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#2-A.Mbarki-De la bureaucratie à...l'infocratie »

 

Bien qu’il sera  bagatelle de parler des sujets qui font écouler assez d’encre et qui ne représentent pas une réalité assez palpables dans toutes les administrations publiques, nous voulons faire allusion à un virage  qui entrain de devenir une seconde réforme managérielle. Il s’agit d’un changement « révolutionnaire » imposé par l’invasion des technologies d’information et de communication (TCI), qui   placidement  concourent à un nouveau besoin structurel, organisationnel au sein de l'administration publique, et qui marque la fonction publique d’aujourd’hui et du demain.

Ce texte ni qu’une réflexion  sur les besoins que créent les potentialités de la TIC dans une logique de réseau et de virtualité accrue.

 

            La séduction de l'ère de l’information et la cybernétique est devenue  tellement forte qu’elle a envahi tous les volets de notre vie. En effet, nos sociétés subissent  depuis quelques décennies une invasion effrayante de la technologie de l’information et de la communication. C’est une occupation incessante et déconcertante, qui submerge  tous les aspects de la vie professionnelle, politique, économique et  sociale. C’est vraiment un exode de l’ère de l’énergie vers l’ère de l’information. Ceci a évidemment déclenché  des profondes modifications de la société, qui est devenue « société en réseaux »<!--[if !supportFootnotes]-->[1]<!--[endif]--> , société de connaissance ou société de l’information.  Qui  se connaît par une utilisation massive de l’information comme un élément insécable de la vie professionnelle quotidienne.

 I-                    La réforme managerielle

Bien que, l’État s’est déjà engagé dans le processus de la réforme managerielle qui prône l’utilisation de la technologie de l’information et de communication  comme moyen de se doter de  l'efficacité, l'efficience et la transparence envisagées, l’enjeu est devenu plus grand avec l’inclusion intense de la TIC dans les trois niveaux (citoyens-administrations, intra-administrations et inter-administrations) et de se limiter au pouvoir magique accordé aux potentialités de  cette technologie sans se référer suffisamment aux composantes structurelles, humaines et politiques qui  accompagnent  les changements organisationnels<!--[if !supportFootnotes]-->[2]<!--[endif]-->.Ce qui met l'administration publique devant l'enjeu de l’émergence de nouveaux principes qui sont en train de prendre de l'ampleur au détriment des principes de la bureaucratie.

 

 II-                  Nouveaux besoins

Interagir efficacement avec un nouveau contexte qui dicte d’autres fondements avec lesquels l’administration publique doit  s’harmoniser, représente un défi. C’est gouverner dans une société de l’information (Steven A Rosell,1996). Une société où les citoyens dépendent fortement des nouvelles technologies de l’information et communication avec une propension aux services à distance. C’est donc répondre impérativement et fondamentalement  à ce virage citoyen avec professionnalisme. C’est l’amorçage de la gouvernance électronique au sein de l’administration publique, sous le nom de l’administration publique qui dématérialise assez de services et les mètres en ligne à " accès pluriel". C’est l’universalisation d’accès aux services par le biais des sites interactifs. Ce qui pousse tranquillement vers un nouveau réforme qui en train de s’installer graduellement, en provoquant la refondation de quelques règles et la dématérialisation des procédures pour développer des services interactifs.


 III-                « Infocratie »

Pour le faire, divers changement significatifs dans le fonctionnement,  les structures et  le cadre réglementaire de l’administration publique ont fait l’objet d’une réflexion par les politologues et les théoriciens. La réorganisation de quelques processus  et de  la culture de l'administration publique sont introduites  pour soutenir et répondre aux exigences de l'administration électronique.

La nouvelle situation qui permet de capitaliser de nouveaux outils pour la prise de décision et le "policy-making" dans une perspective de plus d’informations et  plus d'idées a causée une sorte d’embarras pour quelques décideurs qui se trouvent en épreuve  par la grande traçabilité qu’amène la technologie de l’information et de la communication. Ils  œuvrent désormais,  dans un univers très surveillé, complexe et ramifié par de divers acteurs, qui demande de nouvelles expertises (téléconférence, télétravail, etc.). Cet univers prône plus de changements d’horizontalités, plus d’interactivités et promeut un aplatissement de la hiérarchie, et induit une nécessité d’organiser et de partager des tas d’informations, tout en assurant la protection et la confidentialité de cet information, chose qui n’est plus facile avec devant le défi du  piratage et l'intrusion des systèmes informationnels, où il y a une dissémination et partage accru de l’information entre les différents paliers de l’État. C’est toute la question de la fraude, de la sécurité de l’information, qui a été soulevé.  Étant donné que l’information représente 80% de l’activité de l’administration publique, c’est donc un réarrangement des flux et des relations d’information afin de faciliter sa gestion, ce qui a induit à un réaménagement structurel et organisationnel pour accompagner cette transformation.

Donc c’est refondation imposé par « l'infocratie »  qui réussit à basculer tout l’organisation. Se sont donc des changements qui ne sont pas engendré par des idéologies, mais par des nouvelles techniques en conséquence, parce que l’idée d’interagir électroniquement à travers l’administration  électronique a fait émerger d’autres nécessités organisationnelles, structurelles  et développé des politiques en conséquence,  qui ne concerne pas uniquement les politiciens mais les politiques des administrations, entres les fonctionnaires.

 « The nature and the extent of these changes can be greatly influenced not only by technological forces but by political and other forces as well.» (Kernaghan et Guraj, 2004, p.528).

 Ainsi, l’administration publique, qui était totalement régit par  les principes de la bureaucratie qui jalonnent son cadre  quotidien, est désormais sous l’influence des encadrements de l’information qui prennent de l’ampleur et imposent ses règles dejeu c’est l’ère de « l’infocratie ». 


IV-               L’avenir

Dans ce contexte où l’accent est mis sur la valeur de l’information, la cage de fer que la bureaucratie de Weber a jalonné pour l’administration publique est en train de s’effondre sereinement : La hiérarchie s’aplatit, l'empiétement de la numérisation sur le papier qui était  un élément fondamentale de traçabilité dans la bureaucratie, et la technologie de l’information nous propose une métaphore du « bureau sans papier »<!--[if !supportFootnotes]-->[3]<!--[endif]--> (Arre Zuurmond, 1994). La question qui se pose, C’est avec la dissociation du facteur sociale en faveur de la déshumanisation  à cause de la digitalisation, quel sera le devenu de l'administration publique ?

 Ahmed MBARKI

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<!--[if !supportFootnotes]-->

<!--[endif]-->

<!--[if !supportFootnotes]-->[1]<!--[endif]--> Pierre Musso.(2000)«L'ère de l'information de Manuel Castells, Quaderni, 2000, vol. 41, n° 1, pp. 147-150». En ligne <http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/quad_0987-1381_2000_num_41_1_1449>.
Consulté le 15 mars 2013

 

<!--[if !supportFootnotes]-->[2]<!--[endif]--> Cornet Annie et Rondeaux Giseline, « L'administration publique et les technologies de l'information »,

Gestion, 2001/1 Vol. 26, p. 28-29. DOI : 10.3917/riges.261.0028.en ligne < http://www.cairn.info/revue-gestion-2001-1-page-28.htm>. Consulté le 19 mars 2013.

<!--[if !supportFootnotes]-->[3]<!--[endif]--> De infocratie. 1994 (septembre). «DE INFOCRATIE- ARRE ZUURMOND». En ligne < http://www.infocratie.nl/>. Consulté le 21 mars 2013.

Commentaires

  • Très bon sujet, cela est toujours utile de distinguer que la bureaucratie est un moyen interne propre à l'administration publique, par contre l'information peut être un instrument interne comme elle peut être un moyen de pression sur l'Administration publique.

    Par Larbi Samir

  • La surinformation pourrait donc causer encore plus de dommage que le sous ou la mal-information. Le texte nous éclaire .

  • Alors un excellent billet!
    C'est la première fois que je passe sur cet excellent blog, et je suis déjà sous le charme !!


    Encore bravo !
    A très vite !

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