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l'endettement des étudiants

« La fédération canadienne des étudiantes et étudiants affirme que le niveau d’endettement des étudiants canadiens a franchi cette année le cap historique de 15 milliards de dollar » 1

 Voilà un autre sujet très important qui mérite une intention particulière de la part de tous les acteurs concernés par ce problème, vu son importance dans l’économie nationale et mondiale. Ce sujet concerne  spécifiquement « l’endettement des étudiants au canada ».

De manière générale, l’enseignement postsecondaire au canada coûte chère pour les étudiants et le système d’aide financière adopté par le gouvernement  n’aide pas vraiment les étudiants d’aller plus loin dans leurs études et ne répond pas adéquatement à leurs besoins, dans la mesure où il ne  prend pas en considération la hausse des frais de scolarité ainsi que les coûts de vie qui ne cessent d’augmenter.

 Par conséquent,  les étudiants doivent trouver un travail rémunéré afin de subvenir à leurs besoins primaires ce qui cause l’allongement des études avant d’obtenir leur diplôme et dés fois même abandonner les cours de façon définitive par crainte de ne pas pouvoir rembourser les dettes.

 L’idée de « s’endetter pour étudier » n’a aucune logique pour plusieurs raisons :

  • La dette d’études augmente au fur et à mesure que l’étudiant suit son cheminement scolaire, ce qui influence sa décision de continuer ses études d’une année à l’autre. Les données statistiques indiquent clairement que les étudiants qui reçoivent d’importants montant d’aides financières sont susceptibles d’abandonner leurs études. 2
  • la situation financière des étudiants après l’obtention du diplôme se détériore et risque de mettre en péril les autres décisions de vie comme l’achat d’une maison, d’une voiture, vivre en famille, créer une entreprise …etc.
  •  la combinaison de la dette à la consommation (comme les factures de crédit) avec celle d’études entraîne certains impacts psychologiques tels que le stress, l’inquiétude, la colère, les idées suicidaires,…etc. c’est toute la société qui finit par payer le prix ce qui signifie que l’endettement d’étudiant n’est pas juste un problème individuel mais aussi un problème de toute la société,
  • L’incapacité de payer les dettes entraîne l’augmentation du nombre des faillites étudiants même si cette mesure ne peut être appliquée qu’après 10 ans de fin des études. Cette mesure de faillite explique, que les diplômés occupent soit des  emplois non qualifiés  avec des revenus faibles ou bien sont des prestataires d’aide sociale.  
  • L’endettement étudiant est un fardeau pour le développement de  l’économie en général puisque c’est l’Etat qui doit payer les retards de remboursement et les intérêts sur prêts auprès des institutions financières.

 En 1976, le Canada a adhéré au pacte international  aux droits économiques, sociaux et culturels.  Parmi ces droits on trouve ,à l’article 3, le droit à l’éducation qui oblige les États à rendre l’enseignement supérieur « accessible à tous en pleine égalité, en fonction des capacités de chacun, par tous les moyens appropriés et notamment par l’instauration progressive de la gratuité ».3

 Mais malheureusement cette gratuité n’est pas encore instauré dans les universités canadiennes. Ce qui explique que l’enseignement supérieur au Canada  n’a pas le titre d’un droit mais c’est un privilège pour les personnes qui ont les moyens d’étudier. Par contre, les étudiants et étudiantes provenant des classes populaires doivent s’endetter pour étudier ce qui est discriminatoire et non équitable de la part du gouvernement.

 Pour moi, la gratuité est nécessaire dans l’éducation à n’importe quel niveau, de la garderie à l’université en passant par la formation professionnelle et continue…parce que une population éduquée et bien cultivée favorise  une société ouverte, démocratique et dynamique.  De plus, dans le contexte actuel de vieillissement de la population, le Canada n ‘a pas intérêt de perdre les futurs étudiants brillants, à cause de la  crainte de l’endettement ou de l’incapacité de rembourser.

 En conclusion, la croissance rapide du problème d’endettement et les conséquences qu’il entraîne, tant du point de vie économique que social, devraient  faire l’objet  d’une réflexion orientée vers des nouvelles solutions acceptables par l’ensemble des acteurs concernés par ce problème.

HANANE ANAJJAR (blogue 2)

Enp7505

1: http://www.radio-canada.ca/nouvelles/National/2010/09/22/001-dettes_etudes_postsecondaires.shtml

2 http://qspace.library.queensu.ca/bitstream/1974/5758/1/MRN04_Perseverance_FR.pdf

3 http://www.mepacq.qc.ca/wp-content/uploads/2010/05/gratuitescolaire.pdf

 

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