1er Blog du 23 sept. - Dandurand
L'état n'a cessé de croître de 1930 à 1970, jusqu'à devenir une vache à lait. On le sait. Le contexte économique et social mondial en faisait une nécessité. La guerre, la crise économique, accompagnées par le développement des sciences et technologies. En 1930, l'intervention du président Roosevelt avec son New Deal a eu des répercussions sur l'économie des États-Unis, mais aussi sur les mentalités. Les citoyens ont compris qu'il avaient du pouvoir et qu'ils étaient, eux-même, à la base de la solution. Barak Obama l'a bien compris en lançant sa campagne : "Yes we can".
Le citoyen réclame toujours plus à l'État. Ça n'a jamais cessé, même aujourd'hui, alors que les pays sont dangereusement endettés. Le citoyen dans les états de droits, n'a aucune raison de se restreindre. La Chartre des droits et liberté et la démocratie sont couchées sur la constitution. Le poids de ses demandes n'atteindra jamais sa limitte aussi longtemps que ses droits seront reconnus dans la constitution. Ça n'est pas prêt de changer.
L'État est pris dans cet étau. Le citoyen, seul, n'a pas beaucoup de pouvoir, mais lorsqu'il se regroupe, sa capacité d'influencer les décisions dans tous les secteurs publics grimpe à des sommets vertigineux. Le groupe de citoyen, bien organisé, articulé et informé saura faire bouger la montagne dans une direction, puis dans une autre. Le pouvoir de l'État en est d'autant réduit, et se résume parfois à faire se qu'il faut pour ne pas perdre la face, comme si la décision venait de lui.
Les groupes de pression n'ont pas de compte à rendre. Ils n'ont pas à justifier leur position. Il arrivent à leurs fins grâce à leur capacité d'utiliser efficacement les médias. Mais le plus important, c'est qu'une fois leur travail réussi, ils peuvent disparaître du jour au lendemain. Ils naissent et croissent d'un besoin. Certaines personnes diront qu'ils s'apparentent au cancer. Ils grugent l'énergie des élus, et de l'appareil gouvernemental, détournent l'attention des vrais problèmes. Ils se multiplient de façon désordonnée.
On doit à l'État les grands travaux de la Manic, d'Hydro-Québec, de la gratuité en santé et en éducation. On doit à la ville de Montréal, l'Expo 67 et le Stade olympique. À la ville de Québec, la Fête du 400ème... Et on doit aux groupes de pression beaucoup de revirements moins flamboyants, mais tout aussi bénifiques. Si les syndicalistes, les anarchistes, les activistes, les écologistes et les terroristes se regroupent pour faire pression, c'est qu'ils partagent un sentiment d'inéquité. Tant que l'État ne trouvera pas le moyen d'assurer une qualité de vie juste et équitable pour chacun - Ce qui ne risque pas d'arriver - il s'endettera, et les citoyens se sentant lésés, s'élèveront contre lui.
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