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LES ELECTIONS FÉDÉRALES :DES ENJEUX POUR L'ENAP

A la date du 1er octobre 2015, un débat portant sur les élections fédérales est organisé par le Professeur Mr Trudel en synergie avec l’Association des étudiants (AEENAP) à l’auditorium de ce dit établissement sise Campus de Montréal de 17h 30 aux environs de 21h. Ce débat est animé par M Simon Durivage de Radio Canada et de l’École Nationale d’Administration Publique et opposait les partis du Bloc québécois, représenté par M. Christian Picard, le Parti Conservateur avec comme représentant M. Rodolphe Husny, le Nouveau parti démocrate avec Mme Hélène Laverdière, le Parti Vert représenté par M. Cyrille Giraud et le Parti libéral représenté par M Stéphane Dion.

LES ELECTIONS FEDÉRALES : DES ENJEUX POUR L’ENAP

ALLOCUTIONS DES PARTIS

M. Christian Picard du BLOC
Selon M. Picard, «on ne peut pas oublier le travail acharné des députés du Bloc pour mettre à jour le scandale des commandites, système de copinage qui a couté des dizaines de millions de dollars aux contribuables québécois en contrats octroyés aux amis du gouvernement libéral. »
D’après lui, en 2011, même s’ils reconnaissent qu’ils ont subi une dure défaite électorale, «le NPD a remporté 59 circonscriptions au Québec.»
Mais, il se demande «quels sont les gains du Québec depuis 2011» ?
Et où étaient les députés du NPD pour «défendre la Davie ou pour défendre notre industrie? lorsqu’il y a eu un contrat de 33 milliards de dollars pour la construction de bateaux et zéro dollar a été attribué aux chantiers navals de la Davie. C’est même 100 milliards si l’on inclut l’entretient. Les contrats ont été attribués aux Maritimes et à la Colombie-Britannique.» Et cela a eu comme conséquence «les mises à pied de 200 agents au printemps 2015.»
Il leur interpelle également sur leur position avec «l’oléoduc Énergie Est, ce projet qui traverse 600 cours d’eau et rivières au Québec pour rejoindre le Nouveau-Brunswick et faire de l’exportation outre-mer : aucun revenu pour le Québec, aucun emploi pour les québécois, avec 100% des risques.»
Il en est de même avec le « Bas Churchill, alors que le fédéral a soutenu financièrement la Terre-Neuve pour concurrencer Hydro-Québec dans l’exportation aux États-Unis.»
Également «la défense des producteurs de fromage au Québec,»
Et il termine par dire que « lorsque l’on ne s’occupe pas de nos affaires, d’autres s’en occupent à notre place et pas du tout comme nous on le souhaite. Il est important d’envoyer une forte délégation de députés du Bloc québécois afin que l’argent envoyé par les québécois soit géré comme ils le souhaitent.»

M. HUSNI,Représentant du Parti conservateur.
Il commence par faire la remarque comme quoi, les autres partis étant adversaires du Gouvernement vont vouloir réduire ou diminuer les réalisations du parti au pouvoir.
Selon, lui, «le programme du parti conservateur est très clair. C’est un programme qui n’augmente pas les impôts, un programme qui a un budget équilibré. Il met en garde ses adversaires en montrant le document des états financiers consolidés du gouvernement qui atteste qu’ils ont un budget consolidé de 1,9 milliards de dollars durant l’année 2014-2015 et pour les quatre premiers mois de l’année , il ont un surplus de 5,3 milliards de dollars». Et il disait que comme souvent leurs adversaires disent qu’ils sont souvent en déficit, alors s’ils veulent des copies des états financiers consolidés, il en a. Il disait également que eux ils ne font pas de grandes promesses par rapport à ses adversaires. Et qu’il était surpris car depuis qu’il était dans la politique en 1972, il trouve que ce qui se passe actuellement est très intéressant en ce sens que « les libéraux ont fait un pari de dire que les données économiques ne sont pas bonnes et on va en déficit alors que les données économiques publiées par Statistique Canada attestent qu’aux mois de Juin et Juillet nous somme en croissance ».
De ce fait il interpelle M. DION du parti libéral d’expliquer « pourquoi il dit que nous somme en déficit et pourquoi il veut replonger le Canada dans le déficit? bien qu’il sait que nous somme en croissance ». Et ce qu’il trouve un peu ironique c’est que «les libéraux sentent le besoins de faire sortir M. Paul Martin qui était le champion de lutte contre le déficit qui vient dire que «faire un déficit c’est très bien». »
Par ailleurs, il interpelle le «NPD qui dit que eux ils ont un programme de budget économique équilibré qui reste à voir avec tous les montants d’argent qu’ils ont promis. »
Il leur interpelle également sur le fait qu’ils disent qu’ils vont augmenter le taux d’imposition des entreprises de 2 points, alors que cela va valoir une hausse de 13%. Et d’après ses expériences de travaille en commerce international il dit qu’il sait « comment attirer et retenir les investissements qui crée des emplois comme on est actuellement dans un monde de compétition. Et si on augmente le taux de taxation des entreprises cela va juste freiner leurs capacités de créer des emplois. Et que même les économistes sont sorties après cette annonce du NPD pour dire que si on augmente le taux d’imposition de 15 à 17% ça ce sera 100 000 emplois qui seront à risque. »
Quant à la diminution du taux d’imposition des PME de 2 points allant de 11 à 9%, que le MPD va vouloir dire est bien mais il l’on déjà « annoncé dans le budget de 2015-2016 donc c’est un peu trop tard. »
Pour le reste du monde, il disait que connaissant ses adversaires, ils vont parler des casques bleus et non pas de l’intervention des militaires canadiens en Sirie et en Irack car ils sont contre à part le Bloc qui est d’accord récemment. Ils ne vont pas vous parler de l’aide financière de 0,7% qui équivaut à 9 milliard de dollars car il n’existe pas dans leur cadre financier sinon ça ne sera que des promesses.
Pour le reste avec toutes leurs promesses en éducation qui vont entrer dans la juridiction provincial, c’est qu’ils vont réunir les provinces pour les dires comment ils vont dépenser cet argent!
Selon M. HUSNI toujours, la position du parti libéral reste de ne pas augmenter les impôts et les taxes, de les garder bas. De ne pas s’immiscer dans les juridictions fédérales et provinciales, de donner l’argent directement aux provinces, leur parti a promis un budget équilibré et il a fait sans couper les transferts en santé et en éducation.

M. Giraud Représentant du Parti Vert
Il commence par se présenter comme immigrant depuis 12 ans et faisant parti d’une minorité audible et minorité visible. Ainsi étant du parti vers il se dit qu’il détient rien surtout devant des candidats comme Hélène Laverdière qu’il considère comme une collègue.
Il disait que « on sentant qu’il y a des interactifs économique qui vient toujours au cœur des débats au niveau politique et c’est la préoccupation de tous les jours de pouvoir s’assurer que l’économie du Pays soit florissante et qu’elle le soit également au niveau des citoyens.
Sauf que parfois des impératifs de plus long terme et qu’on a tendance à mettre de côté et qui risque d’avoir des conséquences terrible en terme de changement climatique et qui vont avoir un impact économique zéro hallucinant. Travaillant dans le domaine financier en termes d’éthique et de déontologie, il fait un lien entre le terme éthique et l’économie verte. Allant bien au-delà du Ministère de l’environnement, car quand on parle de pipeline par exemple et la façon dont elle met en danger l’or bleu du Québec, le St Laurent, et notre eau potable; la façon dont nous avons aujourd’hui un système qui peut faire de l’éminemment fiscale, de l’évasion fiscale, de ce que ça coute au niveau du budget fédéral et au citoyen, il y a vraiment un lien.
Certes, il sait bien que le parti vert n’est jamais le choix numéro 1 des électeurs mais les questions de l’environnement méritent d’être prises en compte.

Hélène Laverdière Représentante du Nouveau parti démocratique
Mme Laverdière revient brièvement sur l’importance des économies vertes et leurs conséquences sur le climat du point vu du respect des engagements, elle revient également sur l’importance des PME qui fait 83% des travailleurs du Canada. Elle repart de même sur les propos de M. Husny disant que sa sera très rassurant si le gouvernement diminue les impôts de PME de 2 points mais n’est pas d’accord du fait qu’il dit que le gouvernent na pas coupé sur la santé.
Par contre, elle disait que son partie compte augmenter les transferts en santé aux provinces, réinvestir dans le transport en commun. Quant aux personne âgé qui vivent sous le seuil de La pauvreté il compte leurs augmenter de l’argent car si on donne 100$ de plus à une personne âgés ce dernier va le dépenser ce qui aura un impact sur économie.
Pour les garderies, son partie compte les développer en coupant les subventions aux grandes entreprises pétrolières, en abolissant le programme de fractionnement des revenus pour des gens qui ont eu des enfants à la maison qui ne représente que 15% de la population et est parfois une échappatoire fiscale.
Et pour le reste du monde, elle souligne que le Canada a perdu sa place de médiateur dans le monde, et préconise au gouvernement de prendre notre part sur les réfugier en Sirie car cela peut pousser d’autres pays à prendre les leurs.
Pour les pays qui contribuent au maintien de la paix, sous les libéraux, on est tombés jusqu’au 32 ou 34e rang et au 64e rang sous les conservateurs.

M. Stéphane Dion Représentant du parti libéral
Selon lui, le plan qu’il nous faut c’est un libéral, un chef de parti libéral : M. Trudeau.
Parce que, pour M. Dion, on est une province structurelle depuis l’arrivé au pouvoir de Steven Harper : on crée moins d’emploi, à un rythme moindre que la croissance de la main-d’œuvre. Le taux d’emploi au Canada croie moins vite que la croissance de l’OCDE, c’est le plus faible taux depuis la deuxième guerre mondiale.
Même chose pour la croissance économique : on a une économie qui n’a pas sa performance et l’une des raisons c’est d’avoir un gouvernement qui est trop peu idéologique, un gouvernement qui a créé un déficit sur les 13 milliards de dollars de surplus que les canadiens lui ont laissé avant même la récession économique mondiale. Un gouvernement qui a refusé de voir venir la récession économique, il a fallu une crise parlementaire pour qu’on les oblige à avoir un plan de relance qui n’était pas trop bon.
Il disait également que ce bilan équilibré que vient de présenter M Husny est une manipulation pour deux raisons :
Premièrement : les programme fars d’infrastructures qui était 1,8 milliards de dollars, ils l’ont ramené jusqu’à 210 millions de dollars cette année, ce qui nous coute de l’emploi et des infrastructures, pour pouvoir garder de l’argent.
Deuxièmement : ils ont annoncé 8,7 milliards de dollars en grand bond pour tout le monde (les anciens combattants, les autochtones, les processus d’accueil des refugier…) qu’ils n’ont pas dépensé pour avoir ce bilan même s’il arrive parfois qu’un gouvernement ne dépense pas tout le budget.
Il propose également quatre moyens de solutions de sortie de cette situation :
- Investir dans la recherche de développement d’une valeur de 600 millions de dollars et dans 750 millions de dollars dans la formation de main-d’œuvre pour retrouver notre compétitivité
- Investir dans les arts et la culture, qui ne coute pas très chère et qui peut avoir un effet multiplicateur de notre économie, pour un montant de 150 millions
- Les investir sur les infrastructures qui sont en immense déficit de 144 à 400 milliards de dollars selon les estimations
- Et on va quadrupler le financement fédéral dans le transport en commun
On va également diminuer les écarts de richesse et augmenter les allocations familiales

DÉBAT

Question 1 :Pensez-vous qu’il est réellement possible d’envisager de pouvoir réaliser vos objectifs sans contrôler de façon très serrée les gaz produits par les exploitations bitumineuses d’Alberta ?
Réponses :
M. Dion: En 2005 j’étais Ministre de développement chargé des objectifs de Kyoto mais le plan qu’on avait laissé pour le gouvernement, les conservateurs l’on déchiré, l’on brulé et l’on fait gaz à effet de serre !!! On propose 20 milliards dans le transport en commun et 300 millions de plus par an pour accélérer les méthodes de travail technologique les plus propres. On va encourager pour la formation des jeunes, vers les secteurs de main-d’œuvre favorisant les conditions écologiques.
M Husny: Je souligne d’abord que durant le gouvernement libéral les pollutions de gaz à effet de serre ont augmentée chaque année, donc pas stabilisé comme le dise les libéraux. De plus je cite le chef de cabinet du premier ministre jean Chrétien qui dit «lors ce que nous avons signé Kyoto nous n’avions aucun plan pour le respecter».
Depuis 2006 on a investi 1milliard en moyen par an pour Les technologies vertes, on a donné à Québec pour son fond d’investissement vert, alors notre approche était sectorielle. On a harmonisé les normes avec les USA sur les voitures et pour les provinces qui produisent du charbon on a conclu avec eux de réduire leurs productions de l’électricité du charbon.
Mme Laverdière : oui l’approche par secteur c’est bon mais je pense que comme vous l’avez fait avec les USA vous devriez également s’asseoir avec les provinces pour mieux résoudre le problème.
M Picard : Il faut parler également des moyens, et la signature d’une entente entre le Québec et la Californie est une excellente initiative que le Bloc félicite et s’est à suivre par les autres.
M. Giraud : M Guillaume n’a pas cité une seule fois les sables bitumineux dans sa réponse et c’est très important. Il est important de noter que l’Alberta est le premier émetteur d’effet de serre par habitants ce qui est effarant. Le cas des sables bitumineux est un désastre sanitaire par rapport aux autochtones.

Question 2 : La PUGE pour les garderies d’enfants ?
Réponses

M. Husny : Oui il y a la PUGE, et elle fait partie d’un plan, oui il y a une augmentation de crédit d’impôts pour la garde enfant de 1000 dollars, oui il y a des crédits d’impôts de1000 dollars pour les activités artistiques des enfants qu’on va augmenter, oui il y a des crédits d’impôts pour les activités sportives des enfants. C’est un ‘‘Paquage’’ qu’on a proposé aux familles par ce que notre philosophie c’est que l’argent doit l’être par les familles et non par les gouvernements. De plus on ne va pas s’initier directement dans les affaires commerciales, donc on donne ce programme aux familles mais par la PUGE. C’est un ensemble de mesure pour que toutes les familles en bénéficient.
Mme Laverdière: Ce plan privilégie certaines couches de la société avec le fractionnement de mesures avec les familles avec enfants. Je représente une circonscription où il existe des poches de pauvreté très importantes et je pense que ces crédits d’impôts ne les aident pas.

QUESTION 3 : La Question de l’État Islamique en Syrie et en l’Irak ?
Réponses :
Selon M Husny, de père d’origine syrien, la question de la Syrie ne peut se régler qu’en envoyant des troupes mais n’ont pas en acceptant uniquement les réfugiés syriens et irakien. Son parti compte accueillir 46000 réfugiés syriens sur 5ans dont 10000 parrainés par le gouvernement avant fin 2015 et 9000 par an pour les 4 prochaines années
Pour Mme Laverdière, l’action du gouvernement canadien est encore timide, on peut bien augmenter le nombre de réfugiés et réagir au plus vite avant fin 2015 car le pays a bien les moyens. De plus si toute fois que le Canada le fait, cela servira de leçon pour bon nombre d’autres Pays. Son parti propose d’accueillir 25000 réfugiés d’ici la fin de l’année 2015
Pour M Picard, le Bloc est du même avis avec les conservatrices, pour amener des groupes armés car, la contribution du Canada dans ces missions n’est que de 2%.
Quant à M Dion, il est d’avis qu’il serait mieux pour le Canada d’intervenir dans le cadre d’aide humanitaire que de penser à envoyer des militaires canadien au front. Et son parti s’engage à investir 100 millions de dollars entre 2015-2016 pour accélérer le traitement des demandes.

Question 4 : le Port du Niqab lors des cérémonies de prestation de serment ?
Réponses
Selon M Giraud : étant le seul des panélistes a prêté serment pour avoir sa nationalité, il est d’avis que l’on puisse enlever le niqab afin qu’on puisse identifier la personne. De plus le fait de choisir une nation, une autre identité, c’est de le choisir avec ses réalités et certaines de ses exigences.
Pour M Husny : les conservateurs sont d’avis de pouvoir identifier la personne lors de tous le processus d’acquisition de la nationalité. Et même si les statistiques sont minimes, cela va à l’encontre des valeurs canadiennes.
Selon le NPD, c’est juste 2 cas sur 680000 nouveaux citoyens; ce qui fait que le problème est très mineur pour dépenser de l’argent du contribuable pour lutter contre cette gêne.
Pour M. Dion, l’interdiction du port du niqab pourrait porter atteinte au respect des droits et libertés individuels.
Pour le Bloc, même s’ils sont contre le port du niqab, il accuse le parti conservateur d’opportuniste car ils sont au pouvoir depuis 10 ans mais ont attendu au dernier moment pour vouloir l’interdire.

Dans le cadre du cours ENP7505 : Principes et enjeux de l’administration publique
PROF TRUDEL
Résumé par Abdou Rahmane MBAYE, Numéro identifiant : MBAA29128107

Commentaires

  • Ce fut un débat fort intéressant et il me semble plus informatif que certains débats des chefs auxquels nous avons eu droit cette année. Il est toujours impressionnant de voir des idées débattues sans avoir toute l'information; pensons entre autres au Partenariat transpacifique dont personne ne connait encore à l'heure actuelle tous les tenants et aboutissants ou encore à l'effet réel d'un léger déficit sur l'économie globale du pays ou encore, ou le fait que le budget que Harper avait présenté à l'origine pendant la crise de 2008 n'aurait probablement pas eu les mêmes répercussions positives s'il n'avait pas été obligé de le modifier suite aux commentaires de l'opposition.

    Il aurait été intéressant d'entendre un peu plus parler des coupures drastiques et du rationnel derrière celles-ci au niveau des sciences et des statistiques. Un pays de droit ne base-t-il pas ses décisions et orientations sur les besoins de ses citoyens qu'il entend par différents outils comme les statistiques...?

    Merci pour un bon rappel de ce débat.

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