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La gestion publique au Sénégal-Binta Sylla

Le Sénégal comme de nombreux pays de l’Afrique sub saharienne est confronté à de grandes problématiques liées pour l’essentiel à la gouvernance, la démographie incontrôlée, la  migration urbaine et la  fuite des cerveaux.

Le gouvernement recherche des solutions en priorisant, entre autres, le développement des secteurs sociaux (santé, éducation, emploi, logement, etc) et à cette fin élabore des politiques qui donnent lieu a des programmes et projets financés par l’aide internationale.

Les résultats obtenus sont toutefois trop souvent en dessous des résultats escomptés qui visent la satisfaction des besoins pour lesquels ces politiques ont été financées et mises en œuvre. Cette situation pose la question de l’efficacité de la gestion des fonds alloués aux programmes en termes de réalité des objectifs, de suivi et de reddition de compte.

Par ailleurs, la gestion courante de l’État conduit à de nombreuses interrogations sur l’utilisation des fonds publics constitués pour l’essentiel par les recettes fiscales. La contrepartie visible de celles-ci semble être le maintien ou l’amélioration du  train de vie de l’État et une dégradation du service public en termes de qualité et de volume.

Force est de constater que le Sénégal doit s’outiller en introduisant de nouveaux mécanismes législatifs contraignant  à l’obtention de résultats tangibles et à rendre compte sur la gestion des deniers publics; à lever les entraves à l’efficacité de la gestion qui pour l’essentiel souffre d’un  leadership inapproprié et d’une gouvernance « douteuse »;  à instaurer de nouvelles pratiques de sorte que les actions du gouvernement soient plus visibles pour le citoyen.

Les changements à opérer ont pour point de départ une volonté politique et doivent s’appuyer sur le cadre législatif. Ils nécessiteront des années d’efforts, d’investissement et d’acculturation, en particulier au plan de l’instauration d’un véritable service public, d’une saine gouvernance à plusieurs paliers sans parler de l’abandon des pressions exercées par les pouvoirs publics aux fins du contrôle et de l’orientation des fonds à des fins politiques.

Binta SYLLA Groupe 24

 

 

Commentaires

  • à la correction donc maintenant.

  • A lire votre blog sur la gestion publique au Sénégal, j’en reviens au même constat : on aurait pu tout simplement remplacer le Sénégal par n’importe quel autre pays en développement et il n’y aurait rien à changer dans le texte. Toutefois, il faut reconnaitre que la vertu n’est pas un acquis qu’on soit au Nord ou au Sud et votre affirmation est valable sans être générale pour tous les pays « la gestion courante de l’État conduit à de nombreuses interrogations sur l’utilisation des fonds publics constitués pour l’essentiel par les recettes fiscales. La contrepartie visible de celles-ci semble être le maintien ou l’amélioration du train de vie de l’État et une dégradation du service public en termes de qualité et de volume ».
    Donc, si les pratiques et les résultats sont différents dans certains pays, ce n’est évidemment pas parce que leur classe politique est composée nécessairement de gens vertueux mais parce qu’ils sont contraints pour la plupart d’entre eux. Nous savons tous que l’Homme en général et les politiques en particulier n’aiment pas être contraints, ni se contraindre, donc il ne faut pas s’attendre qu’ils instituent eux-mêmes les changements dont vous parlez notamment du cadre législatif et l’instauration d’un vrai État de droit.
    On croyait que la formation adéquate de nos dirigeants et dirigeantes allaient résoudre le problème, mais il suffit de lire les CV de la plupart des chefs d’État, de gouvernement, des cabinets ministériels et des cadres pour voir qu’ils ont fréquenté les grandes universités et souvent en Occident. Donc, le contrepoids nécessaire à la classe politique est la société civile organisée, les mouvements sociaux conscientisés. Cela passe par une éducation populaire conscientisante et transformatrice. Dès lors, la lutte pour une vraie démocratie prendra corps et les institutions se sentiront dans un premier temps contraintes et par la suite une nouvelle culture s’installera. Il faudra quand même avoir en tête que c’est une lutte permanente, car on a vu que même dans les sociétés dites développées il y a toujours des dérives ou des tentatives en ce sens. Sauf une vigilance ininterrompue peut calmer les ardeurs et en ce sens le rôle de la presse est cruciale.
    Donc, pour conclure, il faut agir en même temps sur les deux tableaux, sur la classe politique mais surtout sur l’éducation de la population car elle seule a à gagner avec une vraie démocratie et une administration publique orientée vers la qualité des services aux citoyens et la satisfaction des besoins.
    Lionel Fleuristin
    ENP 7505, Groupe 24

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