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LA LOI 90 FRAPPE LES INFIRMIÈRES EN PLEINE GUEULE

Quand la négociation vous piège…

LA LOI 90 FRAPPE LES INFIRMIÈRES EN PLEINE GUEULE

Novembre 2016, le MSSS met en place un programme de formation obligatoire pour les infirmières. Suite aux négociations salariales, le gouvernement accepte de verser un pourcentage aux infirmières, mais leur impose un programme de formation au rebond. L’un n’ira pas sans l’autre. L’effet d’une bombe dans le réseau fait «sauter» les quelque 40 000 infirmières techniciennes inscrites au tableau de l’OIIQ. Le programme de formation de 25 heures portant sur l’évaluation physique et mentale de la personne devra être développé par la Direction des soins infirmiers des divers centres hospitaliers, et ce dans le Québec en entier. Toutes les infirmières techniciennes devront s’y soumettre.

Les DSI devront développer le programme de formation et le mettre en application dès le début de l’année 2017. Celui-ci s’échelonnera jusqu’en 2020. À court de financement, elles devront couper dans certains programmes de formation dédiés au développement de la pratique infirmière puisque le gouvernement n’entend pas servir de budget supplémentaire.

De son côté, la FIQ tente d’adoucir la situation en exposant certains aspects positifs du programme dans une communication sur son site internet. Elle présente les étapes du programme de formation, les objectifs visés par celui-ci ainsi que la provenance de ce programme obligatoire. Bien qu’il s’agisse d’une formation accréditée et reconnue par le programme de formation continue obligatoire de l’OIIQ, les infirmières sont en rogne, car une fois de plus, on vient de tracer une ligne entre les techniciennes et les bachelières aux yeux de la population québécoise.

Depuis plusieurs années l’OIIQ encourage la formation universitaire et tente de rendre obligatoire le baccalauréat. Pour les infirmières issues de la formation collégiale, c’est une insulte. À mon avis, lorsqu’une telle image est véhiculée dans la population, il y a ce petit peuple qui pense que les infirmières techniciennes sont moins bonnes ou moins formées que les autres et qu’elles risquent de mettre en péril la vie des patients alors que ce n’est pas le cas. Les compétences de l’infirmière ne se différencient pas au gré de la scolarité, mais plutôt dans le développement professionnel et les compétences acquises. Le clivage doit cesser.

Rimbault la nurse

Commentaires

  • Avec un titre qui "frappe" on ne rate pas d'attirer l'attention ...en effet.

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