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Immigration au Québec, est-ce une réussite?

Depuis le traité de paix signé en 1783, le phénomène de l'immigration a fait sa présence vers Québec. L'histoire de l'immigration au Québec témoignée, prouve sa façon éloquente de la capacité d'accueil et de la tradition d'ouverture et de tolérance du peuple québécois. L'immigration a rendu  la société québécoise une communauté diversifiée et ouverte sur le monde. Actuellement, des questions sont soulevées sur l’utilité de ce phénomène. Par exemple,  est-ce que Québec a vraiment besoin d’immigrants?

Selon les dernières nouvelles, la province du Québec hébergera des immigrants  au cours des quatre années 2012, 2013, 2014, pour aboutir à 200 000 en 2015. Donc le ministère québécois de l’Immigration et des Communautés Culturelle a préparé une planification quadriennale, c’est-à-dire que la province accueillera 50 000 pour chacune des années mentionnées ci-haut.

Par contre, il y a des données qui confirment autrement le nombre atteint en 2015. De 2008 jusqu’au 2014, environ 150 000 individus ont mis le pied sur le sol québécois provenant de divers pays du monde et en ajutant les 200 000 personnes venues en 2014, on aura une somme de presque 400 000 immigrants reçus au Québec en 2015.

Le gouvernement Charest devrait avoir des réponses lors de sa présentation de son futur document d’orientation concernant les attaques formées par le Vérificateur général du Québec, Renaud Lachance. Il s’est posé la question sur la contenance de la province à intégrer le nombre progressif d’immigrants et la conclusion qu’il a retirée, explique que seulement 9% des postulants choisis durant 2006 et 2009 possédaient un profil homologue aux domaines de formation exigés par le ministère. Donc le taux de chômage auprès des immigrants était beaucoup plus élevé par rapport  à la population de souche (13,7% versus 7,6%). En comparaison avec les autres pays, le Québec met l’accent plus sur le portrait socioprofessionnel que l’aptitude professionnel et cela crée un problème au niveau de la sélection car il y a moins de candidats francophone. Il est clair que la première clef de l’intégration est la connaissance de la langue du pays d’accueil, mais cela n’assure pas nécessairement une intégration avec succès. Ce processus demande une intégration économique en premier lieu car l’immigrant n’expérimentera pas la déception et les difficultés d’adaptations sociales. Dans la plus part des cas, l’immigrant faisant face à ces problématiques décident de changer de province pour découvrir d’autres possibilités de carrière.

Il n’a pas juste la langue qui représente une barrière à l’intégration, des situations vécues et racontées nous facilitent  la compréhension sur les autres difficultés d’intégration. Les statistiques montrent que les immigrants provenant des pays francophone comme les Maghrébins sont diplômés et communiquent adéquatement en français et ils étaient choisis selon les qualités exigées afin d’aboutir à un emploi. Cependant, l’analyse fait par l’Institut de recherche en politiques publiques démontre que les difficultés d’intégration chez les immigrants Maghrébins se caractérisent en trois paliers. Le premier fait référence au non reconnaissance des acquis, c’est-à-dire que la scolarité et l’expérience de travail de l’autre pays ne sont pas accréditées facilement. Dans la majorité des cas, on leur demande de suivre des formations supplémentaires. Le deuxième présente le manque de connaissance de l’anglais qui est rendu un aspect important de marché de travail au Québec. Que ce soit des organismes publics ou privés, le bilinguisme réserve une place importante au niveau de leurs critères de sélection de candidature. Le dernier fait appelle à la discrimination manifesté par les employeurs par exemples dans le cas des femmes portants le hijab. Donc ce bassin d’immigrant s’interroge sur les critères de sélections, le type d’aide reçu et les réactions des employeurs.

Le gouvernement ouvre aux immigrants une porte, sans nécessairement leur indiquer le chemin. Les services d’intégrations ne sont pas adéquatement formés et nécessitent une révision de la part de gouvernement. En plus de cette dysfonctionnalité des services, il y a de la réduction aux niveaux des services offerts par exemple, le MICC diminue sans cesse les classes de francisation qui sont un outil important de l’intégration.

Le livre intitulé : « Pourquoi l’immigration ne sauvera pas le Québec » et écrit par Benoît Dubreuil et Guillaume Marois, met l’accent sur le fait que l’immigration n’aura plus un effet positif sur l’économie québécoise et ne pourra pas rajeunir la population. Comme solution, il suggère que le gouvernement doit barricader les critères de sélection afin d’avoir des meilleurs performances économiques des immigrants. Pourtant, il ne faut pas oublier que ce resserrement de critériums engagera une diminution au niveau du nombre d’immigrants. Les auteurs responsabilisent les immigrants face au recule du français et l’expansion des cultes religieuses qui amèneront une séparation entre la ville de Montréal et les autres régions et affecteront les finances publiques.

Cependant, il faut éviter d’être trop radicale et voir les choses de manière plus réaliste. En optant pour l’immigration, le Québec profit de tous les aspects positifs sur divers plans. Un grand nombre des pays industrialisés croient que l’immigration ne représente pas le « remède imaginaire » concernant le vieillissement mais il pourra être une fraction de la solution. Pourquoi, le nombre d’immigrant a augmenté durant  la dernière décennie à travers divers pays du monde. L’immigration représentera des bienfaits pour un pays si le gouvernement créer une politique d’intégration qui correspondra aux besoins d’immigrants. Autrement dit, il faut arrêter de sélectionner des immigrants par leur compétence mais plutôt opter pour des individus dont la société a vraiment besoin. Établir des ressources et des structures qui faciliteront l’accueil avant de voter pour plus d’immigrants. Plusieurs stratégies pourront être envisagées comme un programme de stage au niveau des entreprises pour acquérir l’expérience canadienne et améliore leurs réseaux professionnels. Franciser la langue de communication dans les PME où l’anglais règne afin de faciliter l’intégration économique des immigrants etc. En déterminant les objectifs d’immigration par une analyse globale et profonde du phénomène d’intégration, Québec ne sera pas perdant et atteindra ces objectifs économiques et démographiques qui représentent la raison fondamentale de l’appel à l’immigration.

Roshana Fazel

Commentaires

  • Bon texte. La solution pourrait etre dans la gestion et la révision des attentes des nouveaux arrivants et aussi dans la politique d'intégration des immigrants. Le gouvernement devrait encourager une immigration basée sur les besoins réels du marché du travail en réeducant les entreprises contre des pratiques discriminatoires.

  • Est-ce que le Québec a besoin des immigrants? Bien sûr que oui ! La question à se poser est plutôt quels sont les objectifs de l'immigration, puisque les politiques établies devraient permettre l'atteinte des buts fixés. Mais effectivement, tel que souligné dans ce blog, des ajustements doivent êtres réalisés pour faire face aux enjeux actuels. Je pense entres autres à l'absurdité de la non reconnaissance des diplômes d'un immigrant, qui possède en plus une expérience dans son pays d'origine, dont les compétences sont recherchées pour répondre aux besoins du marché du travail au Québec. Également, aux préjugés grandissants de la population face au chocs entre les cultures et à la méconnaissance de la diversité, ce qui nuit grandement à l'intégration des immigrants au Québec.

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