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Blog #2 : résumé Social-démocratie 2.0

Résumé du chapitre 15 du livre de Paquin et Levesque : Social-démocratie 2.0, Le Québec comparé aux pays scandinaves

Le Québec, vers une social-démocratie nordique?

Depuis le début des années 1990, le Québec a pris une orientation plutôt de type « social-démocratie » dans l’élaboration de ses politiques publiques. Ces politiques contrastent fortement avec les politiques néolibérales du reste de l’Amérique du Nord et tente à se rapprocher de la vision des pays scandinaves. Ce sont surtout au cours des années 1990 que le Québec a instauré ses principales politiques touchant les familles, dans le but de réduire la pauvreté dans la province. Ces mesures incluent différents types de transferts, ainsi que des services favorisant l’accès au marché du travail pour les parents. Par exemple la mise en place du réseau de service de garde à coût réduit à travers toute la province pour les parents ayant au moins un enfant de 5 ans et moins. Tout comme le fondent les pays scandinaves et leur concept de défamiliarisation, le Québec a déchargé les parents d’une partie de leur engagement  dans la socialisation des enfants. De nos jours, ce service est beaucoup plus ouvert aux entreprises privées et le coût a été modulé en fonction des revenus en plus d’un nombre de places disponibles de plus en plus faible. Néanmoins, le taux d’emploi des femmes ayant des enfants en bas âge a grandement augmenté depuis les dernières années, se situant au-dessus de la moyenne des autres grandes provinces canadiennes. D’autres programmes auprès des organismes communautaires, dans le domaine de l’habitation, de l’économie sociale et de l’assurance parentale ont aussi été développés depuis les années 1990.

La vision d’un Québec sans pauvreté s’est manifestée plus spécifiquement en 2002 par l’adoption à l’Assemblée nationale de la Loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale dans le but de mettre en place des politiques qui amèneront le Québec auprès des nations industrialisées ayant le moins de pauvretés au sein de sa population. Les pays scandinaves sont au centre de l’inspiration des politiciens du Québec. Un aspect de ce modèle concerne plus spécifiquement les familles ayant des enfants en bas âge. La décharge parentale grâce aux garderies par exemple permet aux parents de conserver un revenu provenant du marché du travail et non de l’État.  Toutefois, le Québec faisant aussi partit d’une Amérique du Nord économiquement libérale, sa situation est quelque peu différente des pays scandinaves. Le contexte  de continentalisation qu’a créé l’accord de libre-échange ente le Canada et les États-Unis exercent  une forte pression vers l’uniformisation des politiques sociales et une convergence vers le retrait de l’État et une baisse des investissements dans les programmes sociaux, tant au Québec que dans le reste du Canada. Aussi, les entreprises ont tendance à quitter les endroits où les taxes et les impôts sont élevés afin de s’installer où l’environnement fiscal leur est plus avantageux, ce qui rend difficile la balance entre le soutient aux programmes sociaux et l’attraction des investissements privés.

Malgré tout, le Québec à su se démarquer de ses voisins.  Le Québec tout en puisant dans les principes économique libéral, la province continue de mettre en place des mesures sociales plus généreuse que le reste du continent. Ceci s’explique par le fait que la constitution canadienne donne plus de pouvoir aux provinces dans les domaines touchant directement les inégalités sociales et la pauvreté, tel que l’éducation, la santé, l’assistance sociale, l’emploi, la famille et le logement. Il faut néanmoins démontrer comment ces politiques et ces mesures ont eu un réel impact sur la société grâce à une étude comparative du Québec face aux trois autres grandes provinces Canadiennes, soit l’Ontario, l’Alberta et la Colombie-Britannique. Le Québec sera aussi comparé avec les pays Scandinaves tel que la Finlande, le Danemark, la Norvège et la Suède, ainsi que les États-Unis. L’étude se concentre principalement et distinctement sur les familles biparentales avec enfants et les familles monoparentales avec enfant de 1991 à 2004. Le but de cette étude est de déterminer comment les mesures sociales implantées au  Québec ont eu un impact sur ces familles.

Il est important de distinguer les impacts des forces du marché et les impacts des programmes sociaux sur les familles. Chaque pays à la base des inégalités dues aux forces du marché qui entraine une pauvreté relative qui diffère d’un endroit à l’autre. C’est donc pour compenser cet effet du marché que les États mettent en place des mesures comme les impôts et les transferts. L’étude compare aussi les taux de pauvreté due seulement aux forces du marché afin de bien considérer l’impact des mesures sociales, bien que les concepts de mesures sociales et de marchés ne soient pas complètement distincts l’un de l’autre puisque les politiques sociales touchent aussi le marché, comme c’est le cas dans le milieu des centres de la petite enfance et garderie en milieu familial. Au final, l’étude à démontrer que les politiques sociales avaient eu un grand impact sur le taux de pauvreté des familles biparentale, celui-ci passant de 12,8 % avant les taxes et transfert à 2,4 % en 2004, soit un taux qui se compare très bien à celui observé dans les pays scandinaves. Dans le reste du Canada, les taux de pauvreté du même type de famille se situent entre 6 % et 8 % et aux États-Unis il est de 11,5 %, toujours en 2004. Cette tendance de diminution du taux de la pauvreté après l’application des transferts et des taxes a pu être observée sur toute la période de l’étude, soit de 1991 à 2004, tout en permettant une baisse modeste du taux de pauvreté dans la majorité des régions étudiées.  Le Québec s’est toutefois démarqué, voyant son taux de pauvreté après transferts en 1991 passé de 7,3 % à 2,4 % en 2004, malgré une détérioration des conditions du marché. Il semble donc que les politiques sociales de lutte contre la pauvreté soient très efficaces auprès des familles biparentales. Toutefois, l’impact sur les familles monoparentales est sensiblement différent. Il s’agit de l’une des catégories de foyer le plus vulnérable à la pauvreté. Néanmoins, le Québec n’a pas su se démarquer du reste du Canada. Bien que le taux de pauvreté en 1991 après transferts et taxes ait été de 36,4 % et soit en 2004 à 24 %, le Québec se situe, avec ces statistiques, plus bas que le reste du Canada, soit environ 36 %, mais encore très loin des pays scandinaves qui ont un taux de pauvreté en 2004  entre 7 % et 12 % chez les familles monoparentales.  Un aspect très important que l’étude a su démontré, est l’écart très important entre la situation des familles biparentales et celle des familles monoparentales au Québec et permet de constater que la pauvreté des familles monoparentales reste très préoccupante. 

 

Vanessa Adams

 

 

Commentaires

  • Les analyses comparées sont toujours source de bonne connaissances, Mme Vanessa.

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