#2-S.Larbi-Halte aux pratiques liberticides au Québec
Radio canada a rapporté le 04 avril 2013 qu’une jeune Montréalaise s’est faite arrêtée et sera accusée de harcèlement pour avoir diffuser la photo d’un graffiti anti police sur les réseaux sociaux.
Le porte-parole du service de police de Montréal parle d’un harcèlement criminel. Il indique entre autres que les policiers n'auraient pas procédé à cette arrestation s'ils ne disposaient pas d'éléments prouvant hors de tout doute la nécessité de porter des accusations. En visualisant la vidéo sur internet, ce graffiti représentant un commandant du service de police de la SPVM atteint d’une balle dans la tête. Cette représentation ne porte aucun propos justifiant un appel à la violence ou portant une atteinte à l’ordre public. La concernée se défend en affirmant que le dessin est une forme d’art qui été l’unique motivation de sa diffusion sur les réseaux sociaux.
En apprenant que cette jeune fille a pris part aux manifestations qui ont eu lieu à Montréal durant les derniers mois, on se demande si cette arrestation ne comporte pas une atteinte à la liberté d’expression au Québec. De plus, la presse à relater cette nouvelle comme si elle diffuser une simple information, sans même prend pas en mesure la nécessité de critiquer l’ampleur de cette arrestation. Doit-on remettre en cause les fondements et les principes du système démocratique au Québec, à savoir la liberté d’expression et les libertés individuelles et collectives. La police est l’un corps appartenant à l’administration publique dont la mission est d’assurer la sécurité et de faire respecter les valeurs et les fondements de l’état de droit. Mais si ce corps devient un instrument pour prendre des mesures liberticides, comme le montre ce cas, cette situation risque d’encourager le pouvoir discrétionnaire de la police et donnera plus de possibilités au recours à la violence. Ce qui est marquant dans cette affaire c’est le silence des médias. Les médias du monde se sont déchaînés contre l’Égypte pour soutenir un humoriste qui a insulté sur la télévision le président de la République. On observe aussi un tapage médiatique pour soutenir Femen Amina en Tunisie, pouvons-nous croire que la liberté d’expression est défendue que dans les états de non droit.
Pire encor, Amnesty International a déjà manifesté son opposition à l’adoption du projet de lois nº 78, car elle a jugé un article de cette loi comme une dérive dans la protection des droits fondamentaux. Elle déplore les dispositions exigeant des organisations de manifestation de dévoiler l’itinéraire huit heures d’avance. Le nouveau gouvernement c’est bien manifesté pour la révision de cette loi, par contre nous avons observé que les dernières manifestations relatives à l’indexation des frais de scolarités n’ont pas eu approbation par le gouvernement. Amnesty International adjuge que le pouvoir discrétionnaire de la police surgie par la pratique de la violence au lendemain du printemps érable n’ait pas été sanctionné. D'ailleurs, elle interpelle le gouvernement pour faire une commission d’enquête sur les interventions policières dans le printemps érable. Il est vrai que les arrestations survenues lors du printemps érable n’ont pas été du gout de la société. La brutalité encourut par les étudiants ont été filmés et circulé dans les réseaux sociaux ont pris une ampleur négative sur les étudiants qui se sentent vexée par ces pratiques. Comment justifier qu’un étudiant peut se retrouver dans un poste de police pour avoir manifesté pour son droit. Cette mesure tend à renforcer le sentiment d’injustice auprès des jeunes, elle leur fera croire que la force prime sur le droit, alors que les agents de police doivent agir pour sauvegarder les droits des citoyens. Le risque majeur sera de créer une situation de manque de confiance entre la police et les jeunes. La police doit beaucoup collaborer avec les jeunes pour combattre les fléaux sociaux, à savoir la criminalité, la drogue. Dans le cas où l’image de ce corps est mal vue par la société, elle aura à renforcer l’hostilité du public à la police.
L’administration publique est très sensible au sujet de la police, c’est pour ça que le gouvernement doit résoudre ces problèmes. Si cette jeune fille a repris ce graffiti dans sa page personnelle, cela démontre qu’il y » a un tabou qui est en train de se constituer entre les jeunes et la police. Le gouvernement doit prendre cette question au sérieux. Traduire cette personne en justice pour une tel cause serait une énorme erreur, surtout que l’affaire à pris l’ampleur médiatique qui va inciter d’autres jeunes à faire la même chose et tenter de répondre par la violence. Par cette occasion on encourage la création des ghettos dans les cartiers d’une ville même si elle est très bien sécurisée. Il n’y ’ a aucun prétexte valable pour interdire une manifestation ou de réduire la liberté d’expression. Les dictateurs conjuguent la formule « la sécurité prime sur la liberté », bien que le déni de liberté crée l’insécurité. Sachant que dans les révolutions arabes, les dictateurs voulaient interdire des manifestations, ils ont utilisé à loi et leurs constitutions comme un subterfuge à ces manifestations. En donnant l’ordre à la police de réprimer violemment ces manifestations, la police a utilisé la violence et les manifestants ont répondu de même. Une fois que les premières balles ont été tirées ça été suffisamment la goute qui a fait déborder le vase. Le Québec doit impérativement éviter ce genre de situation.
Le gouvernement doit prendre cette affaire très au sérieux, pour résoudre ces problèmes, il est indispensable de revoir toutes les lois qui peuvent être utilisés comme subterfuge contre les manifestations. Les valeurs et les cultures sont des conceptions qui diffèrent vis-à-vis des personnes. On ne peut pas se contenter de justifier que la fille qui a posté ce graffiti comporte un harcèlement, cela relève de la différence de pratique de culture entre les individus de la société, ou chacun peu défendre sa conception des choses. Le gouvernement doit conjuguer les différentes pratiques de cultures et valeurs, car il constitue un phénomène de croissance de l’état, ceci représente un principe fondamental du fondement de l’état et un enjeu de son administration publique. La liberté d’expression vise à harmoniser la société, si elle est restreinte, on observera de fait un phénomène de décroissance de l’état. Il doit souvent y » avoir une collaboration entre le gouvernement et Amnesty International en matière de la liberté d’expression, car le Québec est loin du cas des états de non-droit qui font de cette organisation une ennemie de la nation. Cette collaboration a pour but de limiter toute adoption d’une loi liberticide. Aussi le gouvernement doit entreprendre la constitution d’une enquête indépendante sur les policiers ayant fait recours à la violence dans les dernières manifestations. Il est important de sanctionner les personnes qui usent de cette pratique.
La démocratie et le libéralisme se fondent sur le principe de l’alternance du pouvoir, ce principe veille à ce que les gouverneurs qui succèdent corrigent les erreurs des précédents. Sert y » a eu au printemps érable quelques dérives en matière de pratique de liberté d’expression. Si on peu considérer qu’aucun gouvernement ne pourrait être parfait, cela dit qu’il est important pour ce nouveau gouvernement de corriger ces erreurs pour assurer la pérennité et la stabilité de l’état de droit.
Par Samir Larbi
Référence :
<!--[if !supportLists]-->1. <!--[endif]-->http://www.radio-canada.ca/regions/Montreal/2013/04/03/010-montrealaise-arretee-dessin-policier-ian-lafreniere-balle-tete.shtml
<!--[if !supportLists]-->2. <!--[endif]-->http://www.lavie.fr/religion/lamatinale/egypte-un-humoriste-accuse-de-blaspheme-04-04-2013-38754_400.php
<!--[if !supportLists]-->3. <!--[endif]-->http://www.elle.fr/Societe/News/Femen-Caroline-Fourest-topless-pour-soutenir-Amina-2420340
<!--[if !supportLists]-->4. <!--[endif]-->http://amnistie.ca/site/index.php?option=com_content&view=article&id=17683:une-derive-dans-la-protection-des-droits-fondamentauxn-amnistie-internationale-soppose-a-ladoption-du-projet-de-loi-78&catid=27:communiqulocaux&Itemid=73
<!--[if !supportLists]-->5. <!--[endif]-->http://www.amnistie.ca/site/index.php?option=com_content&view=article&id=19156:pauline-marois-a-quand-une-commission-denquete-publique-une-vigile-de-12-heures-pour-une-enquete-publique-sur-les-interventions-policieres-du-printemps-etudiant-devant-les-bureaux-de-ale-demande-une-enquete-independante-sur-les-interventions-policieres&catid=27:communiqulocaux&Itemid=73
Commentaires
Oui, vous avez raison, il y a des lacunes dans les lois en ce qui concerne l'utilisation des nouvelles technologies de communication. Aussi, je suis totalement d'accord avec vous quand vous avez abordé le double langage exercé par la communauté internationale vis a vis des manifestations a travers le monde. On a le sentiment que tout le monde veut protéger le printemps arabe, malgré les dégâts humains et matériels quotidien, imaginez que ces manifestations on a y lieu dans les villes occidentaux, je ne crois pas qu'ils vont les nommés le printemps, au contraire ils vont riposter, en même temps qu'ils cherchent, cette fois, les lacunes existant dans les lois qui défendent le droit de liberté et de manifestation. Pour conclure, je crois que c'est les intérêts qui règnent sur les lois, pas le contraire.
Je viens de lire dans la presse qu'en Angleterre y'a des manifestant qui fête joyeusement la mort de Margaret Thatcher. l'ancienne première ministre été aussi impopulaire pour ces prise de position en faveur des dictateurs comme Pinochet. la manifestation c'est dérouler dans la sérénité. c'est un model auquel le Québec devrait s'inspirer. car franchement, on est loin de cette pratique de liberté d'expression
L'application des droits ...pour tous doit être suveiller comme on doit surveiller les ennemis du bien commun. Une tâche ardue mais essentielle dans les États de droit.