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L’après Chavez

Hugo Chavez amena beaucoup de changement surtout au niveau des politiques dans son pays, dès sa première élection à la tête du Venezuela en 1998. Il en vint à la conviction que l’oligarchie ne se préoccupait pas du sort des démunis. En voici quelques-uns qui furent marquant pour l’histoire du pays :

  Le 6 décembre1998, Chavez obtient la victoire à l’élection  présidentielle avec 56 % des voix, la plus forte majorité jamais constatée aux élections en quarante ans de démocratie vénézuélienne.

Le 25 avril 1999, il met en place un référendum sur l'opportunité de former une nouvelle assemblée constituante, de programmer des élections pour cette dernière et une nouvelle élection présidentielle pour l'année 2000. Ce référendum sera remporté par le  « oui » à 92 % avec un taux de participation de 40 %.

Et, Le 19 décembre, 72 % des participants au référendum acceptent la nouvelle constitution bolivarienne, qui comprend principalement :

  • Le Changement de nom du pays en « République bolivarienne du Venezuela » ;
  • L’abolition du Sénat, passant ainsi à un système monocaméral ;
  • Le mandat du président passe de 5 ans à 6 ans ;
  • Le président peut être réélu immédiatement à la fin de son mandat une seule fois. La constitution antérieure permettait la réélection du président, mais seulement après une période d'au moins 10 ans ;
  • La mise en vigueur du « référendum révocatoire » qui permet au peuple de destituer n'importe quel gouvernant, fonctionnaire ou administrateur public, y compris le président

 

Depuis l'arrivée de Chavez sur la scène politique vénézuélienne, de nombreuses lois furent adoptées pour prévenir la privatisation de l'économie nationale. La « Hydrocarbons Law » de 2001 démontre que l'État peut s'accaparer des secteurs économiques les plus susceptibles de subir la domination des intérêts étrangers. Cette loi vient remplacer celle qui était en vigueur depuis 1975 sur la nationalisation du pétrole et elle dicte en même temps les limites des investissements privés et étrangers. Une telle légalisation fait office d'avertissements aux puissances étrangères, leur signalant que la souveraineté politique et économique du Venezuela appartient à la République bolivarienne, et non aux multinationales. Et en nationalisant le pétrole, l'économie vénézuélienne devient rapidement dépendante des rentes de cette manne. Le gouvernement de Chavez se base sur l'exemple du Nigeria où les mécanismes antidémocratiques se perpétuèrent. Le gouvernement mise sur la redistribution des richesses pour légitimer ses politiques. La ressemblance entre les deux pays est flagrante, même troublante, dans la mesure où le pétrole rend la gouvernance autoritaire et la Constitution arbitraire et trop souple, constamment menacée par des modifications au profit du président.

Depuis l'arrivée de Chavez au gouvernement, la vente du pétrole constitue un moyen d'améliorer la qualité de vie des Vénézuéliens. En 2005, par exemple, le gouvernement de Chavez a déboursé sept milliards de dollars pour différents programmes sociaux. De nombreux centres médicaux ont ouvert leurs portes, des emplois ont été créés, notamment dans le domaine du pétrole, les quartiers pauvres ont reçu de l'aide et l'éducation est devenue une priorité.  Ce même pétrole à servi de monnaie d’échange avec Cuba, et la Chine. Le président vénézuélien a échangé du pétrole contre des médecins et des éducateurs cubains, qui ont apporté aux Vénézuéliens défavorisés des soins de santé et des services en éducation auxquels ils n'avaient jamais eu droit. La Chine lui a permis de compter sur des pétrodollars  en guise de crédits. Cette politique développée a permis une intervention de meilleure qualité auprès des communautés ou des groupes sociaux défavorisés et un partage plus équitable des ressources naturelles du pays. Et par le fait même,  l'argent du pétrole a permis de réduire la mortalité infantile de 24% et d'éradiquer l'analphabétisme.

 

Maintenant que le Président Chavez n’y est plus, tous les secteurs sont inquiets ou en effervescence à savoir qui effectivement va reprendre les rênes du pouvoir ou bien s’il y aura continuité ou rupture des politiques qui ont été mis en place par le gouvernement Chavez. L’international également est préoccupé par l’après Chavez.

 Selon la Constitution  vénézuélienne, il faut attendre trente jours, après le décès d’un président avant l'organisation d'un nouveau scrutin présidentiel.  Anciennement Ministre des Relations extérieures (2006),  et Vice-président de la République depuis le 13 octobre 2012, Nicolas Maduro est le dirigeant par intérim du Venezuela. De plus, celui-ci est  le  successeur désigné par Hugo Chavez.  Ces 2 personnages sont différents l’un de l’autre par exemple H.C  était un charismatique, passionné, exubérant, provocateur. Nicolas Maduro,   président par intérim, dit-on un négociateur semble être l'homme capable de procéder à une «transition inévitable vers un schéma politique nouveau, plus large et plus tolérant».

Quel qu'il soit, le prochain Président devra faire face à une conjoncture économique défavorable avec un important déficit budgétaire (20% du PIB), une forte inflation, une baisse de la rente du pétrole qui entraîne mécaniquement une baisse des recettes publiques et donc des capacités de distribution de services sociaux. Ce nouveau président aura-t-il la fougue et la passion de remettre le pays sur la carte? Le pétrole restera-t-il l’unique potentiel pour le plein développement social et économique du Venezuela?

 

 

 

 

 

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