#1-Gopi-Pourquoi le nouveau gvt du Qc devrait miser + sur ses relations internationales
Si, ces jours-ci, la politique locale québécoise se fait froisser par les histoires de corruption et de collusion, la politique internationale du Québec se porte plutôt bien. Depuis le 19 septembre 2012, soit l’assermentation des nouveaux ministres, le gouvernement péquiste a réalisé plusieurs mandats diplomatiques avec plus de six États incluant la Côte d’Ivoire, l’Allemagne (Bavière), les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne (Londres) et la République démocratique du Congo (Kinshasa). Bien que la plupart de ces réalisations n’aient pas été l’objet d’une couverture médiatique appropriée, elles ne perdent pas de leur importance ou de leur mérite. Bien au contraire!
La présence internationale d’une entité étatique (qu’elle soit souveraine ou non) n’est plus négligeable à l’heure de la mondialisation et de l’envolée de la technologie de l’information. Et c’est autant plus vrai pour le Québec pour trois raisons : l’économie, l’immigration et la culture.
L’économie
La population du Québec se chiffre à sept millions d’habitants, mais on en retrouve seulement 180 800 entrepreneurs actifs (Le renouvellement de l’entrepreneuriat au Québec : un regard sur 2013 et 2018, 2008). Son taux d’entrepreneuriat est en constant recul (le plus bas au Canada) et son marché commence à être de plus en plus saturé. Pour favoriser l’innovation et son expansion commerciale, le Québec a tout intérêt à s’ouvrir aux marchés étrangers en pleine ébullition. Il s’agit ici, non seulement des marchés asiatiques, mais aussi de l’Amérique du Sud et, bien sûr, les États-Unis. Ainsi, le Québec exporte non seulement son savoir-faire, mais aussi le « branding » d’une nation dynamique et flexible.
L’immigration
L’argument de la démographie s’impose ici également. Le Québec connaît un des taux de natalité les bas de son histoire soit de onze pour mille et sa population est en vieillissement. Nous ressentons déjà les impacts de ce phénomène : manque d’infirmiers(ères), manque d’orthophoniste, manque d’enseignants compétents. Certes, la jeunesse québécoise prépare la relève, mais en attendant plusieurs secteurs souffrent, car ils n’ont pas de main-d'œuvre qualifiée. L’immigration (temporaire et permanente) reste alors une des options les plus intéressantes. Le Québec peut encourager l’émigration des travailleurs compétents en établissant des partenariats et des ententes avec les gouvernements étrangers.
La culture
Lors des négociations qui ont eu lieu dans le cadre de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) le Québec a défendu son « exception culturelle ». Le Québec protégeait ainsi sa prestigieuse culture et ses uniques artistes. Néanmoins, il est temps pour lui de faire connaître cette richesse dans le monde en multipliant les ententes universitaires, les programmes d’échange et les soutiens aux artistes qui ambitionnent une carrière internationale. Qui plus est, ils restent les meilleurs ambassadeurs du Québec.
Historiquement, c’est sous le règne du Parti Québécois que les relations internationales du Québec ont le plus souffert (Paquin, 2006 : 213). Il est important, pour toutes les raisons citées ci-haut, que le gouvernement Marois ne refasse pas la même erreur et qu’il continue à assurer une présence active du Québec dans l’arène internationale. Un Québec fort, c’est aussi un Québec énergique à l’international.
Gopi
Source :
http://www.mdeie.gouv.qc.ca/fileadmin/contenu/documents_soutien/apropos/strategies/entrepreneuriat/renouvellement_entrepreneuriat.pdf
PAQUIN, Stéphane (2006), Histoire des relations internationales du Québec, VLB, Montréal, 357 p.
Commentaires
Quand on est un État "fédéré" comment peut-on
faire plus en aff. inter? À lire avec intérêt.
Prof