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Montréal luttera contre la radicalisation

C’était le 9 mars dernier que le maire de Montréal, monsieur Denis Coderre faisait l’annonce de la mise en place d’un centre contre la radicalisation menant à la violence. C’est dans une vision préventive et en collaboration avec divers acteurs clefs de la communauté, les commissions scolaires, les services de police de Montréal, des intervenants sociaux et universitaires, que le maire envisage la mise à jour de ce projet. L’objectif principal dévoilé demeure la mission de cet organisme, un objectif qui se résume à un travail de collaboration entre les acteurs et la communauté, afin de pallier tous phénomène miroitant la planification ou la réalisation d’un comportement violent.

 

 

Plusieurs questionnent l’utilité de ce type de projet et les résultats que ce projet pourrait réaliser, des questionnements soulevés par l’opinion publique. Par la prise en compte du rang des municipalités au sein du processus politique, certains demeurent septiques quant au rôle et aux réelles capacités d’interventions de la ville de Montréal. Étant donné que la législation de la sécurité appartient à des instances supérieures, les nouvelles orientations prises par le projet de loi C-51 par exemple démontrent que la question de la sécurité nationale englobera encore plus de compétences. Des arguments que monsieur Coderre saura défaire, car en tant que maire il demeure l’autorité municipale, il est alors responsable de la sécurité et à des pouvoirs exécutifs au sein du territoire sous sa juridiction. Pour cela, la mise en place d’un projet de ce genre peut-être perçu comme faisant partie de sa mission.

 

Ce projet qui vise tous les risques de radicalisation menant à la violence ratisse large, ce qui le rend en peu plus d’actualité au sein de notre société. Les risques de stigmatisation de certains groupes demeurent un danger, qui a été écarté par le maire. Ce dernier rassure et réitère que l’objectif de prévention vise tous types de solitaire, gang de rue, mouvement idéologique ou religieux présentant un risque pour la communauté. Il demeure important de souligner qu’un programme centré exclusivement sur un groupe donné par exemple sur les musulmans accentue la victimisation et la stigmatisation. De plus, ce profilage susciterait du ressentiment auprès des autres communautés et l’apparition de groupes d’opposants dangereux. Le but se doit d’être clair, par la recherche à la prévention de la radicalisation et par la réintégration sociale des personnes à risques. Ceci, à travers un processus encadré par des professionnels formés sur la question de la prévention au radicalisme, participant à ce centre.

 

Principalement lié à la prévention ce type de projet demeure un modèle utilisé par plusieurs pays européens. Officiellement une quinzaine de pays ont adopté ce type de programmes, qui demeure différent quant à leur opérationnalisation par la prise en compte de la nature du contexte. Les quatre pays ayant visé des cibles individuelles et menées des actions larges de prévention sont la Hollande, Danemark, Norvège et la Grande-Bretagne. Dans le cas norvégien, l’axe de sa politique s’appuie sur la police de proximité et les excellents contacts avec la communauté musulmane devenue active dans la lutte contre la radicalisation. Un exemple qui démontre que l’adaptation du programme aux réalités sociales demeure démise, dans ce cas-ci auprès d’une communauté précise. Ceci à pour but d’assurer la réactivité des acteurs sociaux et la pertinence de la mise en place de nouveaux projets tels que ce centre de prévention contre la radicalisation.

 

 

Bref, malgré les critiques, la mise en place d’un centre de prévention liée à la menace de la radicalisation est une initiative très pertinente. L’adaptation de la mission de ce centre aux réalités sociales de Montréal est une composante importante pour la réalisation et l’opérationnalisation de ce projet.  Plusieurs défis se présentent aussi à ce centre, plusieurs pièges tels que la stigmatisation devraient être surveillés de près. L’utilité de former les professionnels intervenant dans ce projet est une prémisse à prendre en compte. Travailler en étroite collaboration avec les professionnels académiques, en favorisant la recherche d’informations fondamentale et sur le terrain, les publications de rapports sur les faits et des conseils liés aux enjeux qui préoccupent Montréal. Des étapes qui seront possibles à l’aide du centre d’études indépendantes, l’observatoire sur la radicalisation et l’extrémisme violent mis en place par plusieurs universités québécoises en février dernier.

Par Louiza Boussad

Blogue #2 

 

 

 

Commentaires

  • Belle initiative de la part du maire! La clé de succes demeurera, selon moi, dans la mobilisation, la collaboration "active" de tous les acteurs sociaux concernés et souvent exposé à la problématique de radicalisation.

  • Exactement chère Sonia, les mesures misant sur la collaboration citoyenne sont celles qui sont les plus susceptibles à réussir et plusieurs pays le prouvent. De plus, le phénomène de la radicalisation ratisse très large, la collaboration et le transfert d'information permettra donc une meilleure compréhension des enjeux et des mesures à mettre en place.

  • C'est une excellente initiative en effet. Il est à espérer qu'elle aura les effets escomptés et qu'on ne va pas tomber dans la stigmatisation et les amalgames.

  • Bonnes pistes de réflexions Mme Louiza..
    à kiere avec attention

  • Très intéressant Louiza. Ces pays européens semblent très inspirant! Vaut mieux être proactif que réactif...

  • Belles réflexions Louiza!

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