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Campagne électorale municipale de Montréal : les propositions financières et le comportement des citoyens ayant voté.

Suite au premier blogue fait sur le sujet de l’élection municipale à Montréal, il restait encore quelques angles sous lesquels je trouvais important d’aborder cette question.  Je veux ainsi aborder ici le sujet de la croissance de l’État en lien avec les promesses des partis politiques lors de cette élection. Comme deuxième sujet, il sera intéressant d’essayer de comprendre comment le citoyen a réfléchi pour faire ses choix lors de cette élection.

La croissance de l’État

Il est premièrement important de rappeler que lors du cours sur la croissance de l’État, nous avons compris qu’il est presque impossible de faire réduire la taille de l’État ou même de tenter d’en réduire la croissance. Faisons maintenant le lien avec les promesses qu’on fait les trois principaux partis politiques lors de cette élection. Pour ce faire Karim Benessaieh a fait un article qui résume bien les plateformes électorales de chacun d’entre eux.

Union Montréal, parti du maire Tremblay, « n’a pas voulu s'engager à un gel d'impôts fonciers. Hausse probable équivalente à l'inflation en 2010. Nouveaux engagements estimés à 43 millions annuellement, assumés par la croissance des revenus. [1]»

Vision Montréal quant à lui à présente ses promesse en lien avec les finances : « gel de l'impôt foncier en 2010. Compte sur les revenus de péage, réinvestis dans les transports en commun et l'entretien du réseau routier, ainsi que 200 millions par année grâce à des gains de productivité.[2] » De plus, ce parti promet un « gel des tarifs de la STM en 2010, suivi de hausse ne dépassant jamais l'IPC. [3]»

Projet Montréal  « s'engage à ne pas hausser l'impôt foncier «au-delà de l'inflation». Espère générer 300 millions par année en réaménageant le budget, et récupérer de 250 à 300 millions de l'instauration du péage ou de la taxation des terrains de stationnement. [Veut réduire la] carte CAM à 60$ et tickets à 2$, tarifs gelés pour quatre ans, gratuité des services au centre-ville. [4]»

Il est ainsi clair que les partis d’opposition propose une réduction des entrées fiscales l’un par le gel d’impôt et de tarif pour l’un et une baisse et un gel des tarifs très ambitieux pour l’autre. De plus, pour arriver à financer ces pertes de revenus les deux partis promettent de « faire le ménage » à l’hôtel de Ville. Vision Montréal promettant aller chercher 200 millions en gain de productivité et Projet Montréal 300 millions en réaménageant le budget. Selon, ce que nous avons vu dans le cours, il est presqu’impossible de seulement contrer une hausse de la taille de l’État et ses deux parti propose une contraction du budget d’environs 5% à 7,5% puisque le budget de la Ville est d’environs 4 milliards[5]. De plus, ces partis soutiennent leur démarche par un accès au financement des péages qui seraient implantés autour de la Ville. Pourtant plusieurs personnes ont bien expliqué durant la campagne que ces péages ne pourraient pas être fonctionnels avant 2013 au plus tôt, ce qui nous mène déjà à la prochaine campagne électorale.

En total opposé, le parti d’Union Montréal ne propose aucune baisse de revenu, mais plutôt une hausse des taxes selon le niveau de l’inflation. Les dépenses pourront alors progresser selon l’augmentation des revenus soient, selon leur promesse, de 43 millions par années.

Ces différences marquées s’ajoute aux points soulevés lors du premier blogue pour expliquer mon appui au parti d’Union Montréal. L’élection d’un autre parti aurait irrémédiablement résulté à une rupture d’une promesse, soit pour augmenter les revenus ou sinon il aurait fallu laisser de côté des promesses de dépenses supplémentaires ou couper dans des services actuels.

Le choix des citoyens ayant voté.

Maintenant, tentons de comprendre comment les citoyens qui ont voté ont fait leurs choix. Comme expliquer dans le premier blogue, les citoyens avaient plusieurs choix à faire lors de cette élection. Mais évidement, les médias ont joués un jeu important dans l’exposition des candidats à la mairie et même au début de la campagne seulement les deux principaux.

 

Pour analyser le choix des électeurs, il est intéressant de regarder les résultats du vote pour les chefs de chacun des partis pour l’île entière, mais surtout dans chacun des arrondissements par rapport à leurs candidats respectif à la mairie de ces arrondissements. Pour ce faire, les pages d’Élection Montréal. Pour ce qui est de l’élection à la mairie de Montréal les citoyens se sont divisés en trois principaux groupes. Le maire a quand même réussi à obtenir une supériorité de près de 22 000 votes ce qui ne représente qu’un peu plus de 5% de majorité sur Louise Harel. Il est clair que M. Tremblay a bénéficié d’un avantage devant une opposition qui était divisée. Pour ce qui est de l’analyse par arrondissement, l’hypothèse proposé est que la très grande majorité des citoyens ne s’ayant informé que par les médias nationaux, ce sont laissé influencé par le vote à la mairie de Montréal et aurait ensuite voter pour les membres de leurs équipes respectives. Suite à mon premier blogue, vous comprendrez que cette façon de faire me déplait puisque les membres des conseils d’arrondissement ont des pouvoirs distincts et de bons budgets. Les candidats méritent donc d’être considérés aussi à part pour leurs idées et promesses locales. Donc, si l’hypothèse est bonne il y aurait une corrélation entre le candidat à la mairie ayant obtenu le plus de vote dans l’arrondissement et les candidats à la mairie et au conseil d’arrondissement de chacun des arrondissements. Les données disponibles sur le site nous permettent seulement de voir cette tendance pour les mairies d’arrondissement.[6] Selon, les résultats il n’y a qu’une exception à cette tendance dans l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville, où le candidat de Projet Montréal a réussi à se faire élire malgré que son chef n’y ait pas obtenu le plus de vote. Cette tendance est quand même intéressante puisqu’elle démontre que même un candidat de très grande envergure ne joue pas énormément dans la balance du vote. Les électeurs fondent leur choix principalement sur les chefs et la mairie de Ville entière.

 

Il serait intéressant dans une analyse de faire les comparaisons numériques pour chacun des candidats aux mairies d’arrondissement et même dans les districts pour les candidats comme conseillers pour voir à quel point ils ont pu influencer leur propre vote. Il serait aussi intéressant de faire une comparaison entre les arrondissements qui sont d’anciennes villes fusionnées et les arrondissements de l’ancienne ville de Montréal. Ces dernières n’ont peut-être pas autant développé un sentiment d’appartenance locale et leur choix se porterait plus sur la mairie et l’hôtel de Ville.

Dominic Lapointe (cours du jeudi matin)

2e blogue

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