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g.t.

  • LE SYSTÈME DE SANTÉ...EN ATTENTE

    BLOG 1

    Par G. T. (Brossard)

     

     

    NOTRE SYSTÈME DE SANTÉ. …EN ATTENTE

     

    Dimanche dernier, j'observe mon garçon de 10 mois et suis incertaine s'il a avalé ou non un petit objet. Il fait de drôle de son et respire avec difficulté. Sans hésiter, je décide de me diriger vers un hôpital. Ma détermination initiale diminuait au fur et à mesure que j'arrivais à l'hôpital. Combien de temps vais-je attendre? Est-ce que j'ai préparé suffisamment de nourriture pour le bébé si je dois attendre toute une journée? Est-ce que ma crainte est suffisamment fondée pour passer autant de temps dans une salle d'attente??? J'en avais honte de me poser de telles questions. J'avais le sentiment de mettre en second lieu la santé de mon fils au détriment d'une file d'attente. Quel type de système de santé avons-nous?? Pourquoi lorsque nous avons une urgence au niveau de la santé la première interrogation qui nous vient en tête c'est combien de temps allons-nous attendre dans les couloirs de l'hôpital??? Quelle est la mission du ministère de la Santé et service social (MSSS)?
     
    <Le Ministère a pour mission de maintenir, d’améliorer et de restaurer la santé et le bien-être des Québécoises et des Québécois en rendant accessibles un ensemble de services de santé et de services sociaux, intégrés et de qualité, contribuant ainsi au développement social et économique du Québec. En fonction de sa mission, le rôle premier du Ministère est de voir au bon fonctionnement du système de santé et de services sociaux du Québec. Dans une perspective d’amélioration de la santé et du bien-être de la population, il détermine les priorités, les objectifs et les orientations dans le domaine de la santé et des services sociaux et veille à leur application. Il établit, en outre, les politiques de santé et de services sociaux et voit à leur mise en œuvre et à leur application par les agences de la santé et des services sociaux. Le Ministère évalue également les résultats obtenus par rapport aux objectifs fixés. Il peut aussi proposer à l’État et aux autres acteurs sociaux des priorités d’intervention pour agir positivement sur les conditions qui favorisent la santé et le bien-être de la population>.
      
    Depuis la création du régime d’assurance maladie en 1970, la réalité du Québec à beaucoup changé : le vieillissement de la population, l’augmentation des coûts reliés à l’utilisation des nouvelles technologies, la pénurie de médecins et d’infirmières, la détérioration des conditions des travailleurs de la santé. Nous assistons à l’essoufflement du système de santé québécois. Au quotidien nous observons les répercussions de cet essoufflement par les listes d’attente interminable pour des chirurgies, l’engorgement des urgences, l’inaccessibilité aux spécialistes, les médecins de famille non disponibles.

     

    Selon la loi canadienne sur la santé, le régime d’assurance maladie du Québec repose sur cinq grands principes. Il doit être universel, intégral, transférable, accessible et gérer par un système public. Les soins sont-ils vraiment accessibles et bien gérer par nos autorités gouvernementales ? Je me permets d’en douter. Avoir accès aujourd’hui à des soins de qualité et de façon efficience est un défi de taille. Les exemples sont nombreux et le Québec arrive tout simplement plus
    à concilier la volonté collective de recevoir des soins de santé de qualité
    ou simplement y avoir accès. Exemple : 31% des Québécois n’ont pas de médecin de famille et ont de la difficulté des gens à obtenir des services.

     

    C'est aberrant un système de santé inefficace.

     

    Le Québec est pris avec une pénurie de médecins de famille, de pédiatres et d’infirmières dans la région, le déplacement des ressources vers le secteur privé et la mise à la retraite des professionnels de la santé. Tous les problèmes proviennent des résultats de choix politiques visant le très court terme et ayant des conséquences sérieuses sur le long terme. Cette pénurie organisée par les choix politiques fait en sorte que le régime public n’a pas la capacité de répondre aux besoins de la population.     

     

    Doit-on injecter de nouveaux fonds publics dans le secteur de la santé? Devons-nous penser qu’une privatisation de notre système de santé pourrait nous sortir du gouffre?

     

    Nos fonds publics ne suffisent plus à financer le système de santé québécois actuel.
    Le système de santé pourrait à long terme devenir en équilibre grâce à l'injection de nouveaux fonds. Les fonds publics ne suffisent plus.
    Le système est donc actuellement sous financés, les coûts ne font qu’augmenter et les sondages démontrent clairement que les contribuables ne sont pas prêts à être taxés davantage pour financer le système, tel qu’il est actuellement. La privatisation semble être un moyen de financer le système : principe de l’utilisateur payeur, ticket modérateur, frais supplémentaire pour l’hospitalisation et services connexes, repas, médicaments. Cependant, le recours au privé n’est pas sans risque et entrave. Plusieurs questions éthiques, l’inégalité dans l’accessibilité aux soins de santé. Les plus riches seraient mieux soignés au détriment des moins bien nantis. Nous aurons ce qu’on appelle une » médecine à deux vitesses »  Selon l’association canadienne de santé publique (2000) » L’accès aux services et leurs qualités ne s’amélioraient pas avec la privatisation et à plus long terme il peut même y avoir des réductions de services. Un système privé coûte plus cher, compliqué à commercialiser et à administrer. Ce qui entrainerait une augmentation des coûts du système publique.

     

    Notre système de santé souffre d’une maladie chronique au pronostique sombre. Il est donc urgent d’en faire une priorité. La santé est une responsabilité individuelle, collective et gouvernementale. L’OMS stipule que « la santé est un état de complet bien-être physique mental et social d’un individu et d’une collectivité et ne constitue pas seulement une absence de maladie. Elle est un droit fondamental et sans distinction d’ethnie, religion, opinion politique et condition économique. Les gouvernements ont la responsabilité de la santé de leur peuple soit de la santé publique ».

    Cela dit, il reste que le secteur de la santé sera de plus en plus coûteux dans les années à venir. Qui va payer? Je suis en faveur d’un service de santé  sain pour que mes enfants puissent vivre longtemps en santé. Il n’y a pas de solutions parfaites, même au privé il y a des erreurs. Comment nous, citoyens, pouvons-nous aider à l'amélioration de notre système de santé? Sommes-nous prêts à payer plus d’impôt, plus de nos poches, nous prévaloir d’un système à deux vitesses, etc? Le choix est difficile…..mais la guérison de notre système de santé repose sur nous ainsi que notre gouvernement…c’est un travail collectif !!!!

     

    Sources

    http://www.stat.gouv.qc.ca/publications/sante/pdf2008/portrait_oct08.pdf

    TRUDEL RÉMY, Notes de cours – séance 9, Les institutions décentralisées : - le système de santé public.