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  • Un long parcours qui s'achève

    J’ai amorcé mon parcours à l’ENAP à l’hiver 2014, en tant qu’étudiant libre. À l’époque, j’occupais le poste d’agent d’admission au Service de l’Admission de l’UQAM et le poste supérieur, celui de chargé de gestion, allait être libéré à la fin de l’année 2015 suite à un départ à la retraite. Ce poste représente essentiellement un rôle d’adjoint de la directrice, de chef de l’équipe professionnelle et de coordonnateur des activités opérationnelles du service. Il s’agirait donc d’un saut vers des fonctions de gestion.

    L’agent d’admission travaille généralement seul et j’étais performant sur ce poste, mes compétences et ma nature individualiste convenant parfaitement à cet emploi. L’éthique de travail et l’esprit d’équipe n’étaient pas nécessairement exemplaires à l’époque au sein du groupe de professionnels et disons que je ne manifestais pas nécessairement une attitude toujours positive envers certains collègues. Si je voulais occuper un poste de gestion impliquant de l’encadrement auprès de mes pairs, je devais changer d’attitude…

    En intégrant l’ENAP, mon intention était principalement d’aller chercher des outils en gestion des ressources humaines, incluant envers moi-même. Le premier cours qui m’a stimulé à cet égard fut « Comportement organisationnel » à l’été 2015, où l’on nous inspire à être à l’écoute des autres. Je n’étais certainement pas suffisamment à l’écoute à l’époque, j’ignorais même certaines personnes…Comme dans plusieurs cours où l’on traite de savoir-être, on met des mots sur des concepts qui semblent évident, mais ce faisant, on prend conscience de certaines actions que l’on devrait faire ou ne pas faire. En étant directement confronté à de telles actions, il devient plus facile de s’adapter.

    J’ai obtenu le poste convoité en octobre 2015 et en raison de conflits d’horaire, je n’ai pas suivi de cours pendant un an jusqu’à l’automne 2016. Le cours suivant, « Gestion des compétences » a également eu un impact direct dans mon approche comme chef d’équipe. J’ai toujours aimé faire comprendre aux autres dans le cadre de formations, mais le concept d’utilité a sûrement modifié mon approche hors du contexte de transmission de connaissances tacites. Il est important que les autres comprennent l’utilité lorsque l’on propose des changements afin de susciter l’adhésion. J’évolue dans un milieu en mouvance, notamment sur le plan de la technologie, et la gestion du changement est importante. Par ailleurs, une emphase est portée sur le développement des compétences dans ce cours et cela m’a probablement permis d’être plus tolérant et un meilleur formateur, le savoir faire-faire, envers de nouveaux employés qui éprouvaient des difficultés.

    J’ai suivi deux cours axés sur l’introspection, soit « Habilités relationnelles et politiques » en échange interuniversitaire à l’UQAM et « Compétences de gestion et développement de carrière ». Tout comme en comportement organisationnel, j’ai eu l’occasion de prendre du recul pour évaluer mon savoir-être et ma gestion de soi. Je ne peux pas nécessairement cerner un avant et un après où j’ai commencé à modifier mon comportement, mais je constate avoir évolué positivement entre 2014 et 2019. Je considère être plus facile d’approche et plus ouvert envers les autres, ce qui augmente mon pouvoir d’influence dans mon rôle de chef d’équipe. Le questionnaire 360 degrés, complété notamment par mes agents d’admission, a été révélateur sous certains aspects. Je me suis rendu compte que j’étais un peu trop effacé dans l’encadrement que j’apportais aux agents, n’allant pas suffisamment à leur rencontre dans l’attente qu’eux me sollicitent. J’étais à l’époque très autonome et indépendant, j’assumais un peu trop que les agents avaient une attitude semblable.

    Dans un autre ordre d’idée, mon cours de « Gestion de projet : méthodes AGILES » m’a convaincu de la nécessité de demeurer flexible en gestion de projet et de l’importance de la valeur ajoutée lorsque l’on priorise les projets. Je suis fortement sollicité dans les travaux de développements informatiques et l’équipe TI avec laquelle je suis impliquée est justement en mode « agile ». Ce cours m’a permis de me mettre à jour au niveau du vocabulaire et de la mentalité derrière l’agilité. Je devrais poursuivre pendant un certain temps dans les développements et ces acquis continueront de me servir.

    J’aurais pu suivre plus de cours axé RH, mais les horaires offerts étaient souvent incompatibles avec mon emploi, puisque je ne peux pas me libérer pour des journées ou des après-midi complètes l’espace d’un trimestre. J’ai également évité les cours impliquant d’importants travaux d’équipe et oraux, préférant une évaluation principalement individuelle et écrite. J’espérais constamment que l’offre de cours serait plus intéressante au trimestre suivant, mais je me retrouve en fin de maitrise avec un certain nombre d’occasions ratées et quelques cours suivis par intérêt personnel, sans influence sur mon parcours professionnel. Je demeure donc un peu sur ma faim. Je ne peux pas nécessairement identifier clairement tous les connaissances acquises au cours de ma formation qui s’est étalée sur cinq ans, la mémoire oublie…, mais mon bagage de connaissance tacite a certainement été bonifié grâce à l’ENAP.

    François Beaudin