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DES PATIENTS QUI ENSEIGNENT AUX FUTURS MÉDECINS COMMENT LES SOIGNER

M. et Mme Tout-le-monde, experts reconnus en santé

MONTRÉAL, QUÉBEC, le 4 avril 2017 – La réforme actuelle de la santé serait plus efficace en ayant des patients comme enseignants auprès des futurs médecins pour améliorer le système. Ceux-ci pourraient combler les lacunes dans la formation des médecins dans le volet social de la profession et orienter les soins selon leurs attentes. Ces patients-enseignants auront reçu, au préalable, une formation qui leur permettra de transmettre leur vécu dans un cadre académique. Ces initiatives, selon la Fédération québécoise pour une médecine sociale, amélioreront l’efficacité économique du système de santé au Québec tout en renforçant les relations entre patients et médecins.

L’avènement des patients-enseignants suit une tendance observée depuis quelques années avec l’émergence du web 2.0 : les patients sont de plus en plus informés et échangent sur leur maladie. Plus actifs et exigeants, ils demandent à leur médecin de répondre à leurs questions tout participant à la décision médicale. Donc, la relation traditionnelle verticale, faisant du médecin la référence sur la maladie et les soins à apporter, est de plus en plus caduque. Les patients-enseignants, de par leur vécu, viennent compléter le savoir scientifique des futurs médecins en les sensibilisant sur les compétences sociales. De plus, la relation horizontale avec le patient va modifier la culture dans le réseau de la santé, vers une plus collaborative, nécessaire à son bon fonctionnement.

Pour partager cette expérience de façon efficace, les patients-enseignants devront suivre une formation afin de les outiller face aux étudiants en médecine. En France, depuis 2009, des «universités des patients», offrent aux patients une «éducation thérapeutique du patient» pour qu’ils puissent bien expliquer leur maladie et partager leur expérience. Au Québec, l’Université de Montréal a fondé, en 2010, la Direction collaboration et partenariat. Ce groupe fait office de pionnier avec l’inclusion des patients-enseignants dans le programme de médecine de l’UdeM. Ceci est porteur pour une redéfinition de l’enseignement de la médecine au Québec.

Un tel changement dans l’enseignement de la médecine va représenter des économies de coûts pour le système socio-sanitaire québécois à long terme. En effet, la relation du patient avec son médecin va se renforcer ce qui évitera le nomadisme médical ou de rendre le patient qu’un simple usager-consommateur au sein système. Plusieurs intervenants dans le système affirment que chaque dollar investit dans l’éducation des patients permet une économie de 3 à 4$ en soins et services. Il est clair que la reconnaissance des patients-enseignants est un facteur déterminant pour la pérennité du système universel de santé au Québec.

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Source : Guillaume Bégin, directeur-général, Fédération québécoise pour une médecine sociale
Courriel : guillaume.begin@usherbrooke.ca
Téléphone : (514) 555-3838

Commentaires

  • Voilà un sujet "brulant" qui se prête bien à une analyse de communication !

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