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Blogue #1 Maroc: Modernisation de l'administration

L’Administration Marocaine s’est lancée au cours des dernières décennies dans un vaste programme d’ajustement structurel ayant pour objectif le rétablissement de la stabilité du cadre macro-économique. Cette stabilité s’est accompagnée par une accentuation du caractère libéral de l’économie et son ouverture active sur l’extérieur puis par un désengagement de l’administration au profit des opérateurs privés.

Sur le plan politique et social, des évolutions importantes ont également été observées, qui se matérialisent par la dynamisation de la vie politique et sociale, une participation accrue des populations à la gestion des affaires publiques et une volonté plus marquée de promouvoir la participation des femmes à la vie publique.

Avec la mondialisation de l’économie et l’ouverture à la concurrence internationale, les ressources humaines, qui depuis longtemps étaient considérées comme un coût devant être assumé par l’Administration, sont aujourd’hui perçues comme un véritable investissement qu’il faut constamment valoriser afin que la collectivité puisse en tirer le meilleur parti.

La conviction est de plus en plus partagée que les efforts de modernisation ne peuvent aboutir que dans la mesure où l’on dispose d’une administration adaptée aux nouvelles exigences du développement économique et social.

Durant la dernière décennie, l’administration marocaine a initiée de nombreuses réformes et des actions de modernisation dans le but de faire face aux nouveaux défis.

Des expériences innovantes ont été menées dans de nombreux domaines. Malgré ces nombreux acquis, l'action de l'administration et son mode de fonctionnement font l'objet de critiques tant de la part de ses usagers que de la part de la société civile.

Pour accompagner les réformes politiques et institutionnelles entreprises tant au niveau national qu’à l’échelon des collectivités locales, les administrations sont appelées à fournir des services à des populations qui sont plus exigeantes et de plus en plus informées de leurs droits et obligations. Le développement des libertés publiques, la dynamique de la vie politique et associative sont autant de facteurs qui militent en faveur du renouveau de l’administration.

Afin d'améliorer les conditions sociales du pays en général et celles des populations les plus vulnérables en particulier, l'administration doit également être un facteur de régulation en accordant plus d'intérêt aux aspirations sociales, emploi, santé, éducation, logement, culture et loisirs. Dans tous ces domaines, il leur est demandé de faire preuve d’innovation, d’améliorer la qualité de leurs services et de développer leurs capacités de gestion afin de mieux répondre aux aspirations des populations.

 Les orientations économiques qui s’inscrivent désormais dans le cadre de l’ouverture et du libre-échange impliquent l’élaboration d’autres modes d’intervention de l’Etat dans la vie économique et une approche plus dynamique en matière de soutien aux entreprises et à l’investissement privé. Dans ces nombreux domaines, le rôle et les missions de l’administration restent encore à définir.

Les conclusions et recommandations faites lors des nombreuses conférences et rencontres au cours des dernières années montrent l’intérêt croissant que l’Etat accorde au développement d’une fonction publique moderne, viable, moins coûteuse et disposant de ressources humaines qualifiées.

Ce que l’on attend de l’Administration, c’est qu’elle soit une institution dynamique et souple, crédible aux yeux des investisseurs, à l’écoute des besoins des populations et de leurs élus, qui apporte un soutien à l’élaboration des politiques gouvernementales. Les actions à mener dans ce sens doivent découler d’une compréhension claire des nouveaux défis auxquels l’Etat doit faire face.

 Les grands changements qui se profilent pour les années à venir invitent les pouvoirs publics à engager des réformes d’envergure qui appellent souvent des décisions difficiles à prendre face aux nombreuses résistances et aux pratiques archaïques du passé. Dans ce processus de changement, il importe de prendre en compte les éléments suivants :

* Développer une politique durable de partenariat avec les ONG tout en évitant les déviations et les manipulations dont elles peuvent faire l’objet ;

* Accorder un intérêt particulier aux choix des bonnes outils de communication autour des actions de modernisation pour mieux faire impliquer les fonctionnaires et les usagers du service public;

* Bien définir le rôle de la Haute Fonction Publique et ses rapports avec la politique, avec une politique transparente pour la gestion des carrières des hauts fonctionnaires et un Code de bonne conduite qui définit leurs droits et obligations;

* Adopter une politique volontariste de promotion du rôle des femmes dans les postes de responsabilité;

*Africaniser les concepts de modernisation afin de les faire approprier par la culture locale et nationale des citoyens et des fonctionnaires ;

*Échanger les expériences avec les pays du continent sur le mode de pilotage des réformes.

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Par Karim Marzouki  ENP 7505, gr. 25 (jeudi soir)

 

Sources:

http://www.mmsp.gov.ma/francais/index.asp

http://www.service-public.ma/

http://unpan1.un.org/intradoc/groups/public/documents/cafrad/unpan002395.pdf

 

 

 

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