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Chapitre 9 : La petite histoire de la gouvernance pétrolière au Québec et en Norvège (Pier-Luc Lévesque)

Mise en contexte
Dans le chapitre 9, l`auteur fait une analyse comparée de la politique gouvernementale au Québec et en Norvège dans la gestion pétrolière. La Norvège est présentée comme un pays qui a eu un succès impressionnant dans les moyens mis en place pour arriver à contrôler et gérer le pétrole et est devenu l`un des pays les plus riches grâce à sa politique pétrolière. Alors que le Québec qui a pratiquement débuté à la même période dans l`exploration pétrolière a connu plutôt des échecs. L`auteur démontre dans ses analyses que les deux gouvernements ont joué un rôle important en matière pétrolière bien que les résultats sont différents. Et il présente deux personnalités politiques au Québec en occurrence l`ancienne première ministre Pauline Marois et de l`ex ministre Nathalie Normandeau qui considèrent que le modèle norvégien est à imiter pour rendre le Québec encore plus prospère. Pour bien illustrer les différences dans les stratégies mises en place, l`auteur a eu à présenter, d`une part, le Québec et les raisons de son échec. D`autre part, il a mis en relief la Norvège et les points forts de son succès dans cette gestion.

I- Les raisons de l`échec du gouvernement du Québec
Au Québec, cette exploration était réglementée par les lois sur les mines (p 214) et était menée par les entreprises privées de façon infructueuse. Ce qui a poussé le gouvernement du Québec à intervenir par la création de la compagnie SOQUIP qui n`a pas pu malheureusement remédier à la situation.
Plusieurs moyens ont été donc mis en place pour / parvenir à une solution durable aux problèmes de déficit dans l`exploration pétrolière. Tout d`abord, avec la possibilité qu`offre les statuts juridiques de la SOQUIP à toute personne souhaitant joindre au développement de l`«industrie pétrolière» (p.215). Ensuite, par la possibilité de recourir aux différentes concessions dans ce domaine. Les explorations allaient être répandues un peu partout dans diverses régions et même en mer et n`ont pas permis de tirer profit.

Un lieur d’espoir lié à un changement de stratégie au Québec

En effet, la SOQUIP se trouvait dans l`obligation de changer de stratégie sur trois (3) axes : la délocalisation de ses activités qui lui a permis de mettre en place des partenariats d`affaires dans les autres provinces canadiennes et en côte d`Ivoire; en investissant dans les entreprises privées et exploitant les gaz naturels (p. 2016). la SOQUIP s`est donnée donc pour objectif de forer dans les endroits où la possibilité de trouver le pétrole était élevée. Ainsi, la SOQUIP allait commencer à avoir du succès dans ses opérations de forage tant pour le pétrole que pour le gaz naturel.
Vers Une société d`investissement, une réorientation néfaste pour le Québec
Ces succès connus vont inciter les responsables à faire d`autres changements du point de vue organisationnel afin de rendre la société plus rentable. Ainsi, ils ont pris la décision de liquider une partie des permis d`exploitation dans « l`estuaire du Saint-Laurent, dans le bassin d`Anticosti et dans le golfe du Saint-Laurent» (p.218). Ils ont également vendu leurs beaux faisant partie de leur patrimoine à 100 % à « Petro canada, à la compagnie pétrolière impériale et à Shell» (SOQUIP, 1983), cité par (Pier-Luc Lévesque, p.218, 2014).
En effet, suite à ces nouvelles stratégies d`investissement mises en place, la SOQUIP a fait face à plusieurs difficultés financières l`empêchant de continuer à exercer ses missions de façon autonome et vont occasionner encore une fois des déficits considérables. Ce qui a suscité le démantèlement de la SOQUIP par le gouvernement Bouchard (p.219).





II- Les succès de la Norvège dans la politique pétrolière
La Norvège : concessions et premières découvertes
La Norvège a pratiquement débuté ses premières explorations pétrolières à la même époque que le Québec. Dans les deux États, l`implication du gouvernement était remarquable, mais de façon différente. Cette exploration en Norvège a vu le jour avec la firme Philips Petroleum qui s` y intéressait et offrait 160000 us dollars au gouvernement afin de pouvoir entamer des recherches (Hansen er Rasen, 2012), cité par (Pier-Luc Lévesques, p219, 2014). Malgré l`absence de texte de loi permettant l`exploration pétrolière à cette époque, l`État se voyait dans l’obligation de se conformer et de palier à ce manque de prévision légale en s`appuyant sur un principe de base que l`« État doit maximiser ses prélèvements fiscaux sur la rente des ressources naturelles» (Pier-Luc Lévesque, p 219, 2014). Cependant, au niveau national en Norvège, il ne disposait pas encore de compétence lui permettant d`explorer et de pouvoir en tirer des profits. En ce sens, le gouvernement a eu recours à l`expertise des firmes étrangères pour assurer cette mission pendant soixante années consécutives et avec conditions que ces infrastructures créées reviendront à l`État norvégien à la fin de la période d`amortissement. Un peu plus tard dans l`exécution des contrats, le parlement norvégien a décidé de revoir la plus part de ces contrats en exigeant «la participation minoritaire pour certains baux» (Pier-Luc Lévesque, p.220, 2014). Cette période de révision des contrats a également marqué par un réveil en Norvège sur la nécessité de prendre en considération les réserves d`hydrocarbures.
Cette prise de conscience va déboucher sur des actions concrètes de l`État norvégien avec l`apparition des «dix commandements» disposant dans son préambule que la population norvégienne doit être la principale bénéficiaire des ressources naturelles tout en facilitant la création d` une part, un directoire norvégien du pétrole pour réguler l`industrie pétrolière. D`autre part, la création d`une nouvelle compagnie pétrolière d`État dénommée Statoil qui allait commencer par explorer dans les endroits de la Norvège qui n`ont pas fait l`objet d’un contrat de concession et plus tard allait exiger une participation de 50% dans certains puits exploités des entreprises privées. C`est ainsi que cette compagnie a permis à l`État d`avoir une économie stable et prospère et allait être par la suite remis en question pour limiter sa puissance financière au niveau national.

De toute évidence, les politiques du gouvernement québécois et norvégien ont été nettement différentes en matière de l`exploration pétrolière. Si les deux gouvernements ont vu de très tôt la nécessité de s`impliquer, la Norvège a donc évalué ses limites en matière de compétence nécessaire pour arriver à tirer des profits de ses ressources naturelles en évitant à l`État d`être en déficit. Alors que le gouvernement québécois le voyait d`un œil différent, et pensait que son implication totale pouvait permettre une meilleure exploration fructueuse.


Woodline Taverne









Commentaires

  • Bien vu et bon rappel de notre situation Anticosti !!!

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