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  • Participation à l'élection scolaire et Brunch participatif

    Le cours ENP-8007 « Gestion participative et défense des droits » m’a permis d’appliquer et de constater les valeurs fondamentales qui fondent la gestion participative. J’ai participé à plusieurs activités sociopolitiques dont les deux principales sont ma candidature à l’élection scolaire à titre de Commissaire Scolaire et ma contribution au brunch participatif dirigé par mon collègue Serge Malaison.

    L’élection scolaire

    Ayant toujours été impliquée dans les activités éducatives de mes enfants, et aussi ayant le désir de participer activement dans les décisions administratives et politiques entourant l’Éducation, j’ai décidé de me présenter à l’élection scolaire qui a eu lieu le 2 novembre 2014.

    Encouragée par ma famille et mes proches, j’ai donc déposé ma candidature pour la circonscription 7 de la Commission scolaire des Samares. C’est la circonscription dans laquelle je réside et où, à part mes voisins, j’ai très peu de connaissances. Je voulais sortir de ma zone de confort et vivre une expérience électorale dans un terrain inconnu et apprécier pleinement les rencontres avec des gens qui ne me connaissent pas.

    Je n’ai aucune expérience en matière d’élection. J’ai suivi une formation offerte par la DGE en ligne pour les candidats autorisés. Tout était nouveau pour moi : la liste électorale, la limite des dépenses permises, les publicités etc.

     J’ai décidé de contribuer seulement 600$ à ma propre campagne, sans aucune autre contribution. Je voulais démontrer, qu’il est possible de faire une campagne pour l’élection scolaire à moindre frais. Ma limite de dépenses fixée par la DGE est de 4981.50$.

    Pour économiser sur les coûts, j’ai conçu moi-même mon carton publicitaire, et j’ai fait affaire avec une entreprise en ligne pour les impressions. J’ai aussi ouvert une page facebook à titre de candidate autorisée.

    J’ai ensuite consacré 1 heure de marche par jour pour rencontrer les citoyens dans les quartiers. Je n’ai pas fait de porte-à-porte, c’est à dire sonner aux portes, mis j’ai laissé dans les boites aux lettres mon pamphlet publicitaire. Par contre, je m’arrêtais toujours pour discuter avec les citoyens qui étaient à l’extérieur. J’ai eu beaucoup de plaisir à discuter avec mes concitoyens, et en général, les gens sont très accueillants et très ouverts à discuter. Bien sûr, ce qui revenait le plus souvent c’était le questionnement sur la pertinence d’une élection scolaire. Ces rencontres et discussions furent un réel plaisir et m’a fait apprendre sur moi-même comme quoi, je n’ai pas de difficulté à approcher des gens inconnues sur un sujet qui ne les intéresse pas.

    La dernière semaine de campagne, j’ai envoyé un communiqué au journal local, et un article est paru à cet effet avec ma photo. Mon adversaire a fait la même démarche, mais malheureusement pour moi, elle a eu aussi l’appui de deux ex-présidents de la Commission scolaire. La dernière journée de campagne, une de mes collègues de l’ENAP, Caroline Gamache m’a proposé son aide pour faire du pointage et une journée porte-à-porte. Caroline et sa mère ont beaucoup d’expérience en organisation politique, alors elles m’ont référé des électeurs bien ciblés et qui se sont effectivement déplacé le jour du scrutin.

    En ce qui concerne les résultats, le taux de participation dans ma circonscription était de 4.16% et j’ai obtenu  29.6% des votes. Le taux de participation n’est pas surprenant vu le manque d’enthousiasme envers le processus qu’ont manifesté certains politiciens et certains journalistes.

    En conclusion, je peux dire que ce fut une des expériences les plus enrichissantes de ma vie. Aller à la rencontre des citoyens valait toute la peine et l’effort fournis. Je suis aussi très satisfaite de ma démarche et de mes résultats personnels. Quant au taux de participation, il y a de quoi se poser de sérieuses questions pour toute la province.

    Le Brunch participatif

    La deuxième activité à laquelle j’ai participé était le brunch participatif  dirigé par mon collègue Serge Malaison à l’ENAP. Mon rôle était d’apporter un plat et de venir avec au moins deux invités, et de préférence des personnalités publiques. Ma première invitée, Flavie Trudel est une fervente défenseure des droits des citoyens, elle est candidate de Québec Solidaire dans mon comté depuis les 3 dernières élections. Ma deuxième invitée, Lova Ramboarisata, est Docteur en Responsabilité sociale et environnementale et est enseignante à l’UQAM.

    Pour ma contribution au brunch, j’ai apporté un plat malgache pour 30 personnes, afin d’apporter diversité et couleur aux autres plats apportés par mes collègues.

    Mes invités ont apprécié le tout, et nous ont félicité pour cette activité qui a été une réussite : le temps était respecté, la nourriture était très bonne et diversifiée, la musique était parfaite. Et ce qui se démarquait le plus c’est la collaboration de tous et le professionnalisme de Serge Malaison qui a su orchestrer tout cela efficacement et agréablement.

    Mes deux activités m’ont permis de confirmer mon hypothèse selon laquelle y a un juste milieu intéressant à rechercher entre la démocratie représentative et la gestion participative pour s’adapter aux besoins des citoyens. Effectivement, le quasi-inexistant taux de participation aux élections scolaires et la grande réussite du brunch participatif, sont des pistes de questionnement sur l’avenir du modèle de démocratie représentative que nous avons actuellement au Québec.

    Myriam Feno, ENP8007, Automne 2014