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#2-B.St-Louis- Tout doit être approuvé madame Maltais!!

BLOG 2 Tout doit être approuvé madame Maltais!!

 Notre ministre du travail Agnès Maltais a fait les manchettes dernièrement avec ses dernières déclarations sur l'aide sociale.

 Je vous rafraichis la mémoire : La ministre coupe en catimini (titre du devoir du 2 mars dernier) dans l'aide sociale. Elle nous annonce (et ces quelques paragraphes sont déjà présents dans la Gazette officielle) que les prestations d’aide sociale seront réduites pour les 55 à 58 ans, les familles de moins de cinq ans et les bénéficiaires de services en toxicomanie.

 Et voilà qu'elle se retrouve à faire les manchettes. Les radios veulent l'avoir à leur « talk show » entre autres Paul Arcand qui a réussi à l'interviewer à son émission du matin (émission du 5 mars dernier).

Elle nous dit principalement que ce n'est qu'une prépublication dans la Gazette officielle et que ce n'est pas un décret. Il doit y avoir consultation et que lorsque ce sera officiel, ce sera effectif seulement 45 jours plus tard. Elle assure Paul Arcand que ce ne sera pas avant le mois de juin.

On lui pose la question : Est-ce que ces changements surviennent après l'annonce de coupures de 20 millions de dollars ? Elle nous dit que ce n'est pas une coupure mais plutôt un processus de remise à l'emploi. Elle souhaite que les gens sortent de l'aide sociale, elle dit vouloir réinvestir dans la formation. Si les groupes ciblés suivent le plan, elle nous assure que le 129 $ qui sera coupé sera remplacé par 195 $, et ce, pendant six mois… Mais si au bout de six mois le bénéficiaire n'a pas trouvé un emploi, alors quoi? En lisant les articles dans le devoir et en écoutant les nouvelles, ce n'est toujours pas clair… Le 129 $ reste ou pas après 6 mois?

Elle affirme aussi que les gens qui ont déjà un droit acquis ne seront pas touchés « on n’y touche pas ». Elle déclare aussi qu'elle a fait une étude d'impact et que tout devrait se dérouler très bien. Elle semble confiante et très convaincu des changements qu'elle veut apporter. Elle admet avoir omis de communiquer les changements à venir mais dit en avoir quand même parlé. Dans un état de droit comme le nôtre le principe du « tout doit être approuvé » est un bel exemple de non-conformité. Elle n'a pas communiqué à temps l'information. Comme dit si bien notre prof monsieur Trudel « quand la pâte à dent est sortie du tube, difficile de la remettre dedans ».

Avec toute cette mauvaise presse à l'endroit de madame Maltais, que dire de ses collègues qui devront défendre ses décisions malgré leur conviction. Pas facile mais pas le choix, sinon c'est la démission…

Bien sûr aussi madame David dans l'opposition en a profité pour dénoncer de telles pratiques. Disons que madame Maltais a ouvert la porte bien grande pour qu'on y entre. Les médias et la presse en ont profité aussi pour sortir les gros titres et faire valoir qu'on tapait encore sur les plus démunis.

 Par ailleurs Amélie Châteauneuf du Front Commun des assistés sociaux du Québec se dit exaspérée. Elle dit qu'il existe déjà un programme d'employabilité et c'est l'agent qui décide si la personne est éligible à ce programme. L'assisté social peut avoir à ce moment un montant de plus pour son parcours vers l'emploi. Bénévolat déguisé, ce ne sont souvent pas des formations qui permettent d'avoir accès au marché au travail. Elle dit qu'ils n'ont pas eu plus d'information sur les formations que ce que la ministre a annoncé. Pas eu non plus de consultations auprès du Front commun. Aucun document écrit n'existe encore. Elle dit que le programme d'accès à l'emploi n'a rien d'un programme d'aide sociale, c'est très différent.

 Enfin la ministre assure à plusieurs reprises qu'elle n'oubliera personne. En espérant que ce qu'elle dit est vrai puisqu'elle joue avec la qualité de vie des gens et ce sont ceux, dans notre société, qui se retrouvent malheureusement avec le moins d'outils dans leur coffre.

 Avec notre premier cours Principes et enjeux de l'administration publique, le principe fondamental est que tout doit être approuvé. La ministre a failli à cette tâche avec les changements qu'elle veut apporter.

En espérant que madame Maltais sera capable d'évaluer les capacités de chaque personne à suivre ce programme. Dans un contexte de coupure budgétaire, on se demande si ce sera possible?

 Pour ma part, j'abonde dans le sens où il est louable et souhaitable de vouloir que tout ce monde puisse avoir accès à un emploi puisqu'il mène non seulement vers un salaire mais aussi et surtout à une certaine fierté et dignité. Mais est-ce vraiment réaliste ? Comment faire quand depuis des générations, certaines personnes ne connaissent que cette forme de revenus (statistiques à l'appui, 75 % des jeunes de 25 ans et moins sur l'aide sociale proviennent de famille où les deux parents étaient sur l'aide sociale). C'est un changement de mentalité que l’on doit aussi aborder, pas seulement les retourner à l’emploi. Comment faire pour briser le cycle de la pauvreté? La journée du chèque est encore très omniprésente dans certains secteurs de la ville de Montréal, Paul Arcand en a même fait une chanson. Comment peut-on amorcer le changement?

 

 Référence :

 Le Devoir, 2 mars : Québec coupe en catimini dans l'aide sociale.

Le Presse, 2 mars : Pas de compressions à l'aide sociale dit Maltais

 La Presse, 4 mars : Coupures à l'aide sociale : « C'est fini, le temps où on croit les politiciens sur parole »

 Le Devoir : Compressions à l'aide sociale - La grogne s'intensifie

 

B. St-Louis

Commentaires

  • Mme. Maltais avec vos coupure vous ne serai pas aimer mais plutôt déclencher une crise D'adulte qui survie.enlever le pain de la bouche des enfants n es pas la bonne solution.

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