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La mission des établissements de santé et ses défis!

 

Les besoins de notre population, croit sans cesse, et le vieillissement de celle-ci ne fait qu’augmenter ce constat et les défis s’y rattachant. Nos institutions tentent de s’adapter à cette réalité  et d'innover dans les moyens pour assurer la mission que le système de santé s’est doté, soit celui de maintenir, d’améliorer et de restaurer la santé et le bien-être de sa population en rendant accessibles un ensemble de services.

Un tel mandat, inflige aux institutions publiques une responsabilité immense et des dépenses exponentielles. Ce constat est prévisible en regard de la loi de Wagner qui exprime que, les dépenses sont et seront toujours supérieurs aux prévisions et aux limites fixées par les organisations. La volonté du ministère de la santé, demeure tout de même, d’en limiter les excès. Notre système doit, se transformer pour y arriver.

Plusieurs changements au cours des dernières années ont été apportés et ont modifiés l’engagement du gouvernement. L’état providence, favorisant l’institutionnalisation passe ensuite le flambeau à une ère de transformation de l’état et au développement du partenariat privé-publique, entrainant la création de ressource non institutionnel (RNI), devant contribuer à assumer les responsabilités de l’état en matière de santé et soutenir ce dernier à rencontrer le mandat dont il s’est doté.

Les ressources non-institutionnelles ont donc été créées dans cette optique. Elles viennent se rattachées à un établissement public en comblant les demandes de ce dernier, soit celle de répondre aux besoins d’un usager tout en les maintenant  dans la communauté par le biais de sa ressource d’hébergement non institutionnalisée. Elle assure le relais et comble les besoins de certaines personnes âgées, dont la perte d’autonomie ne permet plus d’entrer en Centre hospitalier de soins de longue durée (CHSLD), mais dont le maintien à domicile est tout de même impossible.

Pour les établissements publiques, ce choix de déplacer les ressources et son offre de service du publique vers les ressources privées dans la communauté vient principalement, d’une grande préoccupation financière de limiter les dépenses de l’état.  En effet, le gouvernement débourse en moyenne 35 881 $ par année pour un lit en CHSLD, alors qu’un établissement paye en moyenne 9 844 $ par année pour un lit en RNI. Malgré cette préoccupation financière, les établissements publiques ne peuvent se soustraire à leur obligation envers la population et doivent s’assurer que les choix retenus sont cohérents et permettre d’assurer la qualité des services offerts et l’équité dans les soins dispensés.

 

QUELS SONT LES GRANDS CONSTATS QUI ÉMERGENT AUJOURD’HUI DE CETTE APPROCHE ?

Pour le réseau public :

  • Le manque de ressources disponibles ne permet pas de répondre aux besoins de la population vieillissante, pour qui les besoins sont de plus en plus lourds.
  • Les normes dictées peuvent-elles être respectées à la hauteur des attentes des organisations en fonction des ressources dont elles disposent?
  • Les résidences peinent à garder leurs personnels soignants, souvent des non-professionnels très peu qualifiés, ce qui nuit à la qualité des soins offerts et limite les demandes pouvant être faites par les institutions publiques envers ces établissements.

Pour les ressources impliquées :

  • Les ressources expriment le besoin de fonds supplémentaires pour faire face aux demandes de plus en plus lourdes et complexes faites par les organisations publiques
  • La qualité des services est jugés inégale et les ressources humaines disponibles demeurent un défi majeur.

 

QUELS MOYENS LES ÉTABLISSEMENTS DE SANTÉ PEUVENT-ILS UTILISER?

  • Une des solutions en place actuellement est la création d’un processus de certification, qui permet de s’assurer que les résidences ont les compétences pour exercer les mandats qu’ils leurs sont attribués  
  • Une révision des mécanismes de financement pourrait permettre une attribution plus juste des fonds octroyés en fonction du niveau de soins des patients hébergés·  
  • Une des solutions pourrait être l’obligation d’instaurer un CA pour chaque résidence, composée de parents, membres des organisations communautaires et de membres de l’établissement avec lequel elle est liée par contrat. Cette mesure viserait d’accroitre  transparence dans la qualité des soins offerts et un mécanisme de reddition de compte régulier.
  • Instauration d’un système de vigie et de contrôle, basé sur des indicateurs de suivi standardisés, incluant des cibles de performance, permettrait aussi d’assurer  que la qualité des soins attendue est maintenue.

Le partenariat et le dialogue doit être maintenue entre ces ressources et les établissements publiques pour s’assurer que, malgré que les intérêts premier de chacun soit différents, un but commun demeure, soit la qualité et la sécurité des soins rendu à notre population.

RÉFÉRENCE :

http://www.fiqsante.qc.ca/publicfiles/documents/argumentaire_chsld_0711_f.pdf

http://quebec.huffingtonpost.ca/2013/02/27/residences-privees-personnes-agees-quebec-reglement_n_2774562.html

http://archives.aqdr.org/v_colloques/09_nov_11/texte_jacques_fournier.pdf

http://msssa4.msss.gouv.qc.ca/fr/document/publication.nsf/961885cb24e4e9fd85256b1e00641a29/a3313d7fc61d188b85256a7e004ddaa8?OpenDocument

 C.M.

Commentaires

  • On a bien hâte de lire ça attentivement...CM !
    La santé et le système de soins sont toujours au coeur
    de nos vies citoyennes.
    Ton éclairage nous aidera à réfléchir
    prof.

  • Très belle réflexion sur notre mission actuelle et future. Tu apportes des constats qui sont particulièrement d'actualité au niveau de la gestion des ressources, autant humaine que matérielle.

    JM

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