Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Blogue # 2 Colson Ratelle

    L’avortement dans la réforme du système de santé québécois

    Lire la suite

  • Blogue # 1 Colson Ratelle

    Commission Charbonneau : sept mois de plus

    Lire la suite

  • BLOGUE ≠ 2 - KSIR- La dette publique

    LA DETTE : pour un gouvernement, le recours à l’endettement est une injustice et une solution de facilité devant l’incapacité de payer?

    La dette publique est un problème complexe qui fait l’objet des principaux discours et débats politiques, en effet, les politiciens du monde entier sont conscients du grand fardeau que cette dette implique et de la nécessité de la réduire ainsi que de la responsabilité que ceci engendre pour les générations futures. Les moyens pour diminuer la dette publique ne manque pas, il s’agit justement de réduire les dépenses publiques ou augmenter les recettes ce qui risque de paralyser l’économie, de développer la compétitivité, d’adopter un plan d’austérité et de privatiser l’organisation publique. Seulement, la réalité est beaucoup plus complexe, puisque tous les secteurs économiques du Québec font augmenter la dépense publique, dont je cite à titre d’exemple, Hydro-Québec (40,2 milliards), les routes du Québec (3,5 milliards), les écoles (1,9 milliards), les municipalités (21,4 milliards), le régime épargne retraite (28,7 milliards)[i] et beaucoup d’autres qui font que la dette publique au Québec vaut 54,3% du PIB[ii].

    Les questions qui se posent dans ce cas de figure sont les suivantes : Est-ce que ces dépenses gouvernementales sont obligatoires? Est-ce qu’on peut ne pas s’endetter pour financer ses secteurs et donc les négliger?

    La réponse est simple « oui » ses dépenses sont obligatoires et « non » on ne peut pas les négliger, en dépit de la grande injustice que constitue la dette publique dans la mesure où on ne fait que la déplacer dans le temps pour les générations futures, la dette constitue l’essence de l’économie. En effet, si l’administration publique décide, sous prétexte de réduire la dette publique, de ne pas financer l’économie les conséquences risques d’être plus alarmantes.

    La vision selon laquelle l’administration publique dépense plus que ses moyens pour faire payer la dette par les générations futures est complètement fausse puisque la dette est mal nécessaire vu les problèmes qu’elle solutionne et qui seront beaucoup plus grave et auront plus d’impacts économiques et sociales que la dette publique. Imaginons, à titre d’exemple les problèmes de délinquance que peut causer le sous financement du système éducatif ceci constitue un problème majeur qu’on peut laisser aux générations futures, et les États-Unis constitue l’exemple le plus concret  de l’héritage sociale aux générations futures causé par le choix de réduction de la dette publique[iii]. Il existe donc une disparité entre la réduction de la dette publique et la réduction des problèmes sociaux.

     

     

     

    En dépit du caractère indispensable de la dette publique il ne faut pas les légitimer toutes puisque d’une part elle finance le bon fonctionnement de l’économie telle que la dette du système éducatif ou le système de santé mais en d’autres part il existe certaines dettes qui n’ont aucune valeurs ajoutée à part qu’elle ne fait que creuser encore plus le l’empreinte de la dette.

    Les experts financiers font la distinction entre la « bonne » dette et la « mauvaise » dette, selon eux une « bonne » dette est un investissement qui a de la valeur et qui est profitable à long terme tandis qu’une « mauvaise » dette est un emprunt dans quelque chose dont la valeur diminue immédiatement et dont on ne peut rembourser complètement et à temps[iv].

    Ceci est aussi vrai pour l’administration publique la bonne dette constitue l’investissement que fait le gouvernement pour constater ses effets positifs à long terme, par exemple, si l’État s’endette pour financer les routes et l’infrastructure du pays il investit dans quelque chose qui a de la valeur, qui va faciliter le transport en commun et l’échange et le développement régional mais aussi constitue un investissement à long terme, l’endettement pour financer l’éducation et la recherche constitue aussi une bonne dette. Tandis que, si l’État s’endette pour financer une ancienne dette ou pour payer les coûts du fonctionnement de l’administration publique ceci constitue une mauvaise dette et l’État dans ce cas ne fait que déplacer l’échec pour une date ultérieure. Les hommes politiques prennent de plus en plus conscience de ce principe de bonne ou mauvaise dette et ont font toujours référence dans leurs débats politiques.

    En conclusions, lorsqu’on parle de dette ceci renvoi toujours au sens péjoratif du terme, alors que quand on regarde l’évolution croissante de la dette publique on se demande sur son efficacité et sur son impact sur les générations futures. L’idée selon laquelle la dette publique est une injustice puisqu’elle se transmet aux générations futures est complètement fausse puisque si on compare les effets sur les générations futures de la dette   et les effets d’un sous financement de l’économie on se rend compte que la dette est mal nécessaire et une solution pour faire fonctionner l’économie.

    Seulement, il ne faut pas légitimer toutes les dettes, puisqu’il existe de bonne et de mauvaise dette et le gouvernement doit prendre en compte cette distinction, si les générations futures vont hériter de cette dette nous avons la responsabilité de leur octroyés une dette qui génère de la valeur et non une dette dont ils sont dans l’incapacité de payer.

     

     



    [i]  Source http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie_du_Qu%C3%A9bec#Dette_du_secteur_public

    [ii]  Source http://www.finances.gouv.qc.ca/fr/page.asp?sectn=36&contn=346

    [iii]  Source http://www.autisme-economie.org/article49.html

    [iv] Source http://www.fcac-acfc.gc.ca/Fra/ressources/programmesEducatifs/ft-of/Pages/credit-1-5.aspx

  • BLOGUE ≠ 1 - KSIR- Le Système universitaire Suédois

    Synthèse du chapitre 12 « La réforme du modèle universitaire suédois de 1993 » du livre Social-démocratie 2.0, par Benjamin Bélair.

     La réforme du système universitaire Suédois a porté sur : La gouvernance; Le statut de la recherche et de l’enseignement; L’accessibilité; La présence dans les régions; La collaboration entre public et privée.

    La réforme suédoise de 1990 s’est fait dans un contexte de restriction budgétaire où les institutions universitaire tentaient d’équilibrer leurs besoins avec la rareté des ressources par l’adoption de nouvelles pratiques de gestion qui préservait les orientations égalitaires et sociales-démocrates.

    La principale raison de la réforme était donc la crise économique qui obligeait l’État Suédois  à adopter une politique budgétaire basée sur l’adaptation aux cycles économiques et à la réduction de la dette. La seconde raison était que les programmes universitaires de premier cycle n’étaient pas efficaces, la difficulté des universités à adapter les contextes locaux et régionaux, les programmes d’études supérieurs demandent une réorganisation et un changement du marché du travail qui exige du personnel hautement qualifié et donc le changement des programmes de recherche.

    L’objectif de cette réforme était que les ressources investis dans le système d’éducation doit stimuler la croissance économique et donc ces ressources sont distribuées en fonctions de la réussite des étudiants dans leurs cours. Le gouvernement demande aux gestionnaires de réduire les coûts administratifs des universités. Pour ce faire, l’État Suédois octroi plus d’autonomie aux universités par une dynamique de décentralisation, introduit des incitations à la performance pour augmenter l’efficacité et l’efficience, privatise certaines institutions afin de réduire les coûts et suscite la compétition.

    L’objectif était aussi de développer de nouvelles méthodes d’enseignement, innover pédagogiquement et augmenter  l’intérêt des étudiants pour les études scientifiques, augmenter le nombre de doctorants, réduire le temps pour compléter un doctorat…

    Le système universitaire Suédois repose sur la gratuité de l’éducation et la facilité d’intégration par l’octroi des prêts et bourses aux étudiants. Le gouvernement doit donc compter sur d’autres sources que les droits de scolarités pour financer les universités.

    Le financement des études est basé sur la performance, c’est-à-dire en fonction du nombre de crédits obtenus durant un semestre. Afin d’assurer la qualité de l’enseignement, le gouvernement a mis en place une agence indépendante (Agence Nationale pour l’Éducation Supérieure ANES) pour évaluer la qualité de l’enseignement des universités par un suivi statistique annuel, des audits et des jugements des pairs. Le financement de la recherche se fait en moitié par des subventions et l’autre moitié par des ressources non gouvernementales.

    Le modèle Universitaire Suédois passe d’un modèle de contrôle à un modèle de supervision et de reddition de comptes. Ce modèle repose sur quatre acteurs dont le parlement qui vote les lois sur l’éducation et autorise la création de nouveaux établissements, le gouvernement qui produit les diplômes, les contrats d’éducation, les documents de budget… Les universités et les collèges qui organisent les programmes d’enseignement distribuent les ressources et finalement l’ANES qui s’occupe de la supervision des universités.

    Le gouvernement octroi plus de responsabilité aux universités suédoise et adopte une politique de  décentralisation en leurs accordant la responsabilité du développement régional, en effet, les universités devraient permettre aux jeunes qui n’auraient pas pu ou pas eu envie de se déplacer dans les régions les plus développées pour continuer leurs études et donc procurer du personnel qualifié aux entreprises des régions accusant un retard économique.

    Elles doivent aussi faire de la reddition de compte sur la réalisation de leurs missions, en effet, même dans un contexte de décentralisation, les universités doivent s’aligner aux normes et objectifs fixés par le gouvernement, dans le but d’améliorer la qualité du système universitaire et ce en ayant recours à l’évaluation, qui est définit par plus d’autorégulation, plus d’évaluation externes, et plus d’indicateurs pour mesurer le succès et l’échecs.

    Cette réforme laisse apparaître certain biais, par exemple, sur le plan de la gestion financière des universités, le transfert des ressources se fait sans procédure de contrôle, ce qui implique une incertitude sur l’efficience des dépenses engendrées alors que l’évaluation de l’efficience du budget dépensé coûte encore plus. Au niveau de l’autonomie accordée aux universités l’objectif de l’efficacité est plus au moins atteint ceci est dû à la confusion des rôles accordés aux différents acteurs qui interagissent et a l’attribution des responsabilités des différentes organisations administratives. En ce qui concerne, la décentralisation et la responsabilisation des universités, le personnel et administratif malgré l’augmentation de leurs tâches et la diminution des ressources l’objectifs a bien été atteint. Le seul problème réside dans le manque de ressources qui freine l’innovation. C’est au niveau des processus d’évaluation que la réforme a eu le plus d’effet puisque les universités ont développées des systèmes d’évaluation de la performance et qui a fait valoir qu’il n’y a pas eu  de baisse des standards dans la qualité des formations offertes mais que c’est au niveau de la qualité de l’enseignement qu’il faut réagir.

     

    On ne peut dire que ce qui fonctionne à un endroit peut fonctionner ailleurs puisque le contexte historique, culturel, politique et organisationnel n’est pas le même. Il est donc difficile de dire si la réforme du système universitaire suédois est transposable au Québec. Seulement la politique d’assurance qualité et d’évaluation de la Suède mérite une plus grande attention puisque a procuré un cadre normatif permettant des orientations claires, des objectifs de réussite ambitieux et une gestion rigoureuse tout en augmentant le soutien pédagogique aux étudiants. 

  • Blog#2 Analphabétisme au Québec: un phénomène plus que préoccupant!

    Au Québec, l’école est obligatoire jusqu’à l’âge de 16 ans depuis 1962. Force est de constater que malgré cela, l’analphabétisme persiste. En effet, selon une étude récente du Programme pour l’évaluation internationale des compétences des adultes (PEICA), près de 19% des Québécois peuvent être considérés comme analphabètes et plus de 30% éprouvent de grandes difficultés de lecture. D’après les données recueillies, 1 Québécois sur 5 serait totalement analphabète et  près d’un Québécois sur 2 serait analphabète dit fonctionnel. La différence étant qu’un analphabète est une personne qui est peu ou pas en mesure de lire un texte et de lui donner un sens alors que l’analphabète fonctionnel va plus ou moins parvenir à lire un texte et ce même s’il va éprouver des difficultés pour le décoder et le comprendre entièrement. A titre d’exemple, la personne analphabète fonctionnelle aura du mal à comprendre un article de journal, un manuel d’instruction ou encore une offre d’emploi. Dans un cas comme dans l’autre, les chiffres sont plus qu’alarmants! Il est impensable de penser qu’une société industrialisée et développée telle que le Québec présente un taux d’alphabétisation aussi peu élevé. Le Québec fait réellement figure de mauvais élève en matière d’alphabétisation surtout en comparaison des pays scandinaves dont 66% de la population atteint au moins le niveau 3 c’est-à-dire le niveau établi comme suffisant pour naviguer aisément dans la vie de tous les jours.
    La situation est d’autant plus inquiétante dans la mesure où le profil des analphabètes se rajeunit avec le temps. On observe que les jeunes sont de en plus en plus touchés par l’analphabétisme. Ainsi d’après Statistique Canada, près de 40% des 26-46 ans ne disposent pas d’acquis satisfaisants en lecture et en lecture pour bien fonctionner dans la société lettrée d’aujourd’hui. Les observateurs soulignent que de plus en plus de jeunes ont fréquenté l’école mais possèdent à peine un niveau de secondaire 5.

    Qu’est-ce qui explique un si fort taux d’analphabétisme?

    D’après la Fondation pour l’alphabétisation, les causes de l’analphabétisme sont multiples et sont souvent inter-reliées. Parmi les causes fréquentes d’un faible taux de littératie chez les adultes, on retrouve bien sûr l’échec et le décrochage scolaire. Il faut savoir que le taux de décrochage au Québec varie entre 25 et 30% et coûte près d’un demi-million de dollars par décrocheur. Par ailleurs, l’analphabétisme peut être causé par une faible scolarisation des parents, par l’existence de troubles d’apprentissage tels que la dyslexie mais aussi par le fait d’évoluer dans un milieu défavorisé ou encore l’absence de livres à la maison. L’analphabétisme est donc intrinsèquement lié à la pauvreté et à la précarité. En fait, il y a une dynamique de cercle vicieux entre les deux dans la mesure où l’analphabétisme crée la pauvreté et la pauvreté va à son tour engendrer l’analphabétisme. Outre la précarité, l’analphabétisme entraîne de nombreuses conséquences néfastes à la fois sur le plan individuel et au niveau de la société dans son ensemble.

     

    Les effets pervers de l’analphabétisme

    Sur le plan individuel, l’analphabétisme limite très fortement l’accès à l’information essentielle et nuit à la compréhension de celle-ci. Plus grave encore, dans un contexte où les exigences du marché du travail sont de plus en plus élevées, les personnes analphabètes rencontrent de sérieuses difficultés à se trouver un emploi. Pour bon nombre de ces personnes, rechercher un emploi sur un moteur de recherche, rédiger un CV, remplir des formulaires ou encore lire les indications de rue pour se rendre à une entrevue nécessitent des efforts considérables. Difficile alors, compte tenu de ces lacunes de décrocher un emploi stimulant et bien payé. En effet, étant donné leur faible niveau d’études et de compétences, les personnes analphabètes fonctionnelles ou non doivent souvent se contenter d’emplois précaires, peu stables et rémunérés au salaire minimum.
    Par ailleurs, le fait d’être analphabète peut constituer un handicap de taille sur la santé. Selon la fondation de l’alphabétisation, les personnes analphabètes sont plus enclines à faire un mauvais usage des médicaments qui leur sont prescrits puisqu’elles ont du mal à bien comprendre les consignes données pour se soigner correctement.

    Sur le plan de la société, l’analphabétisme peut provoquer des dommages non négligeables sur la disponibilité de la main-d’œuvre d’une part et sur le taux d’engagement et de participation citoyenne. Dans le premier cas de figure, l’analphabétisme engendre une relative pénurie de main-d’œuvre, plusieurs postes demeurent vacants car ils exigent des compétences dont les personnes analphabètes ne disposent pas. En ce qui a trait à la participation citoyenne, beaucoup de personnes analphabètes se trouvent dans l’incapacité de voter puisqu’elles se trouvent dans l’incapacité de déchiffrer les programmes politiques proposés.

    Quelles pistes de solutions sont à envisager?

    Afin d’éviter que le problème ne continue de s’aggraver, il importe que le gouvernement soit un peu plus proactif. Il ne suffit plus d’agir sur le décrochage scolaire bien que les mesures mises en œuvre se révèlent efficaces. Il importe de traiter le problème à la source et d’établir des moyens d’actions dès la petite école notamment par l’apprentissage de la lecture. Pour aller plus loin il est nécessaire de lever le tabou sur la question de l’analphabétisme et de sensibiliser les Québécois sur cette problématique vivement préoccupante. A mon sens, il est important que l’on change notre regard, notre perception sur les personnes analphabètes. Il faut concevoir que ce sont loin d’être de « bons à rien » et il faut tenter de les comprendre au lieu de les juger. Avant tout il faut tâcher d’aider ces personnes, sans pour autant tomber dan la commisération, pour lesquelles la vie quotidienne représente parfois un vrai parcours du combattant.

    Ineza Sine Roberta

    Références

    Fondation pour l’alphabétisation. Causes et conséquence de l’analphabétisme. En ligne (consulté le 8avril 2015). https://www.fondationalphabetisation.org/fondation/analphabetisme-les-causes/consequences-lanalphabetisme/

    Radio-Canada. Émission Dimanche Magazine. « L’analphabétisme persiste au Québec » En ligne (consulté le 8 avril 2015) 

    http://ici.radio-canada.ca/emissions/dimanche_magazine/2012-2013/chronique.asp?idChronique=293318

    Roulot-Ganzmann, Hélène. « L’analphabétisme au Québec : un fléau pour toute la société ». En ligne (consulté le 8avril 2015). http://www.ledevoir.com/societe/education/330606/l-analphabetisme-au-quebec-un-fleau-pour-toute-la-societe

     

    Office national du Film. Essai Web « Des maux illisibles ». En ligne (visionné le 8 avril 2015). http://analphabetisme.onf.ca/#/analphabetisme