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(Blogue2) Saturnin Gbebry-Les Infrastructures Routière : Un des Principaux Enjeux du désenclavement de la République Centrafricaine (RCA) Principe et Enjeux de l’administration Publique Professeur Rémy Trudel)

Délimitée au sud par la République Démocratique du Congo, à l’est par le Soudan, et à l’ouest par le Cameroun, la Centrafrique tout comme la majorité des pays enclavés  n’a pas d’ouverture sur la mer.  Cependant Le droit international  permet à ce pays de bénéficier de couloirs et de zones portuaires dans les pays limitrophes (le port de Douala au Cameroun).  L’état d’enclavement de ce pays est alarmant au point de freiner la mobilité des personnes et de rendre difficile les échanges entre ce pays et ses partenaires d’affaire.  On note  un  déséquilibre économique croissant entre les pays enclavés  et les pays désenclavés. Pour cela, les politiques doivent œuvrer pour assurer le désenclavement de ce pays. Le désenclavement c’est aussi un problème qui mobilise les efforts de régulation juridique, économique, et culturel. Ainsi,un des principaux enjeux du désenclavement de la RCA repose sur le développement des infrastructures routières.L’enclavement de la RCA et les perspectives de son désenclavement se trouvent au centre de plusieurs réflexions  aux points d’en faire  un facteur  du retard de la RCA en matière de développement  et de gouvernance dans la sous région (CEMAC) Communauté Economique Monétaire de l’Afrique Central (l’Afrique Central).  

La Problématique

Les hommes d’affaires, l’Etat et les citoyens entretiennent des relations commerciales avec les pays voisins. Les cultivateurs vont ainsi écouler le cacao et le café en Cote d’Ivoire, au Cameroun et ailleurs. Pour ce faire ils doivent utiliser les moyens de transport, or les infrastructures existantes ne facilitent pas ces initiatives. L’état des routes ne répond pas aux normes internationales, le réseau routier n’est pas bitumé ce qui entraine pendant la saison sèche la montée d’une couche de poussière empêchant la fluidité de la circulation. La situation est encore catastrophique pendant la saison pluvieuse au cours de laquelle les routes sont quasiment impraticables, ceci due a l’apparition des flaques d’eau, des trous et des fissures sur les tracés routiers. Plus grave, l’itinéraire  du corridor entre le Cameroun le port de (Douala) et la Centrafrique (Bangui) la capitale de la RCA présente des formes et des courbes très dangereuse. De nombreux virages parfois très dangereux qui rallongent la distance  et la durée du voyage. Les délais de livraison de marchandises sont retardés et parfois ces marchandises arrivent à destination dans un état de putréfaction. On ne saurait perdre de vue que le mauvais état des routes oblige les transporteurs à passer la nuit dans leur véhicule parfois pour des raisons de pannes dans les endroits non règlementaires. Ils sont ainsi exposés à des dangers de toutes sortes : vols, agressions. Le transport routier apparaît dans ce corridor  Douala (Cameroun) et la Centrafrique (Bangui) comme le mode de transport le plus utilisé, mais avec des caractéristiques les moins fiables, ne répondant pas aux normes de compétitivité, et d’efficacité. On  comprend que la mauvaise qualité des infrastructures routières constitue un sérieux obstacle au développement du système de transport de ce pays.

L’enclavement de la RCA est en grande partie imputable aux responsables politiques. En effet, les ressources allouées par les organisations financières et les partenaires étrangers et destinées à la construction des infrastructures routières sont détournées par les autorités en charge du département des transports et leur complice. Ces derniers agissant en toute impunité sapent les principes fondamentaux de l’administration publique. Les budgets sont attribués sans autorisation préalable de la hiérarchie. Puisqu’ils ne rendent compte à personne, ces autorités agissent pour leur propre intérêt au détriment des besoins de la population. En outre, le gouvernement du jour n’agit pas sur la base d’une planification stratégique, les missions ne sont pas définies et les objectifs bien fixés. Enfin, les conflits armés entre des fractions peuvent avoir des impacts sur l’état des routes.  Les délais de route sont très longs. Un manque de volonté politique, et un sérieux dans la gestion des ressources du pays.

Solution Possible

Le gouvernement doit tenir compte des besoins des populations et fixer des objectifs et des orientations claires avec des axes prioritaires dans le domaine des transports. Les autorités chargées d’exécuter la mission liée à la construction des routes doivent rendre compte de leur gestion. Les autorités politiques doivent mettre en place des mécanismes de reddition de compte. Par cette méthode, les responsables politiques seront moins tentés de distraire les fonds publics et agiront en toute autonomie et en toute responsabilité

Il faut  construire une autoroute depuis le port de douala jusqu'à Bangui la capital de la RCA, et faire un chemin de fer de douala à Bouar  une ville de la Centrafrique.  Pour cela et par soucis d’efficacité, il faudrait privilégier le partenariat privé public. L’Etat dans ce vaste chantier ne pourras pas tout faire seul convient de l’associer aux partenaires privés dotés d’une expertise.  Ce partenariat fondé sur les règles établies et respectées par les deux camps favoriserait la création certaine des infrastructures modernes et utiles pour la population centrafricaine. On pourra établir et mettre en application les règles visant à sanctionner toute personne tentée de distraire les fonds publics.   

Il serai intéressant de construire un port sec à Bouar une ville de la Centrafrique qui est située à 500km de Bangui  pour réceptionner toute les marchandises venant du port de douala cela permettra de faire la douane, et d’éviter  la durée de livraison des marchandises.  «Un port sec» est un lieu donné situé à l’intérieur des terres pour le groupage et la distribution de marchandises, ayant des fonctions similaires à celles d’un port maritime, et comprenant des services de dédouanement. Les fonctions rattachées à un port maritime que l’on pourrait s’attendre à retrouver dans un port sec comportent des installations pour la manutention de conteneurs; des liaisons avec les infrastructures intermodales; un regroupement géographique de sociétés et d’organismes indépendants s’occupant du transport de marchandises (tels que transitaires, expéditeurs et transporteurs); et la fourniture de services connexes (entres autres, inspections douanières, paiement de taxes, entreposage, entretien et réparation, et liaisons bancaires au moyen de la technologie).

 

http://www.afrik.com/article258

http://www.financeafrique.com/centrafrique-et-reseau-routier-95-millions-deuros-pour-desenclaver-le-pays/

Secret d’Etat Chap. 16 Rémy Trudel

 

 

Commentaires

  • Texte intéressant et bien rédigé. Le cas de détournement soulevé est bien récurrent en Afrique. Le constat est fait depuis longtemps aussi bien par les populations qui vivent les difficultés dues à l'enclavement que par les bailleurs de fonds. A date rien n'est fait pour corriger ce phénomène et pourtant il y a possibilité d'accéder aux demandes de financement avec des conditions de contrôle tant sur le terrain (réalisation des travaux) qu'au niveau des décaissements (paiement des décomptes). Il y a complicité ou laxisme au niveau international. C'est mon humble avis.

  • Nous voilà avec un bon blog de Saturnin à lire et triturer.
    Déjà l'effort mérite d'être souligné. En administration publique trop peu de personnes prennent la parole publique sur
    des sujets qui touchent toute la collectivité.
    Un même commentaire ...non moins méritoire Saturnin

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