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Mourir dans la dignité

Commettre le meurtre d’un patient ou laisser un patient mourir à volonté ?

La dignité est un terme commun et global, mais sans une définition standard et universel. La dignité peut être très individualisée, liée à une qualité, à une attitude ou au respect de l’autonomie de l’individu. La dignité peut être utilisée dans le contexte des discriminations abusives, dans un contexte moral, éthique ou légal. La dignité donc n’est pas un concept absolu, mais un concept qui doit être approché d’une façon holistique et pluridimensionnelle. Cependant, la commission spéciale sur la question de mourir dans la dignité a lancé le débat de société sur le sujet sans bien aborder ses dimensions. Selon vous, est-ce que l’état a amené cette question parce qu’il n’a pas toutes les ressources nécessaires pour répondre à des besoins des souffrantes? Selon vous, est-ce qu’il y a une différence entre l’euthanasie dans le sens active (l’euthanasie volontaire ) et dans le sens passif (suicide assisté)? 

Une question cruciale est de savoir qui décide et/ou comment on choisit les critères physiques, psychiques ou moraux d’une souffrance ou d’un apaisement ? Il serait naïf de penser que l’euthanasie se fait involontairement pour mettre fin à la souffrance d’une personne. Il serait également naïf de penser que la vie des individus pourrait être contrôlée par la réglementation gouvernementale. Le droit d’imposer ou de s’imposer la mort est un enjeu complexe qui touchent aux plusieurs sujets : la criminalisation, l’éthique, la morale, les valeurs sociétales et la religion et le professionnalisme. Traditionnellement, toutes les versions du suicide assisté, c’est-à-dire toutes les formes de l’euthanasie qui permet à un patient de mourir, étaient des actes considérées comme des actes immoraux, et à cause qu’ils étaient immoraux, ils étaient considérés respectivement illégaux; et aujourd’hui l’euthanasie est égale à un meurtre de premier degré tandis que le médecin offre un plaisir à son patient en mettant fin à ses souffrances. Alors, nos sociétés démocratiques reposent bien sur le principe que nul ne peut retirer la vie d’un être humain. Mais est-ce que l’état    Prends en considération les conséquences sociales que l’acte d’égalisation de l’euthanasie peut causer ? L’égalisation de l’euthanasie peut amener les risques de l’abus ou les risques de pente glissante entre l’euthanasie volontaire ou involontaire. La légalisation de l’euthanasie peut aussi violer le concept de relation entre le médecin et son patient, une violation de la confidentialité. Le patient atteint par une maladie incurable fait confiance à son médecin dans l’espoir qu’il l’aidera à se sentir mieux et qui respectera sa dignité humaine en lui offrant tous les soins nécessaires. Donc, l’état doit envisager des stratégies nécessaires pour prévenir ou alléger les conséquences de l’acte de décriminalisation. 

Une de ces stratégies pourrait être basée sur les soins palliatifs pour les patients en phase terminale. On sait déjà que le système de santé publique n’accorde pas une somme suffisante pour financer les soins palliatifs et longue durée. Ce qui amène à une disparité dans le système de l’accès aux soins. Ceux qui n’ont pas accès aux services privés font face à une inégalité sociale dans la matière de la santé. Le gouvernement est bien conscient de ce problème. Donc la question de la mourir dans la dignité pourrait être une solution rapide pour s’embarrasser de plusieurs vies souffrantes et innocentes dont leurs continuités, amènent de dépenses supplémentaires et sans de ressources financières, humaines ou logistiques. Cependant, cette solution bien rapide n’est pas conforme à la loi canadienne sur la santé qui confirme que l’équité des services des soins de la santé est un acte obligatoire et un devoir professionnel.

C’est là qu’un partenariat public-privé prend l’importance et fait face aux manques des ressources publiques. Le gouvernement en appuyant et encourageant ce partenariat effectuera avant tout son rôle de gestionnaire d’état. En même temps, il va assurer la qualité de la fin de vie des personnes en état terminale. 

Sara Homayounfar

Étudiante en maîtrise

Commentaires

  • Je trouve pertinent la manière dont tu abordes chaque concept du sujet de la consultation. Je crois en effet que si la commission les avait défini aussi clairement les débats seront plus orientés et on aursait un débat enrichissant.

    Pour ma part je pense que l'on devrait aussi comparer la situation du Québec avec celle des pays où l'euthanasie a été légalisée afin de profiter des «bonnes pratiques» s'il y en a bien sûr. On devrait aussi identifier clairement les objectifs de cette pratique afin de la contrôler si jamais son application conduisait à la dérive.

    Enfin, la grande question: qui décide de l'application de l'euthanasie sur un patient ou un malade? le médecin, selon quelles prérogatives? ou l'entourage selon quels critères?

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