuis le début de mon parcours à l’ENAP. La saine délinquance désigne bien la façon dont on peut faire changer et avancer les choses, particulièrement dans un cadre rigide comme celui de l’administration publique. Après tout, comment pouvons-nous évoluer sans sortir des sentiers battus? De plus, j’ai aussi participé au brunch et donc eu la chance d’assister à l’allocution du ministre de l’Éducation, monsieur Jean-François Roberge. Dans le séminaire d’intégration, j’ai beaucoup apprécié l’approche du professeur Trudel qui est basée sur les échanges et sur des expériences concrètes. La façon dont est structuré le séminaire d’intégration permet un recul sur chacun des cours suivis et donc brosse un portrait très concret des apprentissages réalisés tout au long du programme. Ce fut une façon de conclure en beauté mon parcours à la « prestigieuse » École d’administration publique.

    Ainsi, 5 ans plus tard, me voilà au terme d’une formation exigeante, particulièrement alors qu’on travaille à temps plein avec deux enfants en bas âge, mais remplie de fierté avec l’assurance que les bénéfices perdureront tout au long de ma carrière.
    Marilyne Tremblay
    ENP7931 – Groupe 22