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Les coffres sont vides, mais les besoins n'ont pas finis d'augmenter...

Les finances de l’État sont investies dans deux grandes sphères soit l’éducation et la santé. Les gens demandent au gouvernement de réduire les dépenses de l’État pourtant personne ne souhaite que les services soient réduits ou redirigés vers le privé. Au contraire, on demande de nouveaux services ou d’adapter ceux qui existent afin qu’ils répondent plus rapidement ou qu’ils soient adaptés à la nouvelle génération. En éducation, la dernière réforme avait pour but d’aider les enfants ayant des troubles d’apprentissage en n’évaluant pas seulement leurs connaissances, mais aussi leurs compétences transversales. Pourtant, après avoir dépensé plusieurs milliers de dollars, on remet en place l’ancien système d’évaluation.

 

Nous n’avons rien réglé en tant que société. Au contraire, ses enfants sortiront du secondaire avant un diplôme caduc, puisqu’ils leur manquent trop de connaissances pour la suite de leurs études. Mais, que s’est-il passé exactement? Lorsqu’on lit la réforme, celle-ci nous permet d’espérer que chaque enfant trouverait sa place dans un système pas toujours facile. Cependant, au cours de ses dernières années, le discours des professeurs était d’un tout autre niveau de préoccupation. Pour la majorité d’entre eux, la réforme était incompréhensive et ils n’avaient pas obtenu les formations nécessaires pour actualiser cette réforme. Le système d’évaluation des compétences transversales ne leur avait pas été enseigné et demeurait nébuleux. Seulement quelques jours de formations leur avaient été offerts avant l’entrée de cette année-là et ils étaient libres d’y assister, mais pas libres de ne pas l’appliquer.

 

Ce qui m’amène à conclure que le gouvernement a répondu à la population, mais n’a pas investi au bon endroit, puisqu’il en coûtera plus cher à l’État pour récupérer les pages blanches laissées dans la mémoire de toute une génération d’enfant. Ces enfants qui sont l’avenir de demain dans notre système démocratique qui avait réussi à prendre la deuxième place des pays les plus scolarisés. Alors, réduire les dépenses de l’État, pas possible pour le ministère de l’Éducation. Cesser d’offrir une gratuité, c’est revenir au moyen âge et réduire à néant les chances de se sortir du déficit, les risques de se retrouver dans un pays communiste.

 

Cependant, je crois que nos chefs d’État ont un rôle majeur dans l’avenir de l’enseignement, car si l’on compare entre les deux ministères l’éducation et la santé, il semble y avoir un écart entre les exigences que l’on a envers les professionnels de la santé et ceux de l’enseignement. Dans le réseau de la santé, les ordres professionnels exigent de leurs travailleurs qu’ils suivent des formations d’appoint annuellement afin de toujours offrir un service de qualité à la clientèle. En enseignement, il n’y a pas d’ordre professionnel donc pas d’exigences de se tenir à jour et d’aller chercher des outils pouvant leur venir en aide pour qu’ils puissent offrir une meilleure qualité d’enseignement d’année en année. Selon moi, il y a là un vrai débat, la profession est de moins en moins convoitée, car les enseignants sont trop souvent laissés à eux-mêmes avec des difficultés de plus en plus criantes. On parle de pénurie de personnel, alors ne serait-il pas un bon investissement que d’apporter aux enseignants du support par le biais d’un ordre professionnel qui leur offrirait des formations adaptées à leur réalité d’aujourd’hui? De mettre en place des structures pour qu’ils puissent y assister sans pour autant se retrouver en surcharge de travail. D’après le niveau d’expérience que je détiens et l’intérêt que je lui porte, je crois que l’argent investi dans le ministère de l’Éducation serait plus rentable pour tous les partis concernés si cette solution était mise de l’avant.

 

Diane Tremblay

Cours du mardi soir, Trois-Rivières

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