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Blog 2 - Turner Lucille, mardi PM - L'intimidation

L’INTIMIDATION

 

Qui n’a pas dit un jour d’un camarade de classe, « le p’tit gros à lunette. Il a la face comme un champ de fraises, voici la pas belle » ? L’intimidation de ce genre existe depuis toujours. Je ne sais pas si c’est seulement une impression, mais il me semble qu’il y a à peine 15 ans que la situation ne causait pas autant de ravage. Probablement que c’est une fausse impression. Avec un certain recul, je me dis que c’est paroles faisaient aussi mal. Par contre, à cette époque les réseaux sociaux n’étaient pas présents dans notre vie courante, alors nous avions l’impression que la douleur était moins grande pour les victimes.  

 

Le phénomène de l’intimidation n’est pas nouveau, mais depuis quelques années ce sujet occupe une place très importante dans notre vie. De plus, avec les récents événements du  mois de décembre 2011, ayant moi-même une adolescente de 13 ans. Je suis de plus en plus préoccupé par la question. Nous sommes devant un problème très grave. Qui sont ces gens qui aiment faire mal aux autres ? Qui sont c’est agresseurs ? D’où vient ce besoin de faire mal ? En même temps, il faut aussi se poser la question suivante. Pourquoi les victimes se laissent-elles faire ? Pourquoi ne parlent-elles pas avant qu’il soit trop tard ? C’est la peur des représailles que cela aille encore plus loin. Elles se disent que si elles ne parlent pas que ça va finir par passer. Faux, cela donne encore plus de pouvoir aux agresseurs.

 

Il faut absolument cesser cet abus de pouvoir qu’ont ces agresseurs envers les victimes !  Il faut faire prendre conscience aux agresseurs des conséquences que peuvent avoir à court et à long terme sur les victimes et sur eux-mêmes. Une simple suspension de quelques jours ne suffit pas à décourager un tel comportement.

 

Il faut prendre en charge autant les victimes que les agresseurs. L’inertie de la part de l’entourage des victimes et agresseurs aura de graves conséquences pour l’avenir de ces jeunes.

 

Les statistiques :

En 2008, un sondage révélait que 27 % des répondants connaissaient au moins une victime de cyber intimidation. La proportion est aujourd'hui de 40 %.[1]

Les victimes :

Qui n’a pas dit un jour à son enfant les phrases suivantes ?  « Ne t’en fais pas, ça va passer. Ne t’en occupe pas. Fais comme si tu ne l’entendais pas et ça va passer », C’est vraiment la pire chose à dire à notre enfant quand ce dernier se plaint d’intimidation.

Ne pas agir dès les premiers signes ou commentaires de notre enfant c’est faire en sorte de banaliser ce qu’il vit. L’inaction et le silence feront en sorte que l’agresseur aura encore plus de  pouvoir !

Il ne faut pas perdre de vue qu’avec la venue des réseaux sociaux, il est encore plus facile d’intimider la personne en tout temps. Les agressions verbales, les insultes ne se limitent plus aux heures de classe et dans la cour d’école. Elles se poursuivent à la maison et partout où le jeune a accès à Internet.

En septembre, l'Institut de la statistique du Québec constatait pour sa part qu'avant même d'atteindre la troisième année du primaire, un enfant sur 10 était victime d'injures ou de coups à l'école.

En tant que parent ou toute autre personne dans l’entourage de ce jeune,  il ne faut surtout pas banaliser la situation.  Il faut reconnaitre qu’il y a peut-être un problème grave. Les plaintes pour harcèlement et intimidation doivent être prises très au sérieux.

N’attendons pas que les instances gouvernementales et les commissions scolaires s’en mêlent pour intervenir. Les parents et les directions d’écoles doivent réagir dès qu’il y a apparence d’intimidation. En tant que parents, nous devons être extrêmement vigilants. Sans devenir pour autant paranoïaque. Mais, aussitôt que nous observons un changement de comportements quels qu’ils soient. Poser des questions, ne pas hésiter à demander une rencontre avec la direction et aller au fond du problème. Je me répète, mais n’oublions pas que souvent la victime a peur de dénoncer les agresseurs. Elle est effrayée

Les agresseurs :

 

Qui sont ces agresseurs ?

Les jeunes qui intimident ont très souvent une haute estime d’eux-mêmes. Ils sont considérés comme les « populaires » ils veulent dominer les autres. Ils se pensent supérieurs. La majorité du temps, les parents de ces jeunes ne peuvent croire que leur enfant fait de l’intimidation. Ils ont un comportement complètement différent à la maison et avec leurs copains

Les sanctions :

Au Québec, rien n’est fait tant qu’il n’y a pas de blessures corporelles !

Les conséquences imposées aux jeunes ne sont pas assez sévères. La grande majorité. Du temps ils sont expulsés de l’école quelques jours sans autre punition. Il faut que les directions d’écoles se dotent de spécialistes pour prendre en charge ces jeunes. Développer des programmes de « réhabilitation » chercher avec eux pourquoi ils agissent de la sorte. Imposer des conséquences plus importantes, mais surtout les appliquer. Les parents doivent être présents et impliqués dans tout le processus.

Je dirais même qu’il ne faut pas hésiter à faire appel aux policiers. Ils ont une grande expérience qui est très précieuse. Des conférences faites par les policiers auraient très certainement un effet bénéfique.  

Les médias :

 

Avons-nous besoin des médias pour nous aider ? Oui, dans la mesure où cela est fait dans le respect et en ayant comme objectif de faire prendre conscience et non dans un but de sensationnalisme . Malheureusement c’est souvent le vas.

 

 

Conclusion

 

Ce qui importe … Être à l’écoute, ne pas banaliser et intervenir dès que possible. Il ne faut pas se dire «  C’est des chicanes de jeunes. Ça va passer et demain ils seront de nouveau des amis. Ce n’est pas toujours le cas !Il est primordial de faire connaitre les différents organismes d’aide aux jeunes. Ils se sentent seuls et ne savent pas vers qui se tourner.

Il importe également, comme adultes, de donner l'exemple, et non seulement en classe. À quoi sert d'imposer le respect à l'école si à la maison, à la radio, à la télé, au Parlement et au conseil municipal les échanges sont empreints de mépris et de dénigrement?[2]

 

 

 

 

 

 

 



[1] Institut de la statistique du Québec

[2] Jasmin Roy

Commentaires

  • Une autre bionne ponte au-delà des nuages gris de l'horizon. La bonne nouvelle c'est qu'ils passent tous un jour et que le soleil fini toujours par les vaincre. Belle période des fêtes avec ceux et celles qui vous affectionnent. Lucille.

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