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#2-Toufitri AMARIR Maroc : Violes moi, Maries moi !

À l’aube du samedi  10 mars, la ville de Larache est bousculée par  un drame,  une adolescente de 16 s’est suicidée  en ingérant de la mort-aux-rats.

Amina Filali s’est donnée  la mort après environ six mois de mariage de son VIOLEUR!!!!

Et oui, Amina Filali s’est faite abusé sexuellement par un homme plus âgé qu’elle de dix ans.

Après que sa mère a porté plainte, le juge et par l’article 475, propose le mariage des deux personnes.

La famille de la victime, voulant éviter le scandale, ont accepté la proposition  du juge  et sacrifient leurs filles au nom de l’honneur.

La fille n’acceptant plus l’abus sexuel et moral de son mari, se donne la mort après que tout le monde lui tourne le dos, même sa famille qui l’encourageait à revenir  à la maison après chaque dispute.

La raison du suicide est surtout la non abrogation de l’article 475 qui date des années 1950, qui stipule que (Quiconque, sans violences, menaces ou fraudes, enlève ou détourne, ou tente d'enlever ou de détourner, un mineur de moins de dix-huit ans, est puni de l'emprisonnement d'un à cinq ans et d'une amende de 200 à 500 dirhams.

Lorsqu'une mineure nubile ainsi enlevée ou détournée a épousé son ravisseur, celui-ci ne peut être poursuivi que sur la plainte des personnes ayant qualité pour demander l'annulation du mariage et ne peut être condamné qu'après que cette annulation du mariage a été prononcée.)

 

Au nom de ce texte, non pas seulement Amina qui s’est livrée à une morte atroce, mais des milliers de marocaines sont dans la même situation, c.-à-d. être violée et après se faire livrer à leurs agresseurs.

D’ailleurs, il n’existe aucun chiffre indiquant le taux de viol au Maroc, puisque la plupart des femmes violées n’osent pas se diriger au tribunal pour  déposer  une plainte de peur d’un scandale au sein de la famille et au sein de la société qui accuse plutôt la femme de ne pas bien protéger son honneur, puisque  l’hypocrisie sociétale, fait que parfois la femme soit jugé pour  débauche.

 Il faut signaler qu’au Maroc, le viol est considéré comme un crime,  qui s’adapte au statut de la femme, c.-à-d., que le juge varie son jugement selon le cas de viol.

Ce qui signifie que celui qui a violé une femme vierge, n’aura pas la même peine que celui qui a violé une femme mariée ou divorcée, et pas la même peine s’il viole une prostituée, puisque cette dernière est presque banni d’une société qui est schizophrénique socialement.

Mais le cas de viol d’une mineure est le plus débattue dernièrement puisque des militantes féministes, la société (qui reste schizophrène et hypocrite mentalement) se sont mit d’accord sur un point primordial, abroger l’article 475 qui n’a pas suivi l’évolution  de la société marocaine et qui n’est qu’un copier coller du code pénal français.

En attendant que ce code soit abroger ou modifier ou peut être le garder pour des (fins pudiques), l’homme qui évolue dans une société masculine peut violer tout en sachant que son avocat trouvera  surement une lacune pour lui sauver la peau.

 

 

Commentaires

  • Bien recu Toufiti. Je donne le suivi. Bonne suite pour toi. Prof

  • Le problème de viol au Maroc frise la révolte. vivement que la société civile arrive le plus rapidement à obtenir la relecture du code pénal. cette lutte ne doit pas seulement être menée par les féministes.d'autres organisations comme l'union inter africaine des droit de l'homme, la rencontre africaine des droits de l'homme, des ONG comme la marche mondiale des femmes etc. pourraient être associées aux différentes campagnes de sensibilisation à l'échelle mondiale pour arriver à bout de ce traumatisme que subi les filles violées.
    Si Une chose est d'obtenir la modification de la loi, une autre chose est de pouvoir l,appliquer car si cette pratique est acceptée dans la culture marocaine, il va falloir adopter une stratégie qui puisse faire changer les mentalités.

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