GESTION PARTICIPATIVE DANS LE MONDE FÉLIN DU QUÉBEC : ANIMA-QUÉBEC ET LE PROGRAMME DE CERTIFICATION DES MILIEUX D’ÉLEVAGE
par : Caroline Gamache
Le chat, cet animal méconnu
Bien que faisant partie de nos vies depuis le début de la civilisation, le chat est encore un animal méconnu. Contrastant avec le chien dont certaines races ont été développées et produites depuis l’Antiquité, l’élevage systématique des races de chats débute réellement à la fin du XIXe siècle
De ce fait, il existe beaucoup moins de races de chats que de races de chiens. Il y a aussi beaucoup moins de recherches qui ont été faites sur cette espèce animale, sur tous leurs aspects : comportements, études sur les problématiques de santé, réponse à la captivité, comportement du consommateur avant/après acquisition, politiques publiques spécifiques à l’élevage, gestions publiques des colonies, etc.
Cette méconnaissance porte les administrateurs publics à gérer les problématiques félines de la même façon que les problématiques canines ou tout simplement les amalgamer dans une politique unique modelée sur une politique canine. La résultante est habituellement un échec du côté félin et des mesures plus sévères de répression tentent d’être appliquées sans plus de succès.
Anima-Québec
C’est en 2011, que le scandale du Berger Blanc (http://ici.radio-canada.ca/regions/montreal/2011/04/20/008-enquete-fourriere-animaux.shtml) a véritablement mis en lumière l’ampleur des lacunes du gouvernement provincial et du manque d’expertise, de ressources et de prise des municipalités quant à ces enjeux.
Anima-Québec, le mandataire du MAPAQ pour l’application de la Loi sur la protection sanitaire des animaux (P-42), particulièrement a dû faire de douloureux constats. Ses activités d’inspections étant grandement insuffisantes compte tenu des ressources très limitées ont été critiquées de toutes parts. L’organisation s’est remise en question et il a été décidé d’abandonner les activités d’inspection. L’organisation a plutôt saisit l’occasion s’orienter vers la mise sur pied de programmes québécois de certification pour les lieux de garde. Fort du support du milieu vétérinaire et d’une subvention du MAPAQ, Anima-Québec a annoncé la réorientation de ses activités en commençant par les élevages de chiens et de chats (http://www.animaquebec.com/anima-quebec-reoriente-ses-activites-vers-leducation-et-linformation).
Le Regroupement des chiens champions du Québec (RECCQ) et Chats Canada Cats(CCC) se sont alors impliqués pour l’inclusion des éleveurs, non seulement lors de la création des programmes de certification, mais dans l’organisme lui-même. Mon expérience de gestion participative, je suis la représentante du Chats Canada Cats au sein d’Anima-Québec.
Par la suite, 2 comités ont été mis sur pied pour travailler sur les certifications, l’un pour les chiens et l’un pour les chats. Les éleveurs de chats ont été nommés au comité par le Chats Canada Cats, après un appel de candidature, en fonction de leurs compétences spécifiques, de la race qu’ils élèvent, de la région qu’ils habitent, de leur expérience d’élevage et de leur dossier irréprochable d’éleveur. Le comité s’est réunit une dizaine de fois et à plusieurs reprises, les membres de comité ont envoyé des sondages aux membres du Québec du CCC pour connaitre leurs pratiques actuelles sur tel ou tel aspect et ainsi s’assurer de prendre les meilleurs décisions possibles. La représentante du CCC au CA est membre du Comité de la certification féline.
La difficulté dans le programme de certification des milieux de garde félin, c’est qu’Anima-Québec est en train de faire quelque chose qui est présentement unique au monde. Il existe plusieurs guides de toutes sortes dans le monde canin, mais aucun dans le monde félin et le seul « code de pratique d’élevage félin » existant a été écrit par des vétérinaires qui n’ont jamais pratiqué l’élevage de chats. Il n’y a donc pas de « bases » sur lesquelles se fier.
Le programme de certification félin est très avancé et le lancement est prévu pour la première moitié de 2015. Des opérations de communication auprès du public et des éleveurs ont commencés lors des « Salon national des animaux de compagnie » (SNAC) des mois d’octobre et décembre 2014, ainsi que sur Twitter et de site Web d’Anima-Québec.
Les gens qui veulent se procurer un animal de compagnie auront alors une référence sérieuse pour connaitre les bons éleveurs du Québec.
Suivez-nous à www.animaquebec.com ou @ANIMAquebec
Commentaires
BIEN REÇU CAROLINE .
ON VA MAINTENANT SCRUTER ÇA AVEC ATTENTION.
BRAVO POUR AVOIR OSÉ.
le biritsh est un chat tout en rondeur, réputé pour sa puissance et sa robustesse. Il a un corps semi-cobby, de taille moyenne à grande. Ses hanches et ses épaules sont larges, ce qui le rend très imposant. Les pattes sont également de longueur moyenne à courte, avec une ossature et une musculature puissantes.