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Mourir dans la Dignité

Le droit fondamental

 

 

Mourir dans la dignité devrait être une question simple qui suscite une réponse claire, simple et logique.

 

Cependant cette affirmation éveille beaucoup d’interrogations et de questionnement. Ce type de décision qu’elle soit personnelle ou en regard à un être chère ne sera vraisemblablement jamais facile.

 

Je suis convaincu que dans une telle situation, non abstenant la décision, elle entrainera de sérieuse confrontation au sein de la famille immédiate et même auprès d’amis. D’ailleurs je suis convaincu que ce type de décision changera a tout jamais une vie puisqu’elle entrainera des frictions irréparables au sein de l’entourage immédiat.

 

Dès la naissance nous acceptons le fait que la mort est inévitable. Ce qui est moins acceptable est le fait que la souffrance nous dirige inévitablement vers une mort qui souvent nous soustrait de notre dignité. La souffrance est toujours associée à une maladie grave reconnue. Des lors, pour une raison ou une autre nous sommes contraint à prendre des décisions considérées radicales que ce soit pour préserver la vie ou pour mettre un terme a la souffrance que nous ne pouvons humainement supporter.

 

Plusieurs facteurs viennent influencer notre décision ou notre prise de position, comme par exemple, la recherche, un traitement ou un médicament expérimental. Il existe toujours l’espoir, la chance, la foie, etc. Avoir l’opportunité de vivre quelques années de plus peut être pour certain un vœu qui n’a pas de prix. Cette affirmation est souvent partager par les proches tant et aussi longtemps que la souffrance extrême ne viennent entacher cet image d’espoir et de longévité.

 

Plusieurs facteurs peuvent influencer la décision d’un ou plusieurs membres de la famille. Encore là, plusieurs questions se posent lorsque confronté a ce type de décision. Qui est la famille ? Une question simple qui peut devenir très complexe avec la tendance de famille reconstituée. Lorsqu’aucun accord n’est possible en famille, qui devra trancher? Les intérêts du malade sont ils vraiment considérés ou est-ce qu’il y a des intérêts personnels qui motivent un choix? Est-ce une prise de décision purement économique? Bien d’autres questions me viennent à l’esprit et je les anticipe avec beaucoup d’anxiété.

 

Je souhaite que l’État, le gouvernement, qui a pris la décision d’aborder une question aussi délicate et importante, pour une société, va poursuivre ses travaux pour en arriver a un processus qui en quelque sorte va contribuer à alléger ce fardeau décisionnel. Il est clair que d’aborder un sujet aussi délicat que MOURIR DANS LA DIGNITÉ va provoquer un débat politique selon les options retenues.

 

Je crois qu’il est essentiel que l’État statu et implante des lignes directives qui tiennent compte des droits de la personne concerné et du pouvoir de la famille aux prises avec une telle décision. L’État ne peut satisfaire tous le monde mais doit intervenir pour le bien du

concerné, de la famille et de la collectivité. Après tout l’État c’est déjà porter à la rescousse des droits de la personne pour l’inclure dans une charte législative.

 

Cette Charte peut être bénéfique non seulement pour les individus en bonne santé mais également pour ceux aux prises avec des problèmes de santé grave et irréversible. Dans ces cas ou la souffrance prime sur le bien être d’une personne et affecte leur dignité, le choix de vivre ou de mourir n’est-il pas un droit qui mérite d’être protéger par une législation; qui érige des règles claires afin de leur permettre d’exhausser leurs dernières volontés? Elle mérite sûrement d’être étudiée et débattue.

 

Le Code Civil du Québec prévoit certaines dispositions qui se limitent au droit de refuser des soins. Cette disposition avait comme objectif premier, protéger les personnes œuvrant dans le domaine de la santé. En plus, l’État s’était engagé à produire des soins à tous les citoyens. Ce qui est très responsable. Cependant, rien n’est prévu pour les personnes souffrantes qui veulent mourir dans la dignité.

 

Pour ma part, je ne suis pas d’accord avec le suicide assisté mais j’ai une certaine ouverture pour l’euthanasie. Je crois qu’il est important de recueillir toutes les opinions, les différents points de vue et toute l’information disponible sur le sujet.

 

Je suis certains que les experts sur le sujet, que ce soit en matière de santé, de droit, des services sociaux, se sont souvent penché sur la question afin d’en évaluer toutes les possibilités et les conséquences d’une telle décision.

 

Je souhaite que l’État nous revienne sur le sujet avant de prendre une décision finale. Je crois qu’il est important d’assimiler tout ce qui à été recueillie et ce que l’État en pense.

 

De plus, les scénarios proposés ou envisagés par le gouvernement peuvent, une fois de plus, susciter de nouvelles idées et/ou préoccupations.

 

Je termine en vous identifiants certaines inquiétudes et suggestions:

 

* Il ne faudrait pas banaliser l’euthanasie

* Il ne faudrait pas minimiser la recherche médicale mais plutôt en guise de confiance envers le public y injecter plus d’argent de façon progressive

* Une décision testamentaire ne devrait pas être considérer

* Je crois qu’il est important de déterminer qui peut prendre la décision (définition de famille et/ou personne désigné ayant droit)

* Déterminer des critères stricts d’admissibilités pour l’euthanasie

* Créer un comité ad hoc (au moins 2 personnes de la famille, le médecin traitant et un médecin indépendant apte à évaluer les critères d’admissibilités)

* Mise sur pied d’un comité spécial pour évaluer et approuver toute décision apporter par le comité ad hoc. (Nommé par le Cabinet du Ministre)

* Le Québec devrait être divisé en région pour éviter que les comités spécial puissent approuver tous les dossiers – éviter la lenteur bureaucratique

* Toutes modifications de la législation ou des critères doit faire l’objet d’approbation par le Conseil des Ministres et par l’Assemblée Nationale.

* L’âge de la personne est un facteur important (ex : mineur)

* Tenir compte de la capacité de décider pour soi-même ou pour autrui, état de santé physique ou psychologique – mécanisme de rechange si besoin

* La ou les motivations des personnes impliqués

 

Je salue le courage de l’État qui s’engage sur un sujet aussi sensible et controversé que la mort. Cette initiative va éviter toute forme éventuelle d’abus. Conséquemment cela va permettre d’alléger la décision et apaiser certaines frictions au sein des proches qui ont à vivre avec une telle décision. Mais qu’en pensent les diverses religions?

 

Enlever la vie n’est jamais sans conséquence.

Jean Durand

 

Commentaires

  • euthanasie, mort assistée, suicide assisté, peu importé la dénomination, s!est la mort. On en parle comme si s'était quelque chose qui n'existe pas. Pour avoir assisté mon père jusqu'à son dernier souffle, je confirme que ça existe mais on ne doit pas le dire. Le malade ou la famille peut demander d'augmenter la dose de morphine alors qu'on sait très bien que le cœurs va flancher, surtout quand un médecin vous en fait la suggestion ou vous explique les conséquences. Un autre phénomène que je ne comprend pas est qu'Une personne peut acheter ses préarangements funéraires, son cercueil, son terrain mais ne peut décider du moment où s'arrêtera sa vie si elle n'est plus capable de se l'enlever elle-même. On doit je pense avoir un débat sur le sujet avec différents intervenants et citoyens.

    Merci.

  • Mourir dans la dignité

    Cette commission aborde un sujet pour le moins difficile. Faut-il aider des êtres humains ayant perdu leur dignité par un accident ou une maladie à mourir?
    La mort est disparue de nos vies. Tous les rituels, toutes les références à la mort, même pour ce que nous mangeons, sont vidés de son sens.
    Le suicide est en quelque sorte le choix de mourir. Mais les gens désirant se suicider ne veulent pas mourir, ils veulent se libérer d’un problème et la fourchette des « solutions » ne comporte plus que celle-ci.
    Les avancées de la médecine sont telles que nous pourrons prolonger la « vie » des gens de façon démesurée. Nous avons déjà prévu les mécanismes pour permettre à un malade de refuser les soins. Il arrive probablement, sans que cela soit dit explicitement, que le corps médical trouve les chemins permettant à un malade de mourir dignement.
    Être un être humain digne comporte plusieurs aspects. Nous devons pouvoir communiquer, percevoir et ressentir. Il devient très difficile de dire quand un homme perd sa dignité. Nos valeurs profondes sont grandement interpellées. Que disent les chartes des droits et libertés à ce sujet.
    Le travail de la commission est très important et sans aucun doute fondamental. Que notre société soit capable d’avoir ces discussions d’une façon civilisée démontre un grand sens de l’humanisme.

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