LA DOUBLE NATIONALITE AU CAMEROUN
La double nationalité au Cameroun
Tout citoyen d’un pays a besoin de se sentir en appartenance avec sa patrie, le fait pour un pays de manque de tenir compte de ce droit est une atteinte grave au principe fondamental du respect des droits de l’homme et en outre une violation du principe selon lequel « l’administration publique est responsable d’assurer la règle de primauté du droit en tout et partout».
Il est inconcevable que la majeure partie des pays africains jusqu’à nos jours ne donne pas la possibilité à leurs ressortissants le droit d’acquérir une nationalité autre que la nationalité d’origine. Le principe de double nationalité est un phénomène qui n’est pas reconnu par de multiples systèmes politiques africains. Nous allons prendre pour démonstration le cas du Cameroun qui est particulièrement affecté par cette situation.
Le Cameroun est un pays en Afrique centrale avec une population d’environ 25 millions d’habitants. Ce que nous trouvons pertinent à ce sujet c’est le fait qu’au moins 5million de cette population qui est en majorité sa jeunesse la plus instruite se retrouve à l’étranger sans espoir d'y retourner vu la rigueur de la loi portant sur la nationalité camerounaise. Loi n° 1968-LF-3 du 11 juin 1968, Portant code de la nationalité. Cette situation en elle-même est anticonstitutionnelle, car elle soulève des inégalités entre l’homme et la femme qui sont sensés être égaux devant la loi, égalité prévue selon la constitution de 1996. (La femme a le droit de conserve la nationalité si au moment de la célébration de son mariage avec un étranger elle manifeste expressément sa volonté de renonce a la nationalité de son conjoint, qui n’est pas le cas pour l’homme). Ce phénomène est discriminatoire entre les citoyens d’un même pays, elle permet à certains hauts dirigeants et des célébrités de soccer de posséder la double nationalité et à d’autres non. Cette barrière oblige aux victimes de ce phénomène à demander le visa à chaque fois qu’ils auront à se rendre au pays. Il y a nécessité d’agir pour l’intérêt de notre pays et de ses ressortissants.
Tout porte à croire que cet acte discriminatoire, anti constitutionnel et péjoratif est perpétué jusqu’à nos jours afin de nuire à la diaspora pour qu’elle n’entreprenne aucune activité politique vu que le fait de posséder une nationalité autre rend leurs candidatures illégales aux élections. C’est très dommage pour le Cameroun parce que le gouvernement en place a décidé d’ignorer tous les avantages qu’une diaspora et les investisseurs peuvent apporter à un pays comme développement économique. Le gouvernement en place préfère conserver son pouvoir à tout prix au détriment du développement économique et tout ce que ça implique.
Dans un État de droit, le gouvernement a la responsabilité de faire respecter la loi selon les dispositions constitutionnelles, le fait pour un gouvernement de manquer à cette obligation tôt ou tard entrainerait des conséquences très négatives par rapport à la stabilité d’un État.
Comme le dit souvent le Pr Remy Trudel, « la démocratie n’a pas de prix ». L’État conscient de sa politique devrait tenir compte de cette pratique négative vis-à-vis de ses ressortissants quel que soit le coût que cela entraine sur le plan économique (quant à la basse des recettes des consulats pour les demandes de visa par la diaspora), que sur le plan politique (une ouverture pour des participations aux élections en tant que candidat ou électeurs aux bénéficiaires de la double nationalité).
L’histoire a prouvé que le peuple finit toujours par obtenir ce qu’il veut quelque soit le temps que cela prend et il vaudrait mieux que les réclamations d’un droit le plus absolu se fassent en toute tranquillité au lieu de se faire par la violence.
En conclusion, l’État est censé être le protecteur de sa population qu'elle soit à l’extérieur ou à l’intérieur de son territoire, prive un peuple d’un droit d’appartenance est une erreur grave pour tous les pays qui pratique encore cet acte irresponsable. Je pense qu’il est temps que les États africains se lèvent et prennent en main leur devoir de bouclier envers leurs compatriotes en leur restituant le droit le plus absolu avant que la situation ne soit hors contrôle. Car, nul ne sait où une situation pareille pourrait nous conduire, il vaudrait mieux que les choses se passent en toute tranquillité qu’autrement.
Marianne.
Références
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Pour la reconnaissance des droits civiques aux Camerounais de la diaspora et du caractère inaliénable de la nationalité camerounaise d'origine par la République du Cameroun
https://www.lapetition.be/en-ligne/Pour-la-reconnaissance-des-droits-civiques-aux-Camerounais-de-
2-Presse Camerounaise la nouvelle expression YAOUNDE - 13 AOUT 2008
©Alain Kenfack | La Nouvelle Expressionhttp://www.cameroon-info.net/stories/0,23374,@,la-double-nationalite-une-realite-incontournable.html
3-Loi n° 1968-LF-3 du 11 juin 1968, Portant code de la nationalité camerounaise
http://www.refworld.org/docid/3ae6b4d734.html
4-haut-commissariat de Cameroun au Canada.
http://www.hc-cameroon-ottawa.org/15/fr/Frais-de-visas-exiges.html
5-Notes de cours principe et enjeux de l’administration publique ENAP- 7505-Proftrudel session automne 2014-Montreal
6-La répartition géographique de la diaspora Camerounaise
http://www.ongola.com/diaspora_repartition.htm
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