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Les attentats des dernières semaines nous amènent-ils à revoir notre sens de la démocratie

Dans un pays comme le Canada, une province comme le Québec nous pensions peut-être que notre démocratie nous épargnerait de tout attentat. Nous sommes, je crois, accueillants pour les gens qui désirent venir vivre chez nous. Beaucoup de Canadiens aiment aussi voyager à travers le monde, voir les gens, des façons de vivre différentes de nous, et parfois même, nous allons faire du bénévolat dans des pays à grands besoins. Pourtant cela n’a pas empêché que le pire survienne.

Les faits

 le Lundi 20 octobre 2014, un jeune homme fonçait sur deux militaires et en tua un. Premier acte de terrorisme perpétué par une seule personne. « La «radicalisation domestique» est «malheureusement la forme de terrorisme la plus difficile à détecter et à prévenir parce qu'il s'agit d'individus dont la motivation croît à l'écart des groupes et qui agissent de façon spontanée»

 

[i]Dans le même ordre, le 22 octobre, une seconde fusillade, mais à Ottawa cette fois, au parlement. Une personne a foncé sur l’édifice et y est entrée, elle a tué un soldat. Ces deux personnes agissaient seules. Ils ont rejoint un groupe sur internet d’une armée de l’Islam radical.

 

«Vous avez vu les communications qui viennent de ce groupe armé. Il appelle littéralement les gens à attaquer les représentants des forces militaires et policières dans nos pays. Alors, c'est malheureusement ce qui s'est produit», a affirmé M. Couillard. Selon lui, «le risque augmente». Mais «il faut relativiser. Il ne s'agit pas de sombrer dans l'inquiétude outre mesure. Il faut s'assurer que nos forces de sécurité soient outillées et qu’elles fassent leur travail et que la population sache qu'elle peut leur faire confiance.[ii]

 

Le premier ministre Steven Harper s’adresse à la population le soir de l’attaque à Ottawa en mentionnant que nous avons été victimes d’une attaque terroriste, mais que nous ne nous laisserions pas intimider. Ces gens tentent d’atteindre nos valeurs, nos institutions.[iii] Pendant ce temps, le maire de Montréal, Denis Coderre, qui a fermé l’hôtel de ville pour assurer la sécurité, nomme que le conseil de ville du lundi 27 octobre aura lieu comme prévu et que les gens pourront venir poser leurs questions comme d’habitude.  [iv]

 

Analyse de la situation

 

Nous avons certes été très secoués, dans la même semaine, nous avons été victimes de deux attentats terroristes organisés de la même manière soit individuellement et par le biais de site internet. Ces gens sont difficiles à repérer et à arrêter. Peut-être cela nous amènera-t-il à revoir certaines lois afin de mieux assurer la sécurité des gens, du peuple canadien.

 

Le premier ministre fédéral nous nomme, lors de son discours, que nous ne nous laisserons pas intimider par leur façon de faire. Le maire de Montréal nous assure aussi que l’accès à l’hôtel de ville pour la période de questions des citoyens s’effectuera comme d’habitude. Pourtant, le lundi soir 27 octobre alors que nous nous présentons à l’hôtel de ville pour assister à la période de questions de la séance du conseil municipal, les citoyens présents à la porte ne peuvent entrer. Seules les personnes ayant été pigées ont accès à l’hôtel de ville. Bien sûr, la sécurité a été renforcée. Lorsque nous entrons,  il y a plusieurs policiers armés et il y a une fouille de nos effets personnels, un peu comme à la douane. Pour cette partie, je crois que cela aurait dû être fait bien avant. Mais où ce genre de situation nous mènera-t-il si on s’attaque à d’autres lieux... par exemple un centre commercial, le métro... comment assurer la sécurité des gens durant leurs déplacements.

 

De plus, le soir du conseil, il est important de nommé que les gens n’avaient pas été prévenus. Plusieurs citoyens sont demeurés dehors sans pouvoir entrer. Les gens qui ont réussi à entrer, avait droit à un écran géant présentant l’assemblée et lorsque le temps arrivait pour que les gens puissent poser une question, on nous amenait dans la salle de l’assemblée. Pourtant on a nommé qu’on ne se laisserait pas faire. Que le tout reprendrait son cours... Notre liberté d’action et d’expression est entachée par deux personnes qui revendiquent au nom d’Alla. Il est bien certain que la sécurité des gens doit être revue à chaque situation. Il est aussi notable de faire augmenter la sécurité durant une période comme celle-ci et même peut-être en tout temps.

 

Conclusion 

Pouvons-nous nommer à la fois aux gens que le conseil de ville sera ouvert comme à son habitude et que  les gens pourront poser leurs questions sans problème, lorsque l’on sait que les citoyens ne pourront pas avoir accès à la séance ? Pouvons-nous alors nous nommer que nous ne nous laisserons pas faire ? Alors que nous fermons les portes aux honorables citoyens qui n’ont rien à se reprocher dans cette situation. Et qu’en est-il de notre démocratie ? Nous a-t-on concertés, avions-nous le choix ce soir-là ? Pas vraiment et que ferons-nous maintenant si des événements comme ceux-ci se reproduisent ? 

 

Il serait important, d’utiliser à bon escient notre modèle québécois et ainsi d’aller chercher la solidarité du peuple et de les concerter afin que tous ensemble puissions trouver des solutions dans nos vies de tous les jours.

 


[iii] La Presse (7 novembre 2014) Actualité « le Canada ne se laissera pas intimidé , déclare Harper » (en ligne) http://www.lapresse.ca/actualites/dossiers/attentat-a-ottawa/201410/22/01-4811718-le-canada-ne-se-laissera-pas-intimider-declare-harper.php

 

 

[iv] TVA Nouvelles (7 novembre 2014) Région Montréal, l’hôtel de ville demeure fermer (en ligne) http://tvanouvelles.ca/lcn/infos/regional/montreal/archives/2014/10/20141023-143940.html

 

 

Commentaires

  • BIEN REÇU.
    ON VA MAINTENANT SCRUTER ÇA AVEC ATTENTION.
    BRAVO POUR AVOIR OSÉ.
    Votre nom sur proftrudel@hotmail.com svp.

  • C'est sûr que le fait d'avoir empêché plusieurs personnes ce soir-là à l'hôtel de Ville a dû être frustrant. Cependant, pour y être entrée, j'ai apprécié l'augmentation du niveau de sécurité compte tenu des événements de la semaine l'ayant précédé. Je crois que c'est dans l'équilibre entre la sécurité des élus et le droit des citoyens d'assister à ces séances du conseil que la solution se trouve mais encore faut-il laisser la poussière retomber sur les tragiques attentats survenus quelques jours plus tôt. Par ailleurs, je crois qu'il est temps de se poser des questions sur les moyens qu'ont les autorités pour agir sur ces suspects, par contre ces événements risque de légitimer des lois particulièrement fortes si l'on se fie au comportement de M. Harper depuis le début de son mandat.

  • Stéphanie, saches que quatre de mes collègues et moi-même sommes entrés à l'Hôtel de ville environ une trentaine de minutes après le début de la période de questions. Nous avons salué les nombreux policiers à l'entrée et nous sommes entrés sans être questionnés ou fouillés. C'est à ce demander pourquoi il y avait autant d'effectif?

    J’aimerais ajouter que notre visite à l’Hôtel de ville était prévue et planifiée depuis longtemps. C’est la raison pour laquelle je crois qu’il était injustifié de ne pas nous laisser entrer. De surcroît, cela allait à l’encontre de leur volonté de maintenir notre démocratie québécoise. J’ai écrit un tweet à M. Coderre pour lui faire part de ma déception de ne pas avoir pu assister à la période de questions. Il n’a jamais pris la peine de répondre.

  • Je suis du même avis que Mélanie sur ce sujet. En effet, notre visite était prévue depuis longtemps et nous avions tous nos pièces d'identité sur nous... Monsieur le maire aurait-il agi autrement si nous n'étions pas venus dans un cadre scolaire?

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