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Chap. 2 de Social-démocratie 2.0: Le Qc comparé aux pays scandinaves

La mondialisation n'est (toujours) pas coupable?

 

Dans ce chapitre du livre, l'auteur[1] expose deux thèses majeures, s'opposant lors des débats publics et de la production scientifique, concernant les effets de la mondialisation sur l'État providence et sur la social-démocratie. Ces deux écoles de pensée, à savoir les déclinistes et les transformationnistes, se réfèrent aux résultats d'une étude faite sur trois hypothèses fondamentales qui les divisent, permettant de confirmer ou d'infirmer leurs principales allégations au sujet de la mondialisation et du retrait de l'état, de la concurrence mondiale et des exportations et enfin de la fiscalité et les investissements.

La thèse décliniste, la plus populaire, soutient que la mondialisation de l'économie, de la finance et des processus d'intégration (Union Européenne, ALENA[2]) exerce une forte pression sur l'État providence et la social-démocratie. Attendu que, les États-providence dont les principaux attributs sont de vulgariser et de faciliter l'accès à l'éducation, aux soins de santé, aux régimes et politiques sociaux(chômage, retraite, garderie, etc.) ont été crées pendant les années glorieuses, au lendemain de la seconde guerre mondiale. Ces états avaient donc la possibilité d'instaurer les États interventionnistes très généreux avec d'importants programmes sociaux car ils pouvaient contrôler le taux de taxation et étaient relativement à l'abri de la concurrence mondiale. Cependant, la crise économique de 1970 marquerait ainsi le début du déclin de l'État interventionniste, les états ne seraient plus capables d'assurer une forte croissance économique ou d'intervenir efficacement dans la création et la redistribution de la richesse. Pour les déclinistes, la période des trente glorieuses, marquée par l'ouverture progressive au commerce mondial, l'apparition de la stagflation et l'échec des politiques de relance adoptées, contraint les états à réviser leurs structures et à repenser leur rôle dans l'économie mondiale. Ces derniers libéralisent, entre autre, les échanges internationaux entrainant un effet domino d'accentuer la concurrence mondiale et de réduire davantage des dépenses publiques. Ainsi, les pays développés, ayant les taux les plus élevés de taxation et de syndicalisation, possédant des programmes sociaux considérables, sont fragilisés face à la montée exponentielle des BRIC[3], de la concurrence mondiale, de la présence des multinationales et des délocalisations. Parmi ces pays, ce sont les sociaux démocrates (Suède, Finlande, Danemark) qui seraient, hypothétiquement, les plus vulnérables.

La thèse transformationniste, la plus conforme avec la réalité des cinquante dernières années, atteste quant à elle, que l'État providence et la social-démocratie sont conciliables avec la mondialisation. C'est d'ailleurs l'avis des chercheurs comme David Cameron, Dani Rodrik, Nathan M.Jensen, et Collin Hay qui appuient que la social-démocratie et l'état providence sont des produits de la mondialisation. A cet effet, plusieurs chercheurs soutiennent que les économies ouvertes au commerce mondial ont tendance à croitre plus rapidement et à posséder le plus haut taux de concentration industrielle, d’où la présence importante des syndicats qui mettent la pression aux états sociaux démocrates[4] d'instaurer les États providence généreux. C'est pour cette raison que les dépenses publiques sur le produit intérieur brut (PIB) dans ces états, sont plus élevées qu'ailleurs et servent à réduire les risques contre les chocs externes dus à l'exposition au commerce international. Par conséquent, les états très interventionnistes s'en sortent mieux que les autres et ont une capacité remarquable de résilience, ce qui leur permet de s'adapter facilement à la concurrence internationale. De plus, les théories sur le retrait de l'état des sphères économique et social y compris l'extrapolation des conséquences présomptives de la mondialisation n'ont pas été confirmées et sont fondées que sur les opinions.

En somme, l'école transformationniste parait plus plausible que l'école décliniste. il a été vu qu'en ce qui concerne la mondialisation et le retrait de l'état, les pays scandinaves assument, depuis 1960, les dépenses sociales en pourcentage de leur PIB les plus importantes. Et pourtant, depuis 20 ans, ces pays sont en surplus de soldes commerciaux, exportent plus que le Brésil, la Russie et l'Inde réunis et maintiennent leur attraction sur les investissements directs étrangers et ce, malgré leur petite taille. Néanmoins, il convient de nuancer que l'universalisation économique et financière est un phénomène réel et non négligeable qui affecte les investissements directs étrangers, les exportations et importations, la fiscalité d'un pays. Par contre, l'analyse des déclinistes, dépourvue d'une démarche méthodique soutenue, stipulant l'incapacité des pays sociaux démocrates de s'y adapter s'avère utopique étant donné que les données expérimentales certifie, à ce jour, l'inverse.



[1]Stéphane Paquin

[2] Accord de libre-échange nord-americain

[3] Bresil, Russie, Inde et Chine

[4][ Finande, Suede, Danemark, Québec(considéré ainsi en Amérique du nord)

 

Commentaires

  • Une super base pour donner envie de lire tout tout et...
    nous dire sur proftrudel@hotmail.com qui a signé ce bon billet ?????

  • mais signez ce bon billet sur proftrudel@hotmail.com. SVP

  • C'est moi...

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