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  • Intervention du Canada dans la lutte contre le groupe armé de l’État Islamique (EI)

    Il Ya plusieurs semaines, le Canada annonçait sa participation au côté des États-Unis dans la lutte contre le groupe armé Islamique en Irak. Tout comme le chef de l’opposition M. Thomas Mulcair, le chef du parti libéral M. Justin Trudeau et le porte-parole libéral en matière d’affaires étrangères, Marc Garneau, nombreux sont les citoyens qui s’interrogent sur la nécessité de la présence du Canada en Irak. Pour M. Mulclair, le Canada pourrait ‟jouer un autre rôle, en facilitant l’envoi d’aide humanitaire pour soulager la misère des centaines de milliers de réfugiés qui ont échappé aux griffes de l’EIʺ.

     

    Davis Contraire, l’ancien chef par intérim du parti libéral, soutient quant à lui que le Canada ne pouvait pas laisser aux autres la tache de combattre EI. Le ministre des affaires étrangères John Baird, aborde dans ce même sens. Alors que Le premier ministre M. Stephen Harper confirme la contribution militaire du Canada, des menaces terroristes planent sur le pays.

     

    Le 07 octobre 2014, les députés de la Chambre des communes se prononcent favorablement sur l’intervention de l’armée du Canada en Irak au côté de la coalition internationale. Ce sont environ 600 membres de forces canadiennes et des équipements militaires qui seront déployés dans cette mission ainsi qu’une aide financière d’environ 10 millions de dollars. Quel est l’objectif d’une telle décision? Selon M. Harper cette décision vise à protéger les canadiens contre les intentions terroristes de l’EI contre le Canada.

    Si l’on se réfère à ʺla chronologie relative au Canada et la guerre en Irak‟, la première participation armée du Canada dans un conflit contre l’Irak remonte en 1988, suivie de plusieurs autres. Aujourd’hui le Canada réaffirme sa volonté de s’investir dans cette lutte armée.  Depuis plusieurs semaines, des vidéos de personnes enlevées puis immolées sont présentées à la face du monde par lei. Ces nombreux cas de violation des droits Lhomme, incitent de plus en plus les pays comme les États-Unis, le Royaume-Uni et le Canada à trouver les moyens pour venir à bout de ces actes barbares. Plusieurs pays également comme l’Italie, l’Allemagne et la Norvège ont également confirmé leur participation dans cette guerre contre l’Irak mais de façon plus ou moins passive.

     

    On peut constater également que toutes ces participations du Canada dans le conflit en Irak n’ont pas toujours rencontré l’adhésion totale de tous. Il Ya eu beaucoup d’hésitations, des moments de replis. On note également le recours parfois au Nations unies pour le règlement de ce conflit avec l’Irak.

     

    Aujourd’hui encore le Canada est face à histoire. Le Premier Ministre Harper en engageant le Canada mesure-t-il les conséquences d’un tel acte? A quoi devront s’attendre les populations canadiennes? Que devront-nous comprendre par la menace de l’EI est réelle mais pas imminente? Autant de questions, auxquelles le Premier Ministre devra répondre.

     

    Ces interventions ne seront pas sans conséquences pour les populations civiles en Irak. Comment éviter que ces populations vulnérables ne continuent de payer le lourd tribut d’une guerre qui n’a que trop duré.

     

    Depuis quelques années, les Nations Unies ont introduit la notion de Protection des Civils comme action primordiale dans les zones soumises à des conflits armés. Selon ‟le bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires Humanitaires (OCHA), c’est un concept générique des politiques humanitaires regroupant une série d’éléments de protection tirés d’une série de domaines, dont le droit humanitaire international et les droits de Lhomme, les secteurs militaires et de la sécurité, et l’aide humanitaire‟. Quels systèmes seront donc mis en place pour assurer la protection de ces populations?

     

    Quelles sont les mesures prises pour assurer la protection des populations canadiennes face à ces menaces?

     

    Conclusion

     

    La décision du gouvernement Harper de s’impliquer dans cette lutte contre le terrorisme est peut être une des décisions les plus importantes prises. Chaque jour la menace de l’attentat contre le pays grandit, troublant la quiétude des populations. Le Canada avait toujours respecté une certaine neutralité en ce qui concerne les autres pays, ce qui lui a valu cette stabilité.

     

    Nous espérons que toutes ces actions et ces décisions permettront à l'Irak de venir à bout de conflits armés. Cependant une question mérite d’être. Puisque le Canada avait toute la latitude de de son choix quant à sa participation à la lutte contre l’EI comme la souligné l’ex-secrétaire d’État des États-Unis Hillary Clinton, comment pourrais-t-on expliquer l’insistance de M. Harper à faire participer les troupes canadiennes aux frappes aériennes?

     

    Quels en sont les enjeux réels? Justifient-ils le fait d’exposer ses populations a de ʺréellesʺ menaces?

     

     

    B.C

    www.lapresse.ca/actualites/olitique-canadienne/2014/07/01-4807225-feu-vert-a-lintervention-militaire-en-irak.h,

    www.ici.radio-canada.ca

    www.pedc.uquam.ca

     

     

     

  • L’itinérance autochtone : causes structurelles ou effets pervers d’une réponse locale ?

     

    Le phénomène de l’itinérance  ne finit pas de défrayer la chronique dans la presse canadienne et dans les quotidiens de la grande métropole de Montréal. Pour preuve, deux publications en ont été faites dans l’espace de 10 jours au mois de septembre 2014 par  le quotidien 24 h : la publication du 18 septembre, « 200 repas servis. L'itinérance autochtone prend de l'ampleur à  Montréal»(page 7) et celle du 24 septembre, «Plan d’action en itinérance 1M$ et 1000 unités de logements» (page5).

    Même si ce phénomène apparait vieux comme l’humanité et parfois synonyme, d’exclusion, de marginalisation, elle devient de plus préoccupant voire  cauchemardesque pour les autorités municipales  ainsi que les organismes qui tentent d’apporter des réponses. Quelle définition donne-t-on à l’itinérance en question dans le milieu des organismes communautaires?

    En se référant à cette définition suivante que donne le  Réseau d’Aide aux Personnes Seules et Itinérantes de Montréal (RAPSIM), on a tendance à dire simplement la règle de la privation plurielle : « la personne en situation d’itinérance, c’est la personne « sans » : sans logement, sans emploi, sans famille, sans revenu, sans santé, sans droits..» site (extrait du document «comprendre l’itinérance» publiée sur le site du RAPSIM, consulté le 9 octobre 2014.). En outre, à cette façon de nommer le phénomène s’ajoutent les nombreux préjugés des citoyens et l’épineux sujet de violences avec les forces l’ordre dont certains média ont traités. Quelles que soient les définitions que nous pouvons rencontrer sur ce phénomène social, il importe plutôt de se pencher  sur les causes structurelles surtout pour le cas des autochtones?

    ·         Croissance démographique autochtone et regard tournée vers la métropole

    Dans le cas des autochtones, les vastes mouvements de population vers les grandes villes sont souvent expliqués par la précarité de leurs conditions de vie ou encore les aspirations profondes vers le mieux-être. Pour le journal du 18 septembre rapportant les propos de Maurice Bowen, responsable du centre d’Amitié autochtone de Montréal, l’augmentation du nombre d’itinérant serait en corrélation avec celle de la population des itinérante elle-même  au Québec :

    La population autochtone serait d'ailleurs celle qui croît le plus au Québec. Selon M. Bowen, Il y a maintenant de 15 à 18 personnes de trois à quatre générations qui vivent dans les maisons des réserves au Nord. Beaucoup doivent arriver ici avec peu de qualifications et peu d'expérience», a expliqué M. Bowen. Il y en a aussi d'autres qui viennent à Montréal pour des raisons de santé, parce qu'il n'y pas d'hôpitaux dans les réserves du Nord. «Certains décident de rester parce qu'ils trouvent d'autres autochtones de la rue à côtoyer.», a ajouté M. Bowen». (24h actualités p5).

     Si les propos de ce responsable illustrent assez bien la situation, il n’en demeure pas moins que les causes profondes résultent dans la politique du gouvernement canadien rattrapé par son passé colonial.

    ·         L’héritage d’un passé colonial

    En effet, l’Histoire nous apprend par exemple qu’à la faveur de la loi sur les Indiens de 1867, des stratégies d’éducation aussi humiliantes et  avilissantes ont été essayées. Il s’agit entre autres des pensionnats,  la mise en réserves, les réalités des bandes, toutes choses n’ayant pour résultat à long terme de maintenir ce peuple dans l’ignorance.

    Si l’éducation est reconnue comme la valeur universelle d’épanouissement, de moyen pour réduire les inégalités sociales, un droit reconnu, sa privation est sans contexte dommageable. L’insuffisance d’éducation ainsi que ces corollaires pourraient constituer la cause de l’itinérance. Il est vrai que la quête d’un bien être peut amener un autochtone à quitter sa bande en destination de la ville mais en dernier lieu, s’il avait une éducation de qualité, il pouvait au moins être compétitif sur le marché du travail. La cause structurelle de l’itinérance autochtone aujourd’hui réside dans l’analphabétisme.

    ·         La question de la pérennité de la réponse face à la conjoncture et au plan d’austérité financière actuelle.

    Tout en saluant les nombreux efforts et particulièrement celles d’organismes de bienfaisances pour réduire les effets de l’itinérance autochtone, il subsiste une question fondamentale : comment asseoir une politique pérenne de réduction progressive de l’itinérance dans la métropole?

     En effet, le paquet de services  offerts à ce public a été regroupé dans le document du RAPSIM (pages 15-24) aux points suivant : les refuges, les maisons d’hébergement, appartements supervisés, logement social avec support communautaire, centre de jour et de soir…N’en déplaise aux initiatives de ce réseau, ce sont là un ensemble de choses attrayantes pour les autres autochtones nourrissants l’ambition de se rendre en ville. Dans un tel cercle vicieux, la contribution même de ces personnes pour la résolution durable finira par disparaître; la majorité préférant se contenter de ce que M. Bowen a dit : « Ils préfèrent faire la fête ici parce que l'accessibilité aux drogues et à l'alcool est moins chère» (24heures, page 5).

    Quant au Plan d’action de 1000 unités que présente l’administration municipale la mise en œuvre et son suivi présente tout de même un enjeu capital. Quels seront les effets multiplicateurs de ce projet. Prévoit –il une formation conséquente pour le personnel offrant les services. Comment les autres problèmes reliés à l’itinérance telle que la santé mentale, les drogues, la délinquance seront –ils pris en charge dans ce plans d’action?

    Conclusion

    La réalité de l’inerrance en général et des autochtones en particulier dans la grande métropole est omniprésente et mérite une attention particulière.  Nous pensons que   les réponses se situent aussi en aval –formation adéquate des autochtones pour accroitre leur compétitivité au marché de travail urbain- mais  aussi en amont par la mise en œuvre des projets structurants. Toutes choses égales par ailleurs, le rôle régalien de  l’État s’avère indéniable que celui des autochtones eux -mêmes. Sur le plan économique, l’itinérance continuerait –t-elle l’image des inégalités sans cesse occasionnées par le développement exponentiel du néolibéralisme. Le projet du Plan Nord entre autres au cœur des débats politiques, pourrait-il relever ces défis pour le bonheur des peuples québécois en général et autochtones en particulier?

    À suivre…..

    BS

     

    Références

    Site web Réseau d’Aide aux Personnes Seules et Itinérantes de Montréal http://www.rapsim.org/docs/comprendreLitinerance.pdf

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Pensionnat_autochtone_au_Canada

     

     

  • Le dénombrement dans la fonction public au quebec

    Il est impensable qu’au XXIe siècle, un gouvernement aussi qualifié que celui de la province du Québec puisse fonctionner sans une idée exacte du nombre de ses employés.

    Selon le journaliste de La Presse.ca M. Jean-Marc Salvet, le premier ministre du Québec, M. Philippe Couillard aurait été surpris d’apprendre  que l’État québécois  ignore combien de personnes travaillent dans les secteurs public et parapublic.  Le dénombrement est un aspect très important à  déterminer lors de la présentation du budget et à tenir compte lors de son exécution.

    Il est difficile de comprendre que la province du Québec ait pu fonctionner toutes ces années sans respecter le principe fondamental de l’administration publique : Tout doit faire l’objet d’une approbation. Or actuellement l’approbation  Vient après l’exécution budgétaire.

    Sans vouloir négliger d’autres défis importants à relever tels que la corruptiondans le système administratif, il est certain que pour avoir une fonction publique en bonne santé,  avoir une idée précise du nombre d’employés  serait le point de départ, et ce avant d’entreprendre des mesures additionnelles telles les coupures budgétaire, les reformes comme celles annoncées du système de santé et bien d’autres.  Le dénombrement, qui parait négligeable, est pourtant la source de nombreux maux  dans  la gestion de la fonction publique québécoise et des organismes affiliés.

    Le fait que des organismes parapublics tels que Radio-Canada  et la CRTC (Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes) jouissent d’une grande  liberté dans l’exercice de leurs fonctions ne devrait pas être un obstacle au dénombrement de leur personnel  car ils sont soumis  à la loi sur l’accès à l’information de 2007.  Par conséquent, la question se pose de savoir si cette situation est méconnue des autorités, tolérée ou voulue dans le but de cacher des pratiques malsaines telles la présence d’employés fictifs ou autres. Tout porte à croire à un manque d’intégrité de la part de nos dirigeants car il est inadmissible qu’une fonction publique, dotée de moyens de fonctionnement aussi efficaces que ceux de la fonction publique du Québec, ne puisse être en mesure de dévoiler le nombre exact de son personnel qu’à la fin de son exercice budgétaire.

    Dans la vie de tous les jours, il y a des situations qui nous échappent ou face auxquelles nous sommes impuissant. Choisir un modèle qui fonctionne afin d’en observer les rouages et comprendre comment les autres ont réussi pourrait être bénéfique.

    Stéphane Paquin, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en économie politique internationale et comparée, déclare: « Les pays scandinaves offrent le meilleur modèle pour solutionner les nombreux problèmes économiques qui affectent le Québec >>. Bien que sur certains aspects la situation ne soit pas identique car le Québec a des réalités différentes de celles des pays de la Scandinavie telles que son histoire, ses valeurs et son système politique  hérités du système anglais , je suis entièrement d’accord avec cette déclaration car il y a des points communs entre les défis économiques actuelles du Québec et ceux donc faisait face les pays scandinaves autrefois ( les  problèmes dans le système  de sante et celui de l’éducation.

    L’endettement  d’une province représente son passe ne se produit pas du jour au lendemain  mais est un processus graduel. Toutefois, le présent déficit budgétaire est dû au non-respect des engagements voté pour l’exercice budgétaire annuel. Des aspects tels que le dénombrement des employés de l’Etat ne devrait pas contribuer ou encore être la source d’ouverture à d’autres  défis.

     

    Marianne