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#2Pseudo Lulu-La gestion des conservateurs - Par Lulu

Depuis 2004, les conservateurs de Stephen Harper dirigent le pays. Toutefois, jusqu’en 2011, je considère que nous n’avions pas vu le vrai visage de ce gouvernement, étant donné qu’il avait toujours été élu de façon minoritaire. Comme le sort d’un gouvernement minoritaire se trouve entre les mains des partis d’opposition, les actions des conservateurs pendant les sept premières années à la tête du pays ont été plus modérées. Par contre, depuis que le parti a été élu majoritairement en mai 2011, l’attitude des conservateurs a grandement changé, et cela n’est pas nécessairement une bonne nouvelle.

 

Les conservateurs et les Québécois

Tout d’abord, l’élection de ce gouvernement conservateur au Canada allait complètement à l’opposé des volontés des Québécois. Nous le savons, le Québec est différent du Rest of Canada (ROC), mais de là à voter à l’opposé de la droite politique par rapport au reste du pays, il faut se surprendre. La langue, la culture, la taille de l’État; le Québec est très différent. Ainsi, alors que le Canada en entier a voté majoritairement pour les conservateurs de Stephen Harper, les Québécois ont majoritairement voté pour les candidats néodémocrates. Étant si différent, il était à prévoir que les décisions prises par les conservateurs ne feraient pas plaisir aux Québécois. Tout d’abord, le retour dans l’actualité de sujets comme le droit à l’avortement irrite particulièrement les Québécois. Bien que Stephen Harper ait affirmé à plusieurs reprises que tant qu’il serait premier ministre, ce débat ne serait pas rouvert à la Chambre des communes, il semble que le sujet réussisse constamment à faire un retour dans les conversations. Espérons que le sujet demeura clos.

  

Les conservateurs et les budgets

Lors de la campagne électorale de 2011, les conservateurs ont répété qu’ils allaient réduire la taille de la fonction publique canadienne. Ainsi, à la suite de l’élection du 2 mai 2011 plusieurs personnes travaillant dans la fonction publique ont affirmé dans leurs discussions de couloirs qu’une période sombre s’annonçait pour les années à venir dans la fonction publique canadienne. Ceci s’est concrétisé tout au long de la dernière année et continue de se faire. D’ici 2015-2016, 19 200 postes doivent être éliminés au sein de la fonction publique canadienne. L’objectif principal de ces coupures était de réduire les dépenses de l’État et atteindre un retour à l’équilibre budgétaire d’ici 2015.

De plus, dans le plus récent budget fédéral, les conservateurs ont gardé le cap sur leur objectif de revenir à l’équilibre budgétaire d’ici 2015. Étant donné qu’il n’y a pas d’autres coupures majeures, les prévisions du gouvernement sont plutôt optimistes selon certains experts. En effet, le gouvernement espère combler le déficit en faisant une lutte acharnée aux personnes qui font de l’évasion fiscale.

Selon ce que l’on voit des budgets fédéraux, il semble que les conservateurs adoptent l’approche rationaliste dans la mise en place de leurs budgets. Dans cette approche, le budget est dit programmer. Ainsi, les politiques des gouvernements apparaissent de façon évidente dans les budgets. Par contre, le budget programmé peut parfois créer des conflits, car les principaux intervenants doivent s’entendre sur ce qui est d’intérêt général.

Le budget fédéral du 21 mars 2013 est en fait un bon exemple de cette approche rationaliste. En effet, le but annoncé de ce budget était d’éliminer le déficit et d’atteindre une certaine prospérité économique. Il a déjà mentionné comment le gouvernement allait éliminer le déficit. En ce qui concerne la prospérité, le budget prévoit des actions dans le domaine de la formation de la main-d’œuvre, afin que tous puissent obtenir un emploi. Cependant, cette mesure du gouvernement fédéral a déclenché une levée de boucliers très importante dans certaines provinces, et particulièrement au Québec. Cette infiltration du fédéral dans les compétences provinciales n’a vraiment pas été bien reçue. Dans l’optique d’atteindre leurs buts précis, les conservateurs ont également décidé d’éliminer le crédit d’impôt de 15 % qui était donné aux personnes qui cotisaient à un fonds de travailleurs.

Il s’agit là de la deuxième mesure qui déplaît beaucoup aux Québécois. Certains diront que ce budget a été pensé pour déplaire aux habitants de la Belle province ou encore pour donner une leçon aux Québécois. Est-ce un affront aux habitants du Québec? Peut-être. La majorité des fonds de travailleurs au pays se trouvent en fait au Québec, avec les Fonds de solidarité de la FTQ et le Fondaction CSN. Mais, est-ce un affront au Québec particulièrement ou aux syndicats? Nous savons que les conservateurs ne sont généralement pas en bons termes avec les syndicats. En fait, ils sont plutôt près du patronat. Ainsi, ce changement ne visait peut-être pas le Québec en tant que tel, mais il aura définitivement des effets sur l’épargne.

En réponse à cette mesure, le fonds de solidarité FTQ a entrepris plusieurs actions pour faire pression sur le gouvernement. Ainsi, à peine quelques heures après l’annonce du budget, le fonds a envoyé à tous ces actionnaires un courriel afin que ces derniers fassent également pression sur les conservateurs. Ce courriel contenait un courriel type à envoyer au ministre fédéral des finances, l’honorable James Flaherty. Le fonds a également misé sur une campagne publicitaire. Par contre, le gouvernement ne semble pas vouloir bouger. Il faudra suivre dans les prochains mois si les pressions exercées par les fonds de travailleurs réussissent à faire bouger le gouvernement, et ce, même si ce n’est qu’un peu.

  

Les conservateurs à l’international

Sur le plan international, la réputation du Canada ne s’est pas améliorée depuis l’arrivée du gouvernement Harper. Tout d’abord, peu de temps après son arrivée au pouvoir, le gouvernement a indiqué qu’il se retirait du protocole de Kyoto. De plus, récemment le gouvernement s’est retiré de la Convention sur la lutte contre la désertification. En se retirant ainsi, le Canada est le seul pays au monde qui n’en fait pas partie<!--[if !supportFootnotes]-->[1]<!--[endif]-->. Les changements climatiques devaient être discutés lors de la prochaine réunion de cette convention. Certains experts mentionnent que le Canada s’est retiré de la Convention, car il ne veut pas s’engager dans la lutte aux changements climatiques.

 

En résumé, le gouvernement conservateur dit prendre ces diverses actions afin de permettre aux Canadiens d’être prospères. Est-ce que toutes ces mesures auront les attendus? Seul le temps nous le dira… mais espérons que les dommages ne seront pas trop importants.

 

 

Références :

 

<!--[if !supportLists]-->·      <!--[endif]-->MERCIER, Jean (2002). L’administration publique : de l’École classique au nouveau management public, Sainte-Foy, PUL, p. 179-235.

<!--[if !supportLists]-->·      <!--[endif]-->Notes de cours ENP7505 – Rémy Trudel, Hiver 2013

<!--[if !supportLists]-->·      <!--[endif]-->RADIO-CANADA. L'ONU trouve « regrettable » le retrait du Canada d'une convention sur la sécheresse [En ligne]  http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2013/03/29/009-onu-critique-retrait-canada-secheresse.shtml (page consultée le 4 avril 2013).

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<!--[if !supportFootnotes]-->[1]<!--[endif]--> RADIO-CANADA. L'ONU trouve « regrettable » le retrait du Canada d'une convention sur la sécheresse [En ligne]  http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2013/03/29/009-onu-critique-retrait-canada-secheresse.shtml (page consultée le 4 avril 2013).

Commentaires

  • L'état change parfois de rôle lorsqu'il y a changement de gouvernement du jour...peut-être que le changement ne durera pas plus de beaucoup ...jours ???
    Prof

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