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  • La promotion des produits d’ici comme outil de développement économique

    Au cours des dernières décennies, le visage du commerce s’est grandement transformé. Cette transformation est perceptible dans toutes les sphères d’activité du commerce au niveau local, national et international. L’apparition et la multiplication des grandes surfaces commerciales associées à la libéralisation des marchés et à la mondialisation sont autant de facteurs qui influencent les modes et les habitudes de consommation de notre société.

    La facilité et le potentiel qu’offre l’achat en ligne ont repoussé les frontières commerciales usuellement accessibles aux consommateurs et ajoutent une concurrence importante pour toutes les entreprises commerciales. Il devient, pour ces entreprises, de plus en plus difficiles de se démarquer de la concurrence maintenant située à un « clic » de distance.

    La promotion des produits québécois et l’appui de politiques gouvernementales nationales et locales concertées seraient de nature à favoriser le développement économique en maximisant les retombées économiques positives pour la province tout en maintenant  des emplois locaux et une économie diversifiée.

     

    Secteur alimentaire : un premier exemple à suivre

    En matière d’achat local, le secteur alimentaire a une longueur d’avance sur les autres secteurs commerciaux. Les succès des campagnes de commercialisation efficaces pour des produits spécifiques tels que « Fromages d’ici » et « Le porc du Québec » sont maintenant accompagnés et appuyés par la promotion des logos d’ « Aliment du Québec » et d’ « Aliment préparé du Québec ». Le logo bleue, facilement identifiable, fait désormais partie de l’environnement visuel et usuel du consommateur dans la plupart des chaînes d’alimentation et facilite le repérage rapide des produits locaux.

    Si l’on considère également la mise en œuvre de la stratégie d’achat local pour le réseau public, adoptée par le gouvernement, qui vise à accroître la place des aliments d’ici dans les établissements du réseau public, le gouvernement met ainsi en place les conditions essentielles à l’atteinte des objectifs de promotion des produits agroalimentaires locaux et pave également la voie à la souveraineté alimentaire prônée dans sa politique.

    À mon avis, le succès découlant de cette stratégie de promotion pourrait être appliqué aux autres secteurs commerciaux et aux produits manufacturés.

     

    Conditions favorables

    De plus en plus, l’achat local est associé à une économie et une consommation responsable ce qui explique l’engouement observé pour les produits locaux dans cet ère favorable au développement durable. Les grandes chaînes ont d’ailleurs flairé les avantages à promouvoir les produits locaux et ainsi soigner leur image de corporatisme responsable. L’entreprise de séduction menée auprès des consommateurs par les grandes chaînes est le reflet de la volonté grandissante des consommateurs de mieux consommer.

    Notons également que plusieurs municipalités et chambres du commerce mettent en place depuis quelques années des mesures incitatives d’achat local. Ces mesures peuvent prendre diverses formes tel une de carte de fidélité donnant droit à des rabais auprès des commerçants participants ou encore en accordant une marge préférentielle pour un fournisseur local lors de l’analyse d’une soumission pour des contrats spécifiques. Ces mesures demeurent des initiatives locales sans concertation et incitation du palier provincial.

    Ces actions sont un pas dans la bonne direction mais doivent toutefois bénéficier d’un support politique à tous les niveaux de gouvernement pour créer les conditions essentielles et favorables à une culture de consommation locale. 

     

    Actions politiques

    Annoncé lors du dernier budget fédéral, le gouvernement Harper entend mettre en place un comité pour la création et la promotion du label « Fabriqué au Canada ». Le gouvernement souhaite, à l’instar de d’autres pays tel que la France et l’Australie, promouvoir une image de marque nationale largement reconnu pour promouvoir les produits canadiens et en tirer un avantage concurrentiel.

    Cette annonce montre bien la tendance observée ailleurs pour promouvoir les produits locaux et le Québec aurait avantage à suivre cette tendance. Certaines grandes chaînes de commerce de détail profitent de la situation et tentent de séduire le consommateur en identifiant les produits locaux selon des critères propres à leur définition. C’est d’ailleurs l’absence de critères de certification universels et précis qui rend l’identification de la provenance de produits manufacturés très difficiles en dehors du secteur alimentaire. Ainsi, plusieurs marques de commerce soutiennent que leurs activités de fabrication contiennent une part importante de contenu locaux tout en confiant de grands secteurs de leur production à l’étranger. Il est primordial d’encadrer les certifications selon des critères précis et rigoureux à l’intérieur d’une politique de l’état.

     

    Condition de succès

    La démarche doit avant toute chose bénéficier de l’appui de l’état par la mise en place d’un programme structuré de promotion et de sensibilisation. En utilisant un logo unique pour tous les types de produit avec une identification distinctive permettant de repérer rapidement les produits locaux seraient une approche intéressante pour faciliter l’appropriation du consommateur et son adhésion à la démarche. Selon les critères de certification, il pourrait également y avoir, pour les produits se qualifiant, des certifications platine, or, argent et bronze. Mieux encadrer la réglementation entourant l’étiquetage précisera l’origine de fabrication ou de transformation du produit en regard de critères de certifications retenus. 

    Il est plus que probable que les bénéfices de ces mesures mettront un certains temps à se concrétiser mais des actions devront être entreprises ultimement pour supporter les entreprises et favoriser le développement économique à moyen et à long terme.

     

    Yves Boivin

     

  • Devrions-nous mieux équiper nos policiers?

     

    Devrions-nous mieux équiper nos policiers? 

     

    Il est certain de dire que nous devrions mieux équiper nos policiers.  Comment pouvons-nous identifier leurs besoins ainsi que les nouvelles technologies qui pourront faciliter leur travail et augmenter notre sécurité.  La solution est de regarder les incidents majeurs des dernières années.

     

    En juin 2011, un itinérant Mario Hamel, 40 ans, est abattu sur la rue Saint-Denis, au centre-ville, alors qu'il menaçait les policiers avec un couteau. Au même moment,  Patrick Limoges, un simple passant âgé de 36 ans, est victime d'une balle perdue.  Le 6 janvier 2012, des policiers du SPVM abattent un itinérant de Montréal Farshad Mohammadi, 34 ans.  Le 3 février 2014, Alain Magloire, 41 ans, a été abattu par des policiers du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) au centre-ville, après avoir manifesté un comportement jugé violent. L’itinérant de Montréal était aux prises avec des problèmes de santé mentale.  Ce n’est pas la première fois qu’un citoyen aux prises avec un problème de santé mentale, de consommation de drogue ou d’alcool tombe sous les balles d’un policier qui sent sa vie ou celle d’un collègue menacée. 

     

    La question qui me vient est qu’elles sont les options données à nos policiers. Les options de recours à la force dont disposent les policiers sont diverses et vont du simple fait de guider la personne en la tenant par le coude jusqu'au blocage articulaire, et même le recours à la force mortelle, si ce niveau de force est justifié. Pour ces diverses possibilités, les policiers ont à leur disposition toute une gamme d'armes, y compris le poivre de Cayenne, un bâton télescopique.

     

    Si on regarde au Canada s’il y a d’autres options. La GRC a équipé leurs policiers d’une arme à impulsions électrique pour intervenir avec un citoyen jugé violent.  L'arme à impulsions électrique (Taser) est une arme dite « moins meurtrière » qui donne des décharges électriques à haute tension et à faible courant dans le but de paralyser temporairement un sujet par des contractions musculaires. 

     

    Pour la GRC, le Taser est considéré comme une mesure de dissuasion ou de désescalade, sans que l'arme ne soit déployée.   L'utilisation du Taser par un policier sur un citoyen est liée à plusieurs facteurs: la consommation perçue de substances (Alcool et Drogues) et l'état émotionnel du sujet (Santé mentale).   Les trois types d'incidents liés à l'utilisation du Taser les plus courants en 2010 étaient les voies de fait (25,8 %), les sujets ayant des troubles de santé mentale (15,4 %) et les voies de fait contre un agent de police (12,7 %). Plus de trois (3) incidents sur cinq (5) en 2010 étaient liés à la possession perçue d'une arme, principalement d'armes blanches.   La GRC a l’option d’utiliser une arme à feu ou un Taser.  Mais l’option vient avec des changements.  Comme tout doit faire l’objet de reddition de compte dans la fonction publique.  La GRC a dû créer un registre des interventions et une reddition compte de toutes les interventions. Ils ont modifié leurs politiques, leurs directives et les formations sont mise à jour.  Quand on regarde les statistiques des blessures causées par le Taser, il est de 4 %. De ce 4 %, on compte les blessures de surface : Peau percée par les sondes. Donc, les policiers de la GRC ont l’option de rester à distance et d’intervenir sur un citoyen jugé violent sans utiliser une arme à feu.

         
         
         
         

    Deux questions demeurent : l’option du Taser serait-elle une technologie pour nos policiers du Québec.

     

    Selon Stéphane Berthomet, un analyste en affaires policières, une piste de solution serait d’équiper nos policiers d’une arme à impulsions électriques (Taser). Ce qui permet à un policier d’avoir une alternative.   Le Québec compte 14 000 policiers pour couvrir son territoire et ils ont seulement 160 armes à impulsions électriques soit seulement 1%

     

    La seconde question est pourquoi, nos policiers de Montréal ne sont pas tous munis d’un Taser.  La problématique est le coût de formation des effectifs policiers à cette fin. « Il faut quatre jours de formation pour l’utilisation du Taser, selon Stéphane Berthomet, et ce sont des armes qui coûtent cher ». 

     

    Donc, la raison pour laquelle nos policiers ne sont pas mieux équipés au Québec est une question budgétaire, manque de formation et une mauvaise perception de certaine technologie par le public.  Nos corps de police devraient investir dans les nouvelles technologies. 

     

    Si on pousse la réflexion plus loin sur les nouvelles technologies, nos policiers devraient-ils avoir une caméra corporelle?  Quand on voit le nombre d’interventions qui tourne mal sur les médias sociaux.  Les caméras corporelles donneraient l’envers de la médaille et surtout quand nous sommes conscients que nous sommes filmés cela donne un effet apaisant sur le comportement des citoyens et policiers et ainsi évite l’escalade de l’agressivité.

     

     MB

     

     RÉFÉRENCES :

     

    Analyse et recommandations pour une pratique policière québécoise sur l’utilisation du dispositif à impulsions Ministère Sécurité Publique Québec.

     

    UT I L I S AT ION DE L’ARME À IMPULSIONS ( A I ) À L A GRC 2 0 1 0 Commission des plaintes du public contre la GRC

     

    ICI Radio-Canada Première