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L'éducation, un enjeu pour le futur -Nadine Gharios

 

Ce ne sont pas les idées qui manquent dans le secteur de l’éducation c’est plutôt l’absence d’une vision de ce qu’on veut que l’éducation soit au Québec. On entend des idées sur des sections du secteur de l’éducation et de ce qu’il faut faire, cela vient juste garnir les nids de poules de ce secteur selon la convenance de la partie qui l’élabore. On propose des coupures de budget avec des changements dans les façons de faire, des coupures de budget sans affecter les services et même une abolition des Cégeps. On parle aussi de décrochage scolaire ou bien de raccrochage scolaire (compte tenu de qui parle!!!) bref, on parle d’administration publique en éducation sans se concentrer sur l’éducation, sur la lourdeur des problèmes de terrain avec lesquelles directions, enseignants, étudiants et parents sont confrontés au quotidien. On ne mentionne pas la valeur de l’éducation ni sa contribution sur l’amélioration de notre avenir au Québec, on ne parle pas non plus du niveau des études que l’école offre aux jeunes ni de notre responsabilité d’offrir la meilleure possibilité pour l’avenir.

 

Récemment, la ministre de l’Éducation annonce l’intention de transformer les commissions scolaires en « coopératives de services ”, pour diminuer la bureaucratie, en laissant à la commission le pouvoir sur le choix de leurs personnels : « les écoles et leur direction deviendront les maîtres du jeu », ainsi qu’une suggestion d’un regroupement des services et sa distribution selon le besoin des écoles. La transformation « révolutionnaire » que Mme Beauchamp propose fut accompagnée de l’intention de réduire le budget de moitié d’ici trois ans, c’est un facteur prévisible étant donné qu’on est dans l’ère de réduction de budget et de coupure. La vraie « révolution » c’est que « le financement des écoles dépendra de leur RENDEMENT » autrement dit l’école qui réussit le plus, aura plus d'argent que les autres !! Les critères de réussite des écoles étant : le taux de réussite des jeunes qui fréquentent cette école, principalement.

 

Est-ce qu’on vient de dire qu’il y aura plus de financement pour les écoles privées aux dépens de l’école publique? Les écoles privées bénéficient déjà d’une subvention du gouvernement, et selon Solange Blanchard de mouvement Sortie 13, ce financement pèse déjà beaucoup sur le budget de l’éducation et affaiblit le financement de l’école publique. Est-ce qu’on vient offrir une meilleure possibilité d’éducation pour une classe sociale déjà en avantage?

Est-ce qu’on vient de dire qu’il y aura plus de financement pour les écoles situées dans des milieux aisés aux dépens du financement pour les écoles des milieux défavorisés? Est-ce qu’on vient de dire qu’il y aura plus de financement pour les écoles qui font des tests de classement pour accepter les étudiants? Est-ce on veut dire modifier les exigences des résultats pour obtenir plus de financement? Sans aborder le débat du financement selon les résultats en fonction de la langue d’enseignement des commissions scolaires.

 

Par contre de quoi l’on est sûr, c’est que cette révolution mets en place la concurrence et donne lieu à un système à deux niveaux et à deux vitesses, pareil comme dans le système de santé, à l’exception que dans ce dernier, ceux qui veulent aller plus vite payent les services de leurs poches, tandis qu’ici, on propose, encore plus, on encourage, ceux qui veut aller plus vite et on les récompense en leur payant plus d’argent. La transformation ressemble plus à un système privé qu’à un système public, où la distribution de la richesse est partagée équitablement.

 

La réduction des coûts est un enjeu majeur pour les gestionnaires de la fonction publique mais, est –il possible d’élargir nos horizons dans le domaine de l’éducation  et penser à s’investir dans le futur de nos jeunes de manière productive ?en donnant la chance d’avoir accès au même service et d’en tirer les meilleurs bénéfices. Dépenser dans l’éducation, intelligemment, c’est nous permettre de nous assurer un meilleur avenir en offrant un meilleur choix scolaire à nos jeunes, donc de meilleures alternatives d’emploi ainsi que la possibilité d’une meilleure vie. Dépenser pour l’éducation c’est s’investir dans notre futur.

 

Nadine Gharios

ENP 7505

 

 

 

   

 

Commentaires

  • Bravo encore Nadine pour oser ce blogue public sur une question d'actualité pour faire voir des principes d'administration publique concrets.
    N'oublions pas de s'assurer une copie-papier dans les cahiers réservés à cette fin.
    Ceci s'applique aussi pour les "commentateurs" de Nadine.
    Et bientôt ...de la correction, au sens d'examen de la copie !
    Prof - samedi le 30 octobre 2011.
    Me voir en classe - pas de presse. Bonne FDS

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